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28/07/2008 18:30

Des mesures tendant à la réduction du déficit de l'assurance maladie sont attendues mardi


En plein coeur de l'été, le gouvernement annonce mardi de nouvelles mesures pouvant toucher patients et médecins, mais aussi mutuelles, pour réduire de quatre milliards d'euros le déficit prévu de l'assurance maladie en 2009, dans l'objectif de le faire disparaître en 2011.


De leur côté, syndicats ou représentants des assurances santé complémentaires (mutuelles, sociétés privées) mettent en garde contre des mesures prises "dans l'urgence" qui pourraient notamment déboucher sur une augmentation des tarifs de ces complémentaires.

Les ministres du Budget, Eric Woerth, et de la Santé, Roselyne Bachelot, pourraient reprendre "l'essentiel" du plan présenté fin juin par le directeur de l'assurance maladie prévoyant deux milliards d'économies.

Un milliard de nouvelles recettes a également été demandé par Frédéric van Roekeghem, mais Mme Bachelot a jugé "improbable" début juillet l'octroi d'une partie de ces fonds.

A cet "effort" de trois milliards pourrait encore s'ajouter un milliard provenant directement ou indirectement des assurances santé complémentaires (mutuelles, sociétés d'assurance) qui seraient soit taxées soit amenées à compenser une baisse de certains remboursements de la sécu.

Alors que le déficit de la branche maladie attendu pour 2008 est de 4,1 milliards pour quelque 150 milliards de recettes, le gouvernement "justifie dans tous les cas d'aller chercher l'argent chez les complémentaires, soulignant qu'elles ont fait des bénéfices importants ces dernières années", a déclaré à l'AFP Jean-Marc Bilquez (FO).

Cependant, le président de l'Union nationale des organismes d'assurance maladie complémentaire (Unocam), Jean-Michel Laxalt, a laissé entendre que ces "vieilles recettes" envisagées par le gouvernement pourraient déboucher sur des hausses de tarifs des mutuelles et assurances.

"Le gouvernement dit qu'il va annoncer quatre milliards d'économies. Une partie pèsera sur les complémentaires. Alors, on aura aussi à faire nos arbitrages", a-t-il déclaré.

Le Haut Conseil pour l'avenir de l'assurance maladie (HCAAM) avait estimé début juillet que les cotisations des complémentaires santé augmenteraient de manière "significative" si l'assurance maladie leur transférait certaines dépenses de santé.

Ainsi, un transfert de trois milliards d'euros s'accompagnerait d'une hausse de cotisations de "12 à 16%, soit de 130 à plus de 185 euros par an et par ménage", selon le HCAAM.

Réagissant au souhait gouvernemental de "transférer" une partie des remboursements aux complémentaires, le président de la Fédération française des sociétés d'assurances (FFSA), Gérard de la Martinière, avait demandé mi-juillet une limitation de l'intervention de la Sécurité sociale en la concentrant sur les "maladies les plus graves".

Estimant que le remboursement des soins d'optique et dentaires pouvait dépendre entièrement des compagnies d'assurance, il s'était dit "un peu sceptique" concernant la réponse du gouvernement à sa requête, "car une nouvelle fois la réflexion se fait dans l'urgence".

M. Bilquez (FO) a également regretté cette "urgence": "leur problème, c'est d'avoir des comptes à l'équilibre en 2011", sans augmenter sensiblement les recettes de l'assurance maladie, l'une des principales revendications syndicales.

"Le recours c'est les assurances privées (...) On cherche à nous changer de système" pour le rapprocher des "systèmes anglo-saxons", a-t-il ajouté.

Source: yahoo news


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