INTERDICTION DU VOILE INTÉGRAL - François Fillon : "L'avenir dira si ce pari était le bon"
François Fillon a estimé jeudi que "l'avenir dira" si l'interdiction du voile intégral dans l'espace public votée mardi par le Parlement était "le bon pari", devant le Conseil d'Etat qui avait émis de fortes réserves sur ce texte. "Il arrive que le gouvernement ne suive pas complètement les avis de votre assemblée générale. Mais ce n'est jamais à la légère. L'exemple récent de la loi sur la burqa illustre cette dialectique nécessaire entre la sécurité juridique et les faits de société qui poussent le législateur à intervenir", a déclaré le Premier ministre devant la plus haute juridiction administrative. "Le gouvernement a pris le parti d'assumer politiquement un choix qu'il croit nécessaire pour la cohésion de la société française, en sachant bien que l'interdiction générale de la burqa procédait d'une conception novatrice de l'ordre public", a-t-il poursuivi. "L'avenir nous dira si ce pari, fait en connaissance de cause grâce à vous, était le bon", a-t-il conclu sur ce dossier. De par sa fonction, le chef du gouvernement peut présider l'Assemblée générale du Conseil d'Etat. Fillon s'exprimait à la première personne. Mais c'est la première fois depuis sa nomination, il y a bientôt trois ans et demi, que François Fillon se livrait à cet exercice, alors même que son avenir à Matignon est incertain dans le cadre du prochain remaniement. S'exprimant souvent à la première personne, il en a ainsi profité pour donner sa vision de l'Etat et de la République, dans un discours étoffé et très solennel, prenant parfois des accents de bilan de son action depuis 2007. "Depuis trois ans, j'ai plaidé le courage, la réforme, la modernisation. La difficulté, je le crois, justifie nos combats plus qu'elle ne les infirme", a-t-il dit.(lepoint)
ABSENTÉISME SCOLAIRE - Les allocations familiales seront suspendues
Le Parlement a adopté définitivement mercredi soir une proposition du député UMP Éric Ciotti prévoyant la suspension des allocations familiales pour absentéisme scolaire, sur demande d'un inspecteur d'académie. Le Sénat a voté sans le modifier le texte déjà adopté le 29 juin par les députés, ce qui rend l'adoption définitive. Seule la majorité l'a approuvé, la gauche votant contre. Ce texte répond à un voeu répété à de nombreuses reprises par Nicolas Sarkozy, qui a qualifié de "priorité absolue" la lutte contre ce "cancer". "Pour certaines familles, l'aide et le dialogue ne suffisent pas. Certaines familles refusent d'assumer leur autorité sur leur enfant, laissent libre cours à son absentéisme", a plaidé Luc Chatel (Éducation), pour qui la suspension des allocations est "un ultime recours". L'opposition a combattu ce texte, également dénoncé par les principaux syndicats d'enseignants et la première fédération de parents d'élèves, la FCPE. Il s'agit d'une "mesure simpliste, inefficace, populiste et agressive", d'une "nouvelle forme de double peine pour les plus pauvres ; c'est indécent", s'est indignée Marie-Christine Blandin (Verts). Pour Marie-Agnès Labarde (CRC-SPG, communistes et Parti de gauche), l'absentéisme "reste un phénomène marginal" qui, "contrairement à ce qu'on nous indique, est relativement stable". "On est passé de 6 à 7 %, ce n'est pas une explosion", a-t-elle soutenu. Yannick Bodin (PS) a dénoncé "une visée répressive insupportable" du gouvernement qui "s'inscrit dans le contexte malsain de ces derniers mois", où il s'est "réapproprié des discours autoritaristes et démagogiques proches de l'extrême droite".(lepoint)
Dans un village d'insertion pour Roms, près de Lille
A Faches Thumesnil, dans la banlieue sud de Lille, la cérémonie des vux de Monsieur le maire a pris une tournure inattendue, au début de l'année 2009. L'annonce de Nicolas Lebas, élu Modem, a suscité méfiance et inquiétude : un « village d'insertion pour les Roms » allait s'installer sur un terrain communal, à 200 mètres de l'Hôtel de Ville. Le maire répondait à un appel de la présidente de la communauté urbaine de Lille, Martine Aubry, pour accueillir ces familles vivant dans une grande précarité. Aujourd'hui, les craintes se sont dissipées, et le voisinage s'est habitué à ces 18 personnes issues de la communauté Rom, qui vivent dans trois mobil-homes, en plein centre-ville. Et pour le maire, « l'expérience est un succès ». « Il faut voir d'où on les a sortis, ajoute-t-il. Dans les campements illicites qu'ils occupaient, les enfants étaient nus sur le trottoir, c'était abominable. Maintenant, ils sont scolarisés. Ces personnes sont redevenues humaines. » En tout, 83 personnes vivent ainsi dans quatre villages de la communauté urbaine de Lille. Sélectionnées sur la base de « diagnostics sociaux » par l'Afeji, l'association qui les accompagne dans leur démarche d'insertion, elles s'engagent à respecter les règles de la République et à s'insérer correctement dans la société. Elles doivent également verser 10 % de leurs revenus à l'Afeji en guise de loyer. Pour que l'expérience soit réellement concluante, le maire de Faches Thumesnil, Nicolas Lebas, estime que « davantage de villes devraient faire la même chose ». Aujourd'hui, il y a six sites similaires en Ile-de-France, et quelques autres expériences en province. En tout cas, pas question d'agrandir ce village, destiné à « rester à taille humaine, pour que l'intégration dans le tissu social se déroule bien » explique le maire.(lefigaro)
Source: Yahoo Actualités
François Fillon a estimé jeudi que "l'avenir dira" si l'interdiction du voile intégral dans l'espace public votée mardi par le Parlement était "le bon pari", devant le Conseil d'Etat qui avait émis de fortes réserves sur ce texte. "Il arrive que le gouvernement ne suive pas complètement les avis de votre assemblée générale. Mais ce n'est jamais à la légère. L'exemple récent de la loi sur la burqa illustre cette dialectique nécessaire entre la sécurité juridique et les faits de société qui poussent le législateur à intervenir", a déclaré le Premier ministre devant la plus haute juridiction administrative. "Le gouvernement a pris le parti d'assumer politiquement un choix qu'il croit nécessaire pour la cohésion de la société française, en sachant bien que l'interdiction générale de la burqa procédait d'une conception novatrice de l'ordre public", a-t-il poursuivi. "L'avenir nous dira si ce pari, fait en connaissance de cause grâce à vous, était le bon", a-t-il conclu sur ce dossier. De par sa fonction, le chef du gouvernement peut présider l'Assemblée générale du Conseil d'Etat. Fillon s'exprimait à la première personne. Mais c'est la première fois depuis sa nomination, il y a bientôt trois ans et demi, que François Fillon se livrait à cet exercice, alors même que son avenir à Matignon est incertain dans le cadre du prochain remaniement. S'exprimant souvent à la première personne, il en a ainsi profité pour donner sa vision de l'Etat et de la République, dans un discours étoffé et très solennel, prenant parfois des accents de bilan de son action depuis 2007. "Depuis trois ans, j'ai plaidé le courage, la réforme, la modernisation. La difficulté, je le crois, justifie nos combats plus qu'elle ne les infirme", a-t-il dit.(lepoint)
ABSENTÉISME SCOLAIRE - Les allocations familiales seront suspendues
Le Parlement a adopté définitivement mercredi soir une proposition du député UMP Éric Ciotti prévoyant la suspension des allocations familiales pour absentéisme scolaire, sur demande d'un inspecteur d'académie. Le Sénat a voté sans le modifier le texte déjà adopté le 29 juin par les députés, ce qui rend l'adoption définitive. Seule la majorité l'a approuvé, la gauche votant contre. Ce texte répond à un voeu répété à de nombreuses reprises par Nicolas Sarkozy, qui a qualifié de "priorité absolue" la lutte contre ce "cancer". "Pour certaines familles, l'aide et le dialogue ne suffisent pas. Certaines familles refusent d'assumer leur autorité sur leur enfant, laissent libre cours à son absentéisme", a plaidé Luc Chatel (Éducation), pour qui la suspension des allocations est "un ultime recours". L'opposition a combattu ce texte, également dénoncé par les principaux syndicats d'enseignants et la première fédération de parents d'élèves, la FCPE. Il s'agit d'une "mesure simpliste, inefficace, populiste et agressive", d'une "nouvelle forme de double peine pour les plus pauvres ; c'est indécent", s'est indignée Marie-Christine Blandin (Verts). Pour Marie-Agnès Labarde (CRC-SPG, communistes et Parti de gauche), l'absentéisme "reste un phénomène marginal" qui, "contrairement à ce qu'on nous indique, est relativement stable". "On est passé de 6 à 7 %, ce n'est pas une explosion", a-t-elle soutenu. Yannick Bodin (PS) a dénoncé "une visée répressive insupportable" du gouvernement qui "s'inscrit dans le contexte malsain de ces derniers mois", où il s'est "réapproprié des discours autoritaristes et démagogiques proches de l'extrême droite".(lepoint)
Dans un village d'insertion pour Roms, près de Lille
A Faches Thumesnil, dans la banlieue sud de Lille, la cérémonie des vux de Monsieur le maire a pris une tournure inattendue, au début de l'année 2009. L'annonce de Nicolas Lebas, élu Modem, a suscité méfiance et inquiétude : un « village d'insertion pour les Roms » allait s'installer sur un terrain communal, à 200 mètres de l'Hôtel de Ville. Le maire répondait à un appel de la présidente de la communauté urbaine de Lille, Martine Aubry, pour accueillir ces familles vivant dans une grande précarité. Aujourd'hui, les craintes se sont dissipées, et le voisinage s'est habitué à ces 18 personnes issues de la communauté Rom, qui vivent dans trois mobil-homes, en plein centre-ville. Et pour le maire, « l'expérience est un succès ». « Il faut voir d'où on les a sortis, ajoute-t-il. Dans les campements illicites qu'ils occupaient, les enfants étaient nus sur le trottoir, c'était abominable. Maintenant, ils sont scolarisés. Ces personnes sont redevenues humaines. » En tout, 83 personnes vivent ainsi dans quatre villages de la communauté urbaine de Lille. Sélectionnées sur la base de « diagnostics sociaux » par l'Afeji, l'association qui les accompagne dans leur démarche d'insertion, elles s'engagent à respecter les règles de la République et à s'insérer correctement dans la société. Elles doivent également verser 10 % de leurs revenus à l'Afeji en guise de loyer. Pour que l'expérience soit réellement concluante, le maire de Faches Thumesnil, Nicolas Lebas, estime que « davantage de villes devraient faire la même chose ». Aujourd'hui, il y a six sites similaires en Ile-de-France, et quelques autres expériences en province. En tout cas, pas question d'agrandir ce village, destiné à « rester à taille humaine, pour que l'intégration dans le tissu social se déroule bien » explique le maire.(lefigaro)
Source: Yahoo Actualités