Sénégal d'Aujourd'hui
14/08/2008 21:33

Dépassement budgétaire :ouverture d'une enquête

Dakar-Dans l'affaire du dépassement budgétaire, le Parti Socialiste demande l’ouverture d’une enquête indépendante pour situer les responsabilités sur le dépassement budgétaire enregistré par le gouvernement.



Le Parti socialiste du Sénégal demande l’ouverture d’une enquête indépendante pour situer les responsabilités sur le dépassement budgétaire enregistré par le gouvernement. Les socialistes, qui ont tenu leur réunion hebdomadaire hier, souhaitent que toute la lumière soit faite, avertissant que le chef de l’Etat « ne peut pas diligenter une telle enquête, ni la conduire ». Les investigations permettraient d’évaluer avec précision, l’ampleur du préjudice financier, d’identifier et de mettre à la disposition de la justice les auteurs, selon le Ps.

Dans le même temps, le Ps estime que « Abdoulaye Wade ne peut plus se réfugier derrière la propagande sur le volume du budget, pour se soustraire à son obligation d’une communication transparente sur l’état de nos finances publiques, afin d’édifier les Sénégalais sur les sources et le niveau des recettes, sur la nature et le volume des dépenses de l’Etat ainsi que sur le montant des déficits ».

Pour le Ps, « le gouvernement a commis une forfaiture en avouant publiquement avoir procédé à des engagements supérieurs à l’inscription budgétaire sur des crédits limitatifs en violation des dispositions de la loi de finances qui n’autorisent pour ce type de crédits que les dépenses couvertes ». Pour les socialistes, « ces dérapages budgétaires sont l’arbre qui cache la forêt des violations de procédures, des détournements d’objectifs et des dilapidations des ressources publiques ».

Selon le Ps, « le gouvernement a utilisé des artifices délictueux qui vont de l’exécution tout azimut de dépenses publiques sans couverture budgétaire à l’usage inconsidéré des transferts de crédits en violation des dispositions de la loi de finances, en passant par la méthode pernicieuse de l’avance de trésorerie sans contrepartie budgétaire, le recours illégal aux bons d’engagement pour couvrir des commandes virtuelles ou fictives, etc. », déclarent-t-ils.

Et les socialistes de dénoncer « la fragilisation de l’Inspection générale d’Etat et la Cour des comptes par le pouvoir exécutif ». Dans cet ordre d’idées, ils désapprouvent « l’inertie coupable du Parlement qui a manqué à plusieurs occasions de contrôler l’action du gouvernement ».

Source: le Soleil

Awa Diakhate



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