Asie & Extrême Orient
04/01/2008 15:22

Côte d'Ivoire: un journaliste français entendu par le contre-espionnage


Un journaliste-photographe indépendant français a été interpellé le 27 décembre à Abidjan où il est entendu depuis lors par le contre-espionnage ivoirien (DST) pour "atteinte à la sûreté de l'Etat", a-t-on appris vendredi de source proche du dossier.


"Un journaliste français est entendu à la direction de la surveillance du territoire (DST)", a confirmé l'ambassade de France en Côte d'Ivoire qui dit avoir été informée de son interpellation le 1er janvier.

"Les motifs de sa présence et les circonstances de son interpellation ne sont pas clairs et l'ambassade est en rapport avec les autorités ivoiriennes à ce sujet", a-t-on ajouté à l'ambassade de France.

L'homme, dont l'identité n'a pas été révélée, a été interpellé dans la soirée du 27 décembre par la gendarmerie ivoirienne alors qu'il se trouvait à proximité du siège de la Radio-Télévision ivoirienne (RTI, télévision d'Etat), a expliqué la source proche du dossier.

Ce journaliste, qui a expliqué être en reportage pour le compte d'une grande agence photo, a été rapidement transféré à la DST.
Son audition se poursuivait toujours vendredi, selon la même source. En matière de contre-espionnage, les auditions ne sont pas limitées dans le temps.

La Côte d'Ivoire a été le théâtre pendant les deux dernières semaines du mois de décembre de fortes tensions, notamment des mouvements de colère d'anciens combattants liés à la relance du processus de désarmement.

Les Forces nouvelles (FN), l'ex-rébellion qui contrôle depuis 2002 la moitié nord du pays et qui a signé en mars un accord de paix avec le président Laurent Gbagbo, a annoncé le 28 décembre avoir déjoué, la veille à Bouaké (centre), dans son fief, un "complot" ourdi, selon elles, par l'ancien putschiste Ibrahim Coulibaly, dit "IB", en exil au Bénin.

Deux jours plus tard, les FN ont de nouveau mis en cause Coulibaly, l'accusant d'avoir fomenté un "coup d'Etat" simultané à Bouaké et à Abidjan où il devait, selon elles, rejoindre des "complices".

La gendarmerie nationale, fidèle au président Gbagbo, avait de son côté annoncé le 28 décembre avoir renforcé son dispositif après avoir reçu "des informations qui prévoient un sabotage du processus de paix".

aol.fr


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