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17/02/2009 17:57

Craintes pour les banques exposées en Europe de l'Est

Plusieurs banques européennes implantées en Europe centrale et orientale reculent nettement mardi en bourse après la publication par Moody's d'une note soulignant le risque spécifique pour leurs notes que constitue la récession dans les pays émergents.



Société générale perd 7,5% à 9h15 GMT, KBC 9,95% et Raiffeisen recule de 6,5%. Erste, numéro trois du crédit en Europe de l'Est, qui avait déjà chuté de 12% lundi, tombe à son plus bas historique avec une chute de 8,2%.

Au même moment, l'indice DJ Stoxx européen des bancaires recule de 3,95%.

UniCredit abandonne 6,7% et Swedbank 4,5%.

Dans une analyse publiée mardi, Moody's estime que la conjonction d'importantes provisions pour créances douteuses, de la hausse des coûts de financement des banques et de la dépréciation de certaines devises va peser sur la rentabilité des banques exposées aux pays émergents européens et éroder leur base de capital.

Cette présence forte dans la zone a nourri pendant plusieurs années la croissance des banques d'Europe de l'Ouest concernées et leur a permis de résister à la tentation des crédits structurés, mais elle est en train de devenir un risque spécifique.

"La détérioration de la solidité financière des filiales est-européennes a des conséquences défavorables pour leurs maisons mères ouest-européennes", juge ainsi Moody's dans sa note.

"La détérioration généralisée de la santé économique des principaux marchés d'Europe de l'Est exerce une pression défavorable négative sur les filiales et elle pourrait à terme conduire à une détérioration des notations des maisons mères", ajoute l'agence.

La modernisation relativement récente des banques de la région pourrait conduire à des mouvements de panique et des ruées aux guichets plus rapidement qu'en Occident, alors même que leurs portefeuilles de prêts n'ont jamais été mis à l'épreuve d'une crise économique grave, explique-t-elle.

Autre point souligné par Moody's : les banques occidentales présentes dans la région pourraient se montrer plus sélectives en matière de financement de leurs filiales, ce qui accroîtrait les risques pour les pays les plus en difficulté.

"Les banques allouent des capitaux à leurs filiales en fonction des prévisions de rendement ajusté des risques", dit-elle. "De ce fait, les risques sont particulièrement défavorables pour les pays identifiés comme plus vulnérables."

L'agence estime toutefois que certains facteurs peuvent justifier une poursuite du financement des filiales: un désengagement de la maison mère d'un pays spécifique pourrait saper la confiance des clients dans un autre pays, et donc être contre-productif en terme de risques.



Source: Yahoo News

Awa Diakhate



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