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22/09/2014 20:20

Des Rafales dans le ciel Irakien

Frappes chirurgicales en Irak: C'est pour Daesh?


Des Rafale français effectuaient vendredi matin leurs premières frappes en Irak: Que s'est il passé entre mi-août et septembre 2014? Mi-Août, le gouvernement hésitait à intervenir en Irak pour un tas de bonnes raisons:  le leadership assuré dans la région par les Etats-Unis, la faiblesse de la politique européenne, les contraintes budgétaires et le risque terroriste... Mi Aout, le mot d'ordre était: " Aux Etats-Unis de prendre leurs responsabilités"
Outre les capacités militaires importantes des Etats-Unis dans la région, Paris insistait bien sur la responsabilité de Washington dans la crise, le chaos confessionnel et sécuritaire étant la conséquence directe de la guerre en Irak de 2003. Hors de question donc pour la France d'assurer le leadership, comme elle l'avait fait au Mali ou en Centrafrique. "La situation n'a rien à voir, les intérêts de la France ne sont pas les mêmes. A commencer par la présence de ressortissants français en nombre en Afrique", précisait-on à l'Elysée.  
"Quoi qu'elle fasse, la France n'interviendra pas seule mais dans un cadre multilatéral", complétait l'entourage de Laurent Fabius. D'où l'insistance du chef de la diplomatie à mobiliser les partenaires européens. Dans une lettre adressée à Catherine Ashton, Haute représentante de l'UE pour les affaires étrangères et à Kristalina Gueorguieva, commissaire européenne à l'Aide humanitaire, Laurent Fabius appelait à "mobiliser les Etats membres [de l'UE] ainsi que les institutions européennes" et à "une réunion spéciale" du Conseil des ministres des Affaires étrangères.

Mi Aout encore:  de l'aide humanitaire oui, de l'aide militaire, non! Alors que les Etats-Unis ont commencé à bombarder les positions de l'Etat islamique (EI) en Irak, la France se montre très prudente quant à une intervention militaire pour faire reculer les djihadistes au Kurdistan irakien. Tout au plus,le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a-t-il dit que Paris examinerait la possibilité de livrer des armes. "On va voir ça dans les jours qui viennent mais en liaison avec les Européens." "La France ne livre des armes qu'à des Etats souverains. Or, le Kurdistan irakien n'est pas un Etat souverain", glisse à L'Express une source diplomatique haut placée. Par ailleurs, "si on livre des armes à l'armée irakienne, il n'est pas du tout garanti qu'elles parviennent aux peshmergas [combattants] kurdes."
"La livraison d'armes n'est pas du tout le sujet pour l'instant", confirme l'Elysée. Paris se félicite d'avoir "amorcé la pompe et montré l'exemple" en livrant du matériel médical et des aliments mais "la solution durable est politique, pas militaire", insiste auprès de L'Express l'entourage du chef de l'Etat. Pour le volet militaire, "les Etats-Unis sont sur place, c'est à eux d'agir". "Les Etats-Unis font le job. Ils ont les avions F/A-18 Hornet et les drones dans la région, notamment en Turquie. Ce qui leur donne une capacité d'allonge que nous n'avons pas", analyse le sénateur (UMP) Jacques Gautier, vice-président de la commission de la Défense et bon connaisseur du Kurdistan. Pour l'heure, fait valoir le quai d'Orsay, "les forces kurdes et les frappes américaines font reculer les djihadistes".

Alors pourquoi ce petit tour de nos rafales vendredi dernier ? Pour montrer au monde notre savoir-faire en matière d’aéronautique autrement qu'à un défilé du 14 juillet? Aider militairement les USA? Si vous entendez quelqu’un dire ça, tournez le bouton. Ce n’est pas sérieux. Ce ne sont pas les quelques chasseurs Rafale français qui auront du mal à se ravitailler en vol qui vont changer la face de la guerre. Coté finances, voilà bien un gadget politique qui contribue à mettre nos finances publiques dans la dèche pour quelques années. Côté matériel, Barack Obama a ce qu’il faut. Les Américains n’en ont jamais manqué !  

Non,  l’implication française est politique. Elle a permis d’entrainer beaucoup de pays de l’alliance qui n’auraient pas voulu être à la traîne des USA. Nous rendons un fier service à Obama, qui lui non plus ne voulait pas y aller seul en donnant l’impression que les Américains étaient de retour en Irak comme à l’époque de Bush Jr. Il pourra nous dire merci, Barack. Parce que cette opération, la France prend aussi le risque de la payer cher. Nous voilà en pleine ligne de mire de l'Etat Islamique euh... non de Daesh , c'est comme çà qu'il faut dire insiste Laurent Fabius aujourd'hui !!!
Espérons que nos services de renseignements intérieurs sauront déjouer les attentats déjà programmés , comme ils l’ont déjà fait ces derniers mois dans le plus grand secret. Oui, espérons...au nom de l'amitié franco-irakienne .
(Source: Le Monde selon Ravanello)


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