Dès le XVIIIème siècle, l'anti-maçonnisme s'affirme par une bulle du pape Clément XII en 1738 qui compare les Francs-maçons à des renards et que le pape Benoît XIV confirme en 1751.
Les philosophes des Lumières encouragent la tolérance religieuse et l’éloignement des dogmes; Voltaire, Montesquieu, Condorcet notamment, sont attaqués.
C'est en 1806, grâce à l'abbé Barruel, que naît la théorie du complot judéo-maçonnique qui prétend que la maçonnerie est sous influence juive et qu'on trouve dans les loges et les arrière-loges ceux qui ont été à l'origine de la révolution de 1789.
Au XIXème siècle, l'anti-maçonnisme est de nouveau consacré par l'ouvrage «Les Francs-maçons» de Louis-Gaston de Ségur, fils de la Comtesse de Ségur, publié en 1867 et réimprimé à de nombreuses reprises. Il s'exprime encore dans la doctrine antidémocratique et antiparlementaire de Charles Maurras, qui décrit l'anti-France comme un ramassis de métèques, de juifs, de protestants et de francs-maçons. Puis suivent les horreurs de la seconde guerre mondiale pendant laquelle la franc-maçonnerie est interdite presque partout, y compris en France. Dans le dernier quart du XXème siècle, une fatwa musulmane condamne les francs-maçons.
Un des conférenciers, l'historien Yves Hivert-Messeca, a fort justement dit que toutes les idéologies "anti" fonctionnent de la même façon et qu'il suffit de changer le nom de ceux contre lesquels on se positionne pour obtenir un discours qui fonctionne. C'est ainsi que l'on trouve, trop souvent, sous la bannière de l'intolérance, les antisémites, les anti-musulmans, les anti-démocrates …
Aujourd'hui, les pouvoirs publics semblent mal armés pour lutter efficacement contre le rejet de l'autre, pour faire que tous puissent se trouver dans notre devise et promouvoir une laïcité qui s'entend comme la liberté de croire ou de ne pas croire. Outre les intolérants déclarés, nombreux sont, en effet, ceux qui n'hésitent pas à dire qu'ils ne rejettent pas un tel qu'ils connaissent et gratifient d'un «oui, mais lui, c'est pas pareil». Saisissante contradiction entre "l'autre" et le "pas pareil" qui n'est plus tout à fait cet autre qu'on peut rejeter sans réfléchir, par peur, par ignorance, par incertitude de soi-même.
Alain Juppé a profité de cette conférence pour proposer, "pourquoi pas" a-t-il précisé, que les francs-maçons intègrent Bordeaux Partage, « une instance informelle qui réunit les responsables des grandes religions et spiritualités de la Ville: chrétiens, catholiques, protestants, orthodoxes; juifs; musulmans; bouddhistes… L’idée [étant] de favoriser le dialogue inter-religieux, et une meilleure connaissance réciproque. » (cf son blog) Il affirme préférer le dialogue et la pédagogie pour consolider le vivre ensemble et rappelle que le slogan "l'identité heureuse" demeure un objectif soutenu par la conviction que "nous partageons un bien commun".
Les philosophes des Lumières encouragent la tolérance religieuse et l’éloignement des dogmes; Voltaire, Montesquieu, Condorcet notamment, sont attaqués.
C'est en 1806, grâce à l'abbé Barruel, que naît la théorie du complot judéo-maçonnique qui prétend que la maçonnerie est sous influence juive et qu'on trouve dans les loges et les arrière-loges ceux qui ont été à l'origine de la révolution de 1789.
Au XIXème siècle, l'anti-maçonnisme est de nouveau consacré par l'ouvrage «Les Francs-maçons» de Louis-Gaston de Ségur, fils de la Comtesse de Ségur, publié en 1867 et réimprimé à de nombreuses reprises. Il s'exprime encore dans la doctrine antidémocratique et antiparlementaire de Charles Maurras, qui décrit l'anti-France comme un ramassis de métèques, de juifs, de protestants et de francs-maçons. Puis suivent les horreurs de la seconde guerre mondiale pendant laquelle la franc-maçonnerie est interdite presque partout, y compris en France. Dans le dernier quart du XXème siècle, une fatwa musulmane condamne les francs-maçons.
Un des conférenciers, l'historien Yves Hivert-Messeca, a fort justement dit que toutes les idéologies "anti" fonctionnent de la même façon et qu'il suffit de changer le nom de ceux contre lesquels on se positionne pour obtenir un discours qui fonctionne. C'est ainsi que l'on trouve, trop souvent, sous la bannière de l'intolérance, les antisémites, les anti-musulmans, les anti-démocrates …
Aujourd'hui, les pouvoirs publics semblent mal armés pour lutter efficacement contre le rejet de l'autre, pour faire que tous puissent se trouver dans notre devise et promouvoir une laïcité qui s'entend comme la liberté de croire ou de ne pas croire. Outre les intolérants déclarés, nombreux sont, en effet, ceux qui n'hésitent pas à dire qu'ils ne rejettent pas un tel qu'ils connaissent et gratifient d'un «oui, mais lui, c'est pas pareil». Saisissante contradiction entre "l'autre" et le "pas pareil" qui n'est plus tout à fait cet autre qu'on peut rejeter sans réfléchir, par peur, par ignorance, par incertitude de soi-même.
Alain Juppé a profité de cette conférence pour proposer, "pourquoi pas" a-t-il précisé, que les francs-maçons intègrent Bordeaux Partage, « une instance informelle qui réunit les responsables des grandes religions et spiritualités de la Ville: chrétiens, catholiques, protestants, orthodoxes; juifs; musulmans; bouddhistes… L’idée [étant] de favoriser le dialogue inter-religieux, et une meilleure connaissance réciproque. » (cf son blog) Il affirme préférer le dialogue et la pédagogie pour consolider le vivre ensemble et rappelle que le slogan "l'identité heureuse" demeure un objectif soutenu par la conviction que "nous partageons un bien commun".