La procureure de la République de Pontoise a annoncé aujourd'hui dans un communiqué avoir confié une enquête pour des «faits d'homicide involontaire et de non assistance à personnes en danger» à l'inspection générale de la police nationale (IGPN) cosaisie avec la sûreté départementale, après la collision mortelle de Villiers-Le-Bel (Val-d'Oise).
C'est un drame que tout le monde redoutait. Hier après-midi, Moushin et Larami, deux adolescents qui circulaient sans casque au guidon d'une petite moto de cross ont percuté une voiture de police qui patrouillait dans le quartier de la ZAC à Villiers-le-Bel (Val-d'Oise). Ils sont morts tous les deux.
La situation n'a pas tardé à dégénérer. Le commissaire du district de Sarcelles a reçu des coups de barre de fer en intervenant sur les incidents et était hospitalisé hier soir avec un « traumatisme facial ».
Plus tard dans la soirée, vingt policiers et pompiers ont été blessés lors des échauffourées ou par des tirs de grenaille. Des voitures et des poubelles ont aussi été brûlées et un garage proche de la ZAC a été incendié. Le poste de police de Villiers-le-Bel a même été incendié, celui d'Arnouville saccagé, tandis que des uniformes et des casques étaient dérobés. « La situation est extrêmement tendue. Il faut la gérér sans l'aggraver », jugeait hier soir une source policière. D'importants renforts ont été dépêchés sur place avec des CRS. Quatre d'entre eux font d'ailleurs partie des blessés.
Les circonstances exactes de l'accident qui a coûté la vie aux deux victimes âgées de 15 et 16 ans restent pour l'instant partiellement obscures. Il pourrait s'agir d'un « face-à-face », mais d'autres sources évoquent un « choc sur l'avant-gauche » du véhicule de police. De source officielle, il n'y avait aucune course-poursuite entre la voiture en cause et la moto. « C'est malheureusement un accident de la circulation mais dans certains lieux, rien n'est banal et la tension monte immédiatement », soufflait un policier hier soir.
Sept interpellations
Vers 0 h 30, le calme n'était pas revenu, bien que le préfet ait tenté de nouer le dialogue avec des jeunes. Les forces de l'ordre avaient interpellé sept personnes, dont le pilleur d'une bijouterie. A Villiers-le-Bel et dans les communes voisines, on signalait 21 voitures incendiées.
Ce drame pose en tout cas de manière tragique le problème de ces deux-roues et autres quads qui pullulent dans certains quartiers. Dangereux par nature, certains de ses engins sont pilotés par des adolescents ou même des gamins qui ignorent tout des règles élémentaires de sécurité. Les « runs » se multiplient y compris en ville. Pour les participants, il ne s'agit que d'un jeu qui fait monter l'adrénaline. Mais des élus et même des habitants de ces quartiers dénoncent depuis longtemps les risques de laisser cette mode s'installer. Depuis quelques semaines, les minimotos, officiellement interdites sur la voie publique, sont dans le collimateur, mais c'est un problème beaucoup plus étendu qui se pose aujourd'hui. « Pour la plupart, ces jeunes ne sont pas en âge de conduire une voiture. Comme tous ces deux-roues circulent dans les cités de manière exponentielle, chacun finit par s'improviser motard », commente un policier.
Au mois de septembre dernier, à Gonesse (Val-d'Oise), la ville voisine de Villiers-le-Bel, un enfant de 3 ans avait été grièvement blessé. Il se trouvait à l'arrière d'une minimoto pilotée par son frère âgé de 7 ans lorsqu'ils avaient été percutés par un quad. Le maire de la ville s'était dit « démuni » à l'époque face au phénomène. Les lois existent, les consignes de fermeté sont données au préfet depuis plusieurs semaines mais rien ne semble pouvoir arrêter le mouvement.
C'est un drame que tout le monde redoutait. Hier après-midi, Moushin et Larami, deux adolescents qui circulaient sans casque au guidon d'une petite moto de cross ont percuté une voiture de police qui patrouillait dans le quartier de la ZAC à Villiers-le-Bel (Val-d'Oise). Ils sont morts tous les deux.
La situation n'a pas tardé à dégénérer. Le commissaire du district de Sarcelles a reçu des coups de barre de fer en intervenant sur les incidents et était hospitalisé hier soir avec un « traumatisme facial ».
Plus tard dans la soirée, vingt policiers et pompiers ont été blessés lors des échauffourées ou par des tirs de grenaille. Des voitures et des poubelles ont aussi été brûlées et un garage proche de la ZAC a été incendié. Le poste de police de Villiers-le-Bel a même été incendié, celui d'Arnouville saccagé, tandis que des uniformes et des casques étaient dérobés. « La situation est extrêmement tendue. Il faut la gérér sans l'aggraver », jugeait hier soir une source policière. D'importants renforts ont été dépêchés sur place avec des CRS. Quatre d'entre eux font d'ailleurs partie des blessés.
Les circonstances exactes de l'accident qui a coûté la vie aux deux victimes âgées de 15 et 16 ans restent pour l'instant partiellement obscures. Il pourrait s'agir d'un « face-à-face », mais d'autres sources évoquent un « choc sur l'avant-gauche » du véhicule de police. De source officielle, il n'y avait aucune course-poursuite entre la voiture en cause et la moto. « C'est malheureusement un accident de la circulation mais dans certains lieux, rien n'est banal et la tension monte immédiatement », soufflait un policier hier soir.
Sept interpellations
Vers 0 h 30, le calme n'était pas revenu, bien que le préfet ait tenté de nouer le dialogue avec des jeunes. Les forces de l'ordre avaient interpellé sept personnes, dont le pilleur d'une bijouterie. A Villiers-le-Bel et dans les communes voisines, on signalait 21 voitures incendiées.
Ce drame pose en tout cas de manière tragique le problème de ces deux-roues et autres quads qui pullulent dans certains quartiers. Dangereux par nature, certains de ses engins sont pilotés par des adolescents ou même des gamins qui ignorent tout des règles élémentaires de sécurité. Les « runs » se multiplient y compris en ville. Pour les participants, il ne s'agit que d'un jeu qui fait monter l'adrénaline. Mais des élus et même des habitants de ces quartiers dénoncent depuis longtemps les risques de laisser cette mode s'installer. Depuis quelques semaines, les minimotos, officiellement interdites sur la voie publique, sont dans le collimateur, mais c'est un problème beaucoup plus étendu qui se pose aujourd'hui. « Pour la plupart, ces jeunes ne sont pas en âge de conduire une voiture. Comme tous ces deux-roues circulent dans les cités de manière exponentielle, chacun finit par s'improviser motard », commente un policier.
Au mois de septembre dernier, à Gonesse (Val-d'Oise), la ville voisine de Villiers-le-Bel, un enfant de 3 ans avait été grièvement blessé. Il se trouvait à l'arrière d'une minimoto pilotée par son frère âgé de 7 ans lorsqu'ils avaient été percutés par un quad. Le maire de la ville s'était dit « démuni » à l'époque face au phénomène. Les lois existent, les consignes de fermeté sont données au préfet depuis plusieurs semaines mais rien ne semble pouvoir arrêter le mouvement.