Tous les secteurs se sont mis en quatre, il est vrai, pour proposer aux consommateurs des offres plus séduisantes les unes que les autres.
Si Noël est typiquement la période des promotions dans le secteur des nouvelles technologies, en 2008, elles ont été encore plus marquées. Ainsi, il est fréquent de se voir offrir un iPod pour l'achat d'un téléviseur, un téléphone pour l'achat d'un ordinateur ou encore des DVD pour l'achat d'un lecteur.
On peut également décrocher une console Wii, un écran plat ou encore un appareil photo numérique dernier cri pour un euro de plus et en échange d'un abonnement téléphonique. C'est ce que propose le site Internet Rue du Commerce. "Ce type d'opération consiste à redonner un peu plus de pouvoir d'achat aux consommateurs. C'est une opération destinée à durer aussi longtemps que possible pour contrer l'atonie de la consommation", souligne Pascal Dahan, directeur général du site. Rue du Commerce ne débourse rien ; c'est l'opérateur de téléphonie qui subventionne ces produits comme il le fait habituellement pour les téléphones. Dans la téléphonie justement, certains fabricants de terminaux offrent des voyages en France ou à l'étranger ou des séjours d'une nuit d'hôtel en fonction du téléphone choisi.
Dans le maquis de ces promotions alléchantes, le consommateur devra toutefois faire attention. Il y a parfois des pièges et les produits seuls valent parfois moins cher que le couplage avec un abonnement ou un produit.
Pour faire venir les clients dans leurs hypermarchés, les distributeurs ont aussi multiplié les promotions. En perte de vitesse en France, Carrefour offre 20 % des réductions sur le prix d'une centaine de jouets et distribue des coupons de réduction selon la somme dépensée. Mais avec la crise de l'économie et le resserrement du crédit, les promotions de Noël se sont déclinées dans tous les domaines. Les directions marketing ont redoublé de créativité et rivalisé d'originalité pour séduire les consommateurs. Du coup, même les domaines d'activité qui jusque-là étaient restés éloignés de ce type de pratiques s'y sont mis.
L'immobilier par exemple. Pour écouler les vingt-six appartements d'un lotissement de 500 logements terminés, situés à Pfastaff (Haut-Rhin), Bouygues Immobilier Est a offert une voiture Mercedes Classe A et le remboursement des frais de notaire. Dans la presse régionale, le message était clair : "Une voiture offerte pour l'achat d'un appartement : c'est déjà Noël." Le groupe n'a pas lésiné pour solder son programme et vider son stock quitte à rogner un peu sur ses marges. Démarrée le 25 novembre, l'opération a séduit en moins de deux semaines une quinzaine d'acheteurs. Ces derniers pouvaient ainsi déduire de leur facture le prix de la voiture. Un promoteur a même organisé une vente privée d'un nouveau genre : une "braderie de l'immobilier" à Périgueux proposant une réduction pouvant dépasser les 10 % du prix de vente de ses appartements.
Moins convaincant sans doute pour passer devant le notaire, mais tout aussi insolite, un grand promoteur immobilier a offert un Solex électrique aux premiers signataires pour l'achat d'un appartement à Romainville (Seine-Saint-Denis).
Si, en France, des opérations du type deux voitures pour le prix d'une comme l'a proposé dernièrement un concessionnaire de Tournai, en Belgique, n'ont pas encore été lancées, les concessionnaires tentent par tous les moyens de réduire leurs stocks de véhicules. Selon les chiffres de l'Insee, les achats de voitures ont encore plongé en novembre de 2,1 % après avoir reculé de 1,5 % en octobre. Résultat : les revendeurs rivalisent de gestes commerciaux avec l'objectif de présenter un bilan assaini à la fin de l'année à leurs banquiers. Les opérations à prix coûtant se multiplient.
Au-delà des remises proposées par les divers constructeurs, Renault, Peugeot et Citroën ont également décidé de doubler la prime à la casse de 1 000 euros. Sur son site Internet, Peugeot offre ainsi des réductions d'au moins 20 %. Son concurrent, Renault, propose de son côté pour l'acquisition de l'un de ses petits modèles une remise de 30 %. "On est prêt à faire beaucoup d'efforts commerciaux pour réduire nos stocks, quitte à réduire fortement notre marge. Franchement, c'est le moment d'acheter une voiture !", lance le vendeur d'un important concessionnaire du nord-est de Paris.
Pour le sociologue Gérard Mermet, auteur de Francoscopie, une étude sur les comportements des Français, cette stratégie permet de relancer la consommation à court terme, mais ce type de promotion ne touche que les consommateurs en situation d'hésitation.
"Pour les entreprises, elle facilite le déstockage, quitte à revendre à perte, afin de reconstruire leur trésorerie défaillante, admet M. Mermet. Mais c'est de l'extrême court terme et cela ne peut pas être durable." Plus grave pour le sociologue : les prix n'ont plus aucun sens. "On était déjà dans une situation où ils n'avaient plus une grande réalité. C'est un système pervers qui renforcera la difficulté d'associer un prix à un objet", souligne M. Mermet.
source: Yahoo News
Si Noël est typiquement la période des promotions dans le secteur des nouvelles technologies, en 2008, elles ont été encore plus marquées. Ainsi, il est fréquent de se voir offrir un iPod pour l'achat d'un téléviseur, un téléphone pour l'achat d'un ordinateur ou encore des DVD pour l'achat d'un lecteur.
On peut également décrocher une console Wii, un écran plat ou encore un appareil photo numérique dernier cri pour un euro de plus et en échange d'un abonnement téléphonique. C'est ce que propose le site Internet Rue du Commerce. "Ce type d'opération consiste à redonner un peu plus de pouvoir d'achat aux consommateurs. C'est une opération destinée à durer aussi longtemps que possible pour contrer l'atonie de la consommation", souligne Pascal Dahan, directeur général du site. Rue du Commerce ne débourse rien ; c'est l'opérateur de téléphonie qui subventionne ces produits comme il le fait habituellement pour les téléphones. Dans la téléphonie justement, certains fabricants de terminaux offrent des voyages en France ou à l'étranger ou des séjours d'une nuit d'hôtel en fonction du téléphone choisi.
Dans le maquis de ces promotions alléchantes, le consommateur devra toutefois faire attention. Il y a parfois des pièges et les produits seuls valent parfois moins cher que le couplage avec un abonnement ou un produit.
Pour faire venir les clients dans leurs hypermarchés, les distributeurs ont aussi multiplié les promotions. En perte de vitesse en France, Carrefour offre 20 % des réductions sur le prix d'une centaine de jouets et distribue des coupons de réduction selon la somme dépensée. Mais avec la crise de l'économie et le resserrement du crédit, les promotions de Noël se sont déclinées dans tous les domaines. Les directions marketing ont redoublé de créativité et rivalisé d'originalité pour séduire les consommateurs. Du coup, même les domaines d'activité qui jusque-là étaient restés éloignés de ce type de pratiques s'y sont mis.
L'immobilier par exemple. Pour écouler les vingt-six appartements d'un lotissement de 500 logements terminés, situés à Pfastaff (Haut-Rhin), Bouygues Immobilier Est a offert une voiture Mercedes Classe A et le remboursement des frais de notaire. Dans la presse régionale, le message était clair : "Une voiture offerte pour l'achat d'un appartement : c'est déjà Noël." Le groupe n'a pas lésiné pour solder son programme et vider son stock quitte à rogner un peu sur ses marges. Démarrée le 25 novembre, l'opération a séduit en moins de deux semaines une quinzaine d'acheteurs. Ces derniers pouvaient ainsi déduire de leur facture le prix de la voiture. Un promoteur a même organisé une vente privée d'un nouveau genre : une "braderie de l'immobilier" à Périgueux proposant une réduction pouvant dépasser les 10 % du prix de vente de ses appartements.
Moins convaincant sans doute pour passer devant le notaire, mais tout aussi insolite, un grand promoteur immobilier a offert un Solex électrique aux premiers signataires pour l'achat d'un appartement à Romainville (Seine-Saint-Denis).
Si, en France, des opérations du type deux voitures pour le prix d'une comme l'a proposé dernièrement un concessionnaire de Tournai, en Belgique, n'ont pas encore été lancées, les concessionnaires tentent par tous les moyens de réduire leurs stocks de véhicules. Selon les chiffres de l'Insee, les achats de voitures ont encore plongé en novembre de 2,1 % après avoir reculé de 1,5 % en octobre. Résultat : les revendeurs rivalisent de gestes commerciaux avec l'objectif de présenter un bilan assaini à la fin de l'année à leurs banquiers. Les opérations à prix coûtant se multiplient.
Au-delà des remises proposées par les divers constructeurs, Renault, Peugeot et Citroën ont également décidé de doubler la prime à la casse de 1 000 euros. Sur son site Internet, Peugeot offre ainsi des réductions d'au moins 20 %. Son concurrent, Renault, propose de son côté pour l'acquisition de l'un de ses petits modèles une remise de 30 %. "On est prêt à faire beaucoup d'efforts commerciaux pour réduire nos stocks, quitte à réduire fortement notre marge. Franchement, c'est le moment d'acheter une voiture !", lance le vendeur d'un important concessionnaire du nord-est de Paris.
Pour le sociologue Gérard Mermet, auteur de Francoscopie, une étude sur les comportements des Français, cette stratégie permet de relancer la consommation à court terme, mais ce type de promotion ne touche que les consommateurs en situation d'hésitation.
"Pour les entreprises, elle facilite le déstockage, quitte à revendre à perte, afin de reconstruire leur trésorerie défaillante, admet M. Mermet. Mais c'est de l'extrême court terme et cela ne peut pas être durable." Plus grave pour le sociologue : les prix n'ont plus aucun sens. "On était déjà dans une situation où ils n'avaient plus une grande réalité. C'est un système pervers qui renforcera la difficulté d'associer un prix à un objet", souligne M. Mermet.
source: Yahoo News