Régions
18/03/2008 12:30

Coup de filet antidrogue à Saint-Mitre-les-Remparts


Dix personnes mises en examen, huit écrouées, c'est le résultat d'une vaste opération de lutte antidrogue menée dans le village de Saint-Mitre-les-Remparts, entre Istres et Martigues.



Le dernier coup de filet de cette opération du Groupe de voie publique du commissariat d'Istres remonte à quelques heures seulement. Il met fin, du moins provisoirement, à un trafic bien structuré qui alimentait depuis au moins cinq ans, plusieurs dizaines de consommateurs en résine de cannabis mais aussi en cocaïne et en ecstasy sur le village et les villes environnantes.

Le point de départ de l'enquête a pour origine, il y a quatre mois, l'arrestation d'un consommateur de cocaïne. L'enquête permet d'identifier une quarantaine de consommateurs et, surtout, les revendeurs et les principaux fournisseurs du trafic. Il s'agit, pour ces derniers, de deux Marseillais, âgés de 30 et 35 ans. L'un habite Saint-Mitre, l'autre y possède de la famille.

Plusieurs cambriolages

Les dealers se fournissaient pour partie dans les quartiers Nord de Marseille pour la résine de cannabis, activité essentielle des délinquants pendant de longues semaines. "Mais la démocratisation du marché de la cocaïne les a incités à se diversifier" souligne un enquêteur. A 50 € le gramme de cocaïne (contre 20 € en moyenne la barrette de hasch), l'affaire est devenue beaucoup plus "rentable" et, du moins le pensaient-il, moins risquée. Les transactions avaient pour cadre le Portail historique de la Place neuve, au centre du village, mais elles se développaient aussi sur les quartiers de Massane et Varage. Les perquisitions effectuées en fin de semaine dernière pour la touche finale du démantèlement de ce réseau ont permis, outre la saisie de plusieurs centaines de grammes de produits stupéfiants, la découverte d'objets provenant de divers larcins. Les enquêteurs pensent ainsi pouvoir solutionner plusieurs affaires de cambriolages directement liés à ce réseau. Les huit trafiquants — dont certains étaient déjà connus des services judiciaires — ont été placés sous mandat de dépôt pour une durée de quatre mois. Deux autres ont été libérés mais font actuellement l'objet d'une procédure de contrôle judiciaire en attendant leur jugement.

laprovence.com

Y.K/sourcesWeb



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