Régions
13/06/2009 16:10

Dernière mobilisation syndicale avant les vacances

Pour la cinquième fois depuis le début de l'année, des milliers de personnes ont commencé à manifester samedi en France à l'appel des syndicats mobilisés contre la politique anticrise du gouvernement.


Malgré une impression de lassitude, les organisations espèrent une mobilisation proche de celle du 1er mai, lorsque 450.000 personnes avaient manifesté selon le ministère de l'Intérieur et 1,2 million selon la CGT.

Il y avait alors deux à trois fois moins de monde que lors des manifestations précédentes.

Des rassemblements sont attendus dans tout le pays. A Paris, le cortège devait partir en début d'après-midi de la place de la Bastille pour rejoindre Montparnasse.

Peu de perturbations étaient attendues, sauf dans la presse, où les quotidiens nationaux n'ont pas paru.

L'intersyndicale appelle à défiler pour obtenir du gouvernement de nouvelles mesures contre la crise, notamment l'abandon du "bouclier fiscal" limitant l'imposition à 50% des revenus et des suppressions de postes dans la fonction publique.

Selon un sondage BVA-Les Echos-France Info-BPI, les trois quarts des 1.009 Français interrogés les 5 et 6 juin disent soutenir cette journée de mobilisation, même s'ils en attendent peu.

Les syndicats reconnaissent cependant la difficulté de mobiliser pour la cinquième journée de suite dans le contexte post-élections européennes, qui a vu le parti du président de la République arriver en tête.

Le secrétaire général de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly, a fait entendre une voix discordante en exprimant à nouveau le doute des salariés sur ces manifestations à répétition, lui-même plaidant pour une grève de 24 heures "carrée."

"On n'est pas des G.O du social", a-t-il lancé samedi. "Ça fait un mois à Force ouvrière qu'on explique que des manifs tous les mois, ou tous les mois et demi, ça use les salariés" et qu'il existe "le sentiment que ce n'est pas ce qui fera bouger le gouvernement".

"Les salariés ont besoin d'entendre les syndicats d'une façon unitaire, et non pas en train de se chamailler", a répliqué ce samedi  le secrétaire général de la CFDT François Chérèque.

La crise, ce n'est pas un spectacle, c'est beaucoup plus sérieux que ça", a-t-il ajouté.

François Chérèque a répété qu'il exigerait un plan de soutien face à l'aggravation du chômage lors de la rencontre prévue début juillet avec Nicolas Sarkozy pour faire "un bilan d'étape" des mesures gouvernementales contre la crise.

Le 13 juin représente la cinquième journée de mobilisation intersyndicale cette année, après celles du 29 janvier, du 19 mars, du 1er mai et du 26 mai.


Source: Reuters via Yahoo News


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