Mais ces dirigeants politiques me semblaient jusqu'alors trop avertis pour vouloir saisir l'occasion d'une victoire idéologique sur un gouvernement d'extrême gauche au prix d'une fragmentation de l'Union. Parce que c'est bien de cela qu'il s'agit. A compter nos milliards plutôt qu'à les utiliser pour construire, à refuser d'accepter une perte - pourtant évidente - en repoussant toujours un engagement sur la réduction de la dette, à préférer humilier un peuple parce qu'il est incapable de se réformer, à faire passer des ressentiments - pour justifier qu'ils soient - avant des projets d'avenir, nous tournons le dos à ce que doit être l'Europe, nous tournons le dos à la solidarité citoyenne d'Habemas. Nous dépensons nos forces en querelles intestines et nous prenons le risque d'enclencher un mécanisme d'éclatement. Nous en sommes là. Un fonctionnement de la zone euro dans lequel vous, mes amis allemands, suivis par quelques pays baltiques et nordiques, imposeriez votre loi sera inacceptable pour les autres.
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Nul plus que moi n'est attaché au respect des grands équilibres et c'est ce qui nous a toujours rapproché. Mais il faut les faire respecter dans la démocratie et le dialogue, pas par la force.
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Les zones d'influences se dessinent, les regroupements qui s'opèrent risquent de durer longtemps. ... L'Europe peut être un de ces joueurs mais ce n'est pas encore sûr. Pour y parvenir, son ambition doit être de se rassembler dans l'Union actuelle et même au-delà. Pour survivre parmi les géants, l'Europe devra regrouper tous les territoires compris entre les glaces du nord, les neiges de l'Oural, et les sables du sud. C'est à dire retrouver ses origines et envisager, à l'horizon de quelques décennies, la Méditerranée comme notre mer intérieure. ... nous négligeons le Sud. C'est là pourtant qu'est le berceau de notre culture. C'est lui qui apportera à la vieille Europe le sang neuf des jeunes générations.
... L'enjeu est de taille. Une alliance de quelques pays européens, même emmenée par le plus puissant d'entre eux, sera peu capable d'affronter seule la pression russe et sera vassalisé par notre allié et ami américain à une échéance qui n'est peut-être pas si lointaine.
Source: http://fr.slideshare.net/DominiqueStraussKahn/150718-tweeteurope
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Nul plus que moi n'est attaché au respect des grands équilibres et c'est ce qui nous a toujours rapproché. Mais il faut les faire respecter dans la démocratie et le dialogue, pas par la force.
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Les zones d'influences se dessinent, les regroupements qui s'opèrent risquent de durer longtemps. ... L'Europe peut être un de ces joueurs mais ce n'est pas encore sûr. Pour y parvenir, son ambition doit être de se rassembler dans l'Union actuelle et même au-delà. Pour survivre parmi les géants, l'Europe devra regrouper tous les territoires compris entre les glaces du nord, les neiges de l'Oural, et les sables du sud. C'est à dire retrouver ses origines et envisager, à l'horizon de quelques décennies, la Méditerranée comme notre mer intérieure. ... nous négligeons le Sud. C'est là pourtant qu'est le berceau de notre culture. C'est lui qui apportera à la vieille Europe le sang neuf des jeunes générations.
... L'enjeu est de taille. Une alliance de quelques pays européens, même emmenée par le plus puissant d'entre eux, sera peu capable d'affronter seule la pression russe et sera vassalisé par notre allié et ami américain à une échéance qui n'est peut-être pas si lointaine.
Source: http://fr.slideshare.net/DominiqueStraussKahn/150718-tweeteurope