Des victimes nombreuses redoutées
De nombreuses personnes n’ont pas accédé aux centres d’hébergement ouverts en prévention, souvent par crainte de contrôles administratifs. Ces zones abritaient des milliers de familles, ce qui laisse augurer un nombre important de victimes encore coincées sous les débris.
Un pont aérien et maritime a été mis en place depuis La Réunion, distante de 1 400 km. Du matériel médical, des vivres et des renforts humains ont été envoyés. Parmi eux, 800 membres de la sécurité civile sont mobilisés, accompagnés de moyens tels qu’un avion Dash et des équipements de communication satellite.
Destruction massive
Les toits en tôle se sont envolés, les poteaux électriques gisent à terre et les routes sont obstruées par des arbres et d’autres débris. Les habitants découvrent avec stupeur un paysage de chaos. Plusieurs quartiers sont coupés du reste de l’île, privés de communications et d’accès aux secours.
Dans certains secteurs, notamment à Mamoudzou, des scènes de pillage ont été signalées, amplifiant le sentiment d’insécurité. Parallèlement, les centres d’hébergement reçoivent progressivement des sinistrés, mais ces derniers manquent de tout : eau, nourriture et produits de première nécessité.
Le cyclone Chido, considéré comme le plus intense ayant frappé Mayotte depuis 1934, a été amplifié par des températures de surface de l’océan inhabituellement élevées, proches de 30 °C. Ce phénomène offre une énergie supplémentaire aux tempêtes tropicales, un effet associé au réchauffement climatique observé à travers le globe.
Une réunion de crise a été présidée par le président de la République pour coordonner les secours et envisager la reconstruction de l’archipel. La priorité demeure le déploiement rapide des aides et la recherche des disparus, alors que les survivants déplorent la lenteur des secours.