Après les promesses, la matraque
Les Enfants de Don Quichotte sont amers, déçus et choqués. Un an après le campement du canal Saint-Martin, ils ont tenté, samedi, avec l’aide logistique de plusieurs associations (Croix- Rouge, Emmaüs, Fondation Abbé-Pierre) de dresser plusieurs dizaines de tentes le long de la Seine près de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Leur but : dénoncer les promesses non tenues et établir un campement dans lequel les sans-abri auraient pu bénéficier d’un suivi social. En retour, ils n’ont reçu des pouvoirs publics que coups de trique et gaz lacrymogènes.
Bas les masques. Le sarkozysme était samedi en tenue de robocop pour charger sur les quais de Seine SDF et Don Quichotte. De quelque manière qu’on le prenne, l’épisode se résume ainsi : la police a été envoyée contre les pauvres. Ils étaient prévenus, a dit Christine Boutin qui, la nuit précédente, faisait sa tournée des bonnes oeuvres au SAMU social. C’est plus commode de visiter les plus démunis en situation de victimes que de négocier avec eux quand ils se lèvent et se battent. Prévenus, donc responsables ? Et l’on a vu cette mêlée inacceptable, au coeur du Paris des touristes où les sans-abri n’ont pas droit de cité. D’autant plus inacceptable que les conditions de l’opération ne peuvent être banalisées. Un homme est tombé à l’eau. C’est anecdotique ? Qui peut affirmer qu’il n’y avait pas, dans ce cas précis, « mise en danger de la vie d’autrui », du fait du gouvernement ?
Bas les masques. Le sarkozysme était samedi en tenue de robocop pour charger sur les quais de Seine SDF et Don Quichotte. De quelque manière qu’on le prenne, l’épisode se résume ainsi : la police a été envoyée contre les pauvres. Ils étaient prévenus, a dit Christine Boutin qui, la nuit précédente, faisait sa tournée des bonnes oeuvres au SAMU social. C’est plus commode de visiter les plus démunis en situation de victimes que de négocier avec eux quand ils se lèvent et se battent. Prévenus, donc responsables ? Et l’on a vu cette mêlée inacceptable, au coeur du Paris des touristes où les sans-abri n’ont pas droit de cité. D’autant plus inacceptable que les conditions de l’opération ne peuvent être banalisées. Un homme est tombé à l’eau. C’est anecdotique ? Qui peut affirmer qu’il n’y avait pas, dans ce cas précis, « mise en danger de la vie d’autrui », du fait du gouvernement ?