Le prince héritier du Maroc, le futur Hassan II, aurait été impliqué dans le détournement par l’armée française, le 22 octobre 1956, de l’avion marocain transportant les chefs historiques du FLN algérien. Voilà ce qu’a affirmé le journaliste égyptien Hassanine Haykal à la télévision qatarie Al Jazira, la semaine dernière.
« C’est un mensonge ridicule et excentrique, dont la seule fonction est de travestir les réalités », a pour sa part déclaré, lundi 26 mai, sur la télévision marocaine Médi1-Sat Hocine Aït Ahmed, l’un des cinq dirigeants nationalistes dont l’avion les transportant fut arraisonné et contraint à se poser en Algérie par les forces militaires de la France.
Avec Aït Ahmed, quatre dirigeants de la "Révolution" algérienne allaient ainsi être incarcérés jusqu’à la fin de la guerre d’Algérie en 1962 : Mohamed khider, Mostepha Lacheraf, Mohamed Boudiaf (futur président assassiné le 29 juin 1992), Ahmed Ben Bella (premier chef de l’Etat, déposé le 19 juin 1965 par son successeur Houari Boumédiene). Jointe par téléphone à son domicile de Tunis, la journaliste Christiane Darbor, également présente dans l’avion détourné, réfute, elle aussi, la version d’Al Jazira. Elle explique que « Aït Ahmed a eu raison de rectifier. Le prince héritier n’avait pas la haute main sur l’organisation de ce voyage. »
Hassanin Heykal, ancien confident du président égyptien Gamal Abdel-Nasser, et ancien patron et éditorialiste du quotidien du Caire Ah Ahram, avait porté ces accusations dans une émission consacrée à l’Histoire et diffusée par la chaîne satellitaire du Qatar, très suivie dans le monde arabe et par les populations qui en sont originaires, notamment en Europe.
Selon M. Heykal, l’implication du jeune Moulay Hassan (27 ans, ndlr) reposerait sur le fait que, modifiant le programme initial, il aurait ordonné que les dirigeants algériens embarquent seuls pour Tunis, sans son père, le roi Mohammed V, qui allait ainsi se rendre en Tunisie à bord de son avion personnel.
Interrogé dans une émission de Medi1-Sat réalisée depuis l’Institut du monde arabe, à Paris, le leader du Front des forces socialistes (FFS, opposition), M. Aït Ahmed, lui a répliqué que le changement d’appareil avait eu lieu à sa demande, après qu’il eut fait état au futur Hassan II de ses « craintes » de faire « prendre des risques » au roi en le faisant voyager dans le même avion que les dirigeants algériens, recherchés par les services français...
Lire la suite: http://www.afrik.com/article14424.html
« C’est un mensonge ridicule et excentrique, dont la seule fonction est de travestir les réalités », a pour sa part déclaré, lundi 26 mai, sur la télévision marocaine Médi1-Sat Hocine Aït Ahmed, l’un des cinq dirigeants nationalistes dont l’avion les transportant fut arraisonné et contraint à se poser en Algérie par les forces militaires de la France.
Avec Aït Ahmed, quatre dirigeants de la "Révolution" algérienne allaient ainsi être incarcérés jusqu’à la fin de la guerre d’Algérie en 1962 : Mohamed khider, Mostepha Lacheraf, Mohamed Boudiaf (futur président assassiné le 29 juin 1992), Ahmed Ben Bella (premier chef de l’Etat, déposé le 19 juin 1965 par son successeur Houari Boumédiene). Jointe par téléphone à son domicile de Tunis, la journaliste Christiane Darbor, également présente dans l’avion détourné, réfute, elle aussi, la version d’Al Jazira. Elle explique que « Aït Ahmed a eu raison de rectifier. Le prince héritier n’avait pas la haute main sur l’organisation de ce voyage. »
Hassanin Heykal, ancien confident du président égyptien Gamal Abdel-Nasser, et ancien patron et éditorialiste du quotidien du Caire Ah Ahram, avait porté ces accusations dans une émission consacrée à l’Histoire et diffusée par la chaîne satellitaire du Qatar, très suivie dans le monde arabe et par les populations qui en sont originaires, notamment en Europe.
Selon M. Heykal, l’implication du jeune Moulay Hassan (27 ans, ndlr) reposerait sur le fait que, modifiant le programme initial, il aurait ordonné que les dirigeants algériens embarquent seuls pour Tunis, sans son père, le roi Mohammed V, qui allait ainsi se rendre en Tunisie à bord de son avion personnel.
Interrogé dans une émission de Medi1-Sat réalisée depuis l’Institut du monde arabe, à Paris, le leader du Front des forces socialistes (FFS, opposition), M. Aït Ahmed, lui a répliqué que le changement d’appareil avait eu lieu à sa demande, après qu’il eut fait état au futur Hassan II de ses « craintes » de faire « prendre des risques » au roi en le faisant voyager dans le même avion que les dirigeants algériens, recherchés par les services français...
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