"Si l'unité nationale ça consiste à demander à la gauche de soutenir une politique qui échoue, sûrement pas!", a lancé M. Hollande lors d'une conférence de presse au siège du parti. "Demander aux Français de participer à l'unité nationale, d'accepter des sacrifices supplémentaires quand sont exonérées de toute contribution les plus grandes fortunes de notre pays, c'est inacceptable", a-t-il jugé.
"On demande l'unité nationale des fourmis pour solder les comptes de la cigale", a-t-il dénoncé.
Pour lui, l'appel lancé vendredi soir par François Fillon se réduit à une tentative de "détourner l'attention" des responsabilités du gouvernement. Il a notamment dénoncé le budget 2009, examiné vendredi dernier en conseil des ministres, et qui, selon lui, ne prévoit pas les mesures nécessaires pour faire face à la crise.
Interrogé sur l'invitation faite aux dirigeants des banques et des groupes d'assurance de se rendre mardi à l'Elysée, François Hollande a estimé qu'on "a moins besoin d'actes de communication et de plus d'actes de décision". "Nicolas Sarkozy n'est pas le chef des banques, il est le chef de l'Etat", a-t-il insisté. "Ce qu'on lui demande, c'est de prendre des mesures qui relèvent de sa propre responsabilité".
"Cette crise n'a pas encore eu d'effet sur l'économie réelle", mais elle l'a "fragilisée, affaiblie". "C'est maintenant qu'il faut agir", a affirmé le premier secrétaire, qui a présenté le plan en six points préparé par le PS.
Il s'agit en premier lieu de garantir l'accès au crédit des entreprises et des particuliers grâce à "un fonds national de garantie", un système de caution publique permettant d'alimenter le crédit. Il propose aussi une modulation de l'impôt sur les sociétés qui serait allégé pour celles qui choisissent d'investir et alourdi pour les autres. Les PME bénéficieraient d'une diminution de cet impôt. M. Hollande s'est aussi prononcé pour un renforcement de la dotation dont bénéficient les collectivités locales, afin qu'elles ne renoncent pas elles aussi à leurs investissements.
Pour soutenir le pouvoir d'achat des particuliers, les socialistes proposent de conditionner les exonérations de cotisations sociales à la "conclusion" d'un accord d'entreprise sur les salaires, de rendre le chèque transport obligatoire pour tous les salariés et de relever les allocations familiales. Sans surprise, les socialistes proposent de revenir sur "une partie" du paquet fiscal pour trouver entre 4 et 5 milliards d'euros qui contribueraient à financer ce plan.
Enfin, François Hollande a demandé au chef de l'Etat de convoquer un conseil européen et une grande discussion internationale pour redéfinir les règles du système financier, reprenant en partie les positions exprimées depuis une semaine par un Nicolas Sarkozy qui "vient sur notre terrain". Mais le "changement de discours" n'a entraîné "aucune décision", a regretté François Hollande. La raison est simple, a-t-il souri: "pour faire une politique de gauche, mieux vaut être de gauche".
Source: Yahoo News
"On demande l'unité nationale des fourmis pour solder les comptes de la cigale", a-t-il dénoncé.
Pour lui, l'appel lancé vendredi soir par François Fillon se réduit à une tentative de "détourner l'attention" des responsabilités du gouvernement. Il a notamment dénoncé le budget 2009, examiné vendredi dernier en conseil des ministres, et qui, selon lui, ne prévoit pas les mesures nécessaires pour faire face à la crise.
Interrogé sur l'invitation faite aux dirigeants des banques et des groupes d'assurance de se rendre mardi à l'Elysée, François Hollande a estimé qu'on "a moins besoin d'actes de communication et de plus d'actes de décision". "Nicolas Sarkozy n'est pas le chef des banques, il est le chef de l'Etat", a-t-il insisté. "Ce qu'on lui demande, c'est de prendre des mesures qui relèvent de sa propre responsabilité".
"Cette crise n'a pas encore eu d'effet sur l'économie réelle", mais elle l'a "fragilisée, affaiblie". "C'est maintenant qu'il faut agir", a affirmé le premier secrétaire, qui a présenté le plan en six points préparé par le PS.
Il s'agit en premier lieu de garantir l'accès au crédit des entreprises et des particuliers grâce à "un fonds national de garantie", un système de caution publique permettant d'alimenter le crédit. Il propose aussi une modulation de l'impôt sur les sociétés qui serait allégé pour celles qui choisissent d'investir et alourdi pour les autres. Les PME bénéficieraient d'une diminution de cet impôt. M. Hollande s'est aussi prononcé pour un renforcement de la dotation dont bénéficient les collectivités locales, afin qu'elles ne renoncent pas elles aussi à leurs investissements.
Pour soutenir le pouvoir d'achat des particuliers, les socialistes proposent de conditionner les exonérations de cotisations sociales à la "conclusion" d'un accord d'entreprise sur les salaires, de rendre le chèque transport obligatoire pour tous les salariés et de relever les allocations familiales. Sans surprise, les socialistes proposent de revenir sur "une partie" du paquet fiscal pour trouver entre 4 et 5 milliards d'euros qui contribueraient à financer ce plan.
Enfin, François Hollande a demandé au chef de l'Etat de convoquer un conseil européen et une grande discussion internationale pour redéfinir les règles du système financier, reprenant en partie les positions exprimées depuis une semaine par un Nicolas Sarkozy qui "vient sur notre terrain". Mais le "changement de discours" n'a entraîné "aucune décision", a regretté François Hollande. La raison est simple, a-t-il souri: "pour faire une politique de gauche, mieux vaut être de gauche".
Source: Yahoo News