Condamné en 2002 à la réclusion criminelle à perpétuité pour avoir posé la bombe dans le RER C, qui a fait 26 blessés le 17 octobre 1995, Smaïn Aït Ali Belkacem a toujours reconnu sa participation à cette action.
L'autre auteur des attentats de 1995, Boualem Bensaïd, qui devait également être entendu mercredi, a refusé de se rendre à la convocation de la cour, estimant que c'était une perte d'argent. "Malgré ces scrupules économiques, je l'ai fait transférer en région parisienne", a ironisé le président Didier Wacogne. "Mais j'ai reçu une lettre où il refuse de nouveau de venir". La cour a donc renoncé à l'entendre.
Restait donc Belkacem. Un colosse barbu dans un survêtement bleu et blanc, sans menottes à la barre des témoins, mais encadré par trois gendarmes. Débit de mitraillette aux accents indéniables de Yasser Arafat dans les "Guignols de l'info", il a d'abord refusé de revenir sur les faits. "C'est le passé maintenant", a-t-il esquivé. "Je regrette ce que j'ai fait, c'est tout".
Le président a donc procédé à des lectures de procès-verbaux des déclarations du condamné durant ses gardes à vue et devant les juges d'instruction. S'il assume ses actes, il fait un blocage sur les contacts qu'il disait alors avoir avec les "frères de Grande-Bretagne", endroit où se trouvait alors Rachid Ramda.
"Je n'ai jamais téléphoné en Angleterre, je n'ai jamais eu de contact en Angleterre", a-t-il insisté en affirmant que toutes ces déclarations avaient été faites sous la menace. Il a nié aussi avoir envoyé de l'argent de braquages vers Londres. "Je l'ai gardé pour moi", a-t-il asséné, soulignant ses paroles de larges gestes. "Pourquoi veux-tu que j'envoie de l'argent là-bas?".
"Connaissiez-vous tous les auteurs des attentats de 1995?", a voulu savoir l'avocate générale, Delphine Dewailly.
- "Non".
- "Vous dites que vous ne connaissiez pas Ramda?".
- "Non".
- "Alors comment savez-vous qu'il est innocent?", a insisté la magistrate.
- "Il n'était pas dans mon programme".
Selon l'accusation, Rachid Ramda, alors rédacteur à Londres du journal "Al-Ansar", organe officieux du GIA, a financé la vague d'attentats depuis la capitale britannique. L'enquête a démontré de nombreux contacts téléphoniques entre Boualem Bensaïd, Belkacem et des numéros londoniens attribués à Ramda.
Les policiers ont également retrouvé trace d'un transfert de 38.000FF de Ramda à Bensaïd. Tout au long de l'enquête, les auteurs des attentats ont cependant désigné leur contact anglais comme "Elias ou Ilies". Ils ont toujours nié connaître Ramda.
Rachid Ramda, 38 ans, encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Il est jugé pour complicité d'assassinats et tentative d'assassinats pour l'attentat à la station RER de Saint-Michel le 25 juillet 1995 (8 morts, 150 blessés), celui de la station de métro "Maison-Blanche" le 6 octobre 1995 (18 blessés) et l'attentat à la station RER "Musée d'Orsay" le 17 octobre 1995 (26 blessés).
Rachid Ramda, qui n'a été extradé que le 1er décembre 2005 vers la France, a déjà été condamné à dix ans d'emprisonnement pour les actes préparatoires de toute la vague d'attentats de 1995 en région parisienne, mais aussi à Lyon et Lille et contre un TGV Lyon-Paris, sous la qualification d'"association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste".
Jeudi, la Cour doit entendre ses parents et son frère, à condition qu'ils aient obtenu un visa pour entrer en France
L'autre auteur des attentats de 1995, Boualem Bensaïd, qui devait également être entendu mercredi, a refusé de se rendre à la convocation de la cour, estimant que c'était une perte d'argent. "Malgré ces scrupules économiques, je l'ai fait transférer en région parisienne", a ironisé le président Didier Wacogne. "Mais j'ai reçu une lettre où il refuse de nouveau de venir". La cour a donc renoncé à l'entendre.
Restait donc Belkacem. Un colosse barbu dans un survêtement bleu et blanc, sans menottes à la barre des témoins, mais encadré par trois gendarmes. Débit de mitraillette aux accents indéniables de Yasser Arafat dans les "Guignols de l'info", il a d'abord refusé de revenir sur les faits. "C'est le passé maintenant", a-t-il esquivé. "Je regrette ce que j'ai fait, c'est tout".
Le président a donc procédé à des lectures de procès-verbaux des déclarations du condamné durant ses gardes à vue et devant les juges d'instruction. S'il assume ses actes, il fait un blocage sur les contacts qu'il disait alors avoir avec les "frères de Grande-Bretagne", endroit où se trouvait alors Rachid Ramda.
"Je n'ai jamais téléphoné en Angleterre, je n'ai jamais eu de contact en Angleterre", a-t-il insisté en affirmant que toutes ces déclarations avaient été faites sous la menace. Il a nié aussi avoir envoyé de l'argent de braquages vers Londres. "Je l'ai gardé pour moi", a-t-il asséné, soulignant ses paroles de larges gestes. "Pourquoi veux-tu que j'envoie de l'argent là-bas?".
"Connaissiez-vous tous les auteurs des attentats de 1995?", a voulu savoir l'avocate générale, Delphine Dewailly.
- "Non".
- "Vous dites que vous ne connaissiez pas Ramda?".
- "Non".
- "Alors comment savez-vous qu'il est innocent?", a insisté la magistrate.
- "Il n'était pas dans mon programme".
Selon l'accusation, Rachid Ramda, alors rédacteur à Londres du journal "Al-Ansar", organe officieux du GIA, a financé la vague d'attentats depuis la capitale britannique. L'enquête a démontré de nombreux contacts téléphoniques entre Boualem Bensaïd, Belkacem et des numéros londoniens attribués à Ramda.
Les policiers ont également retrouvé trace d'un transfert de 38.000FF de Ramda à Bensaïd. Tout au long de l'enquête, les auteurs des attentats ont cependant désigné leur contact anglais comme "Elias ou Ilies". Ils ont toujours nié connaître Ramda.
Rachid Ramda, 38 ans, encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Il est jugé pour complicité d'assassinats et tentative d'assassinats pour l'attentat à la station RER de Saint-Michel le 25 juillet 1995 (8 morts, 150 blessés), celui de la station de métro "Maison-Blanche" le 6 octobre 1995 (18 blessés) et l'attentat à la station RER "Musée d'Orsay" le 17 octobre 1995 (26 blessés).
Rachid Ramda, qui n'a été extradé que le 1er décembre 2005 vers la France, a déjà été condamné à dix ans d'emprisonnement pour les actes préparatoires de toute la vague d'attentats de 1995 en région parisienne, mais aussi à Lyon et Lille et contre un TGV Lyon-Paris, sous la qualification d'"association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste".
Jeudi, la Cour doit entendre ses parents et son frère, à condition qu'ils aient obtenu un visa pour entrer en France