France
27/05/2014 22:37

Copé débarqué, l’UMP dans la tourmente

Jean-François Copé, le président de l’UMP, mis en cause dans une affaire de financement de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, s’est vu contraint de quitter sa fonction mardi au cours de la réunion du Bureau politique de son parti.


Dans la foulée, un premier député UMP, à Nice, s’est mis en congé de son parti, estimant que son image risquait d’être entachée par «l’affaire», celle que l’on surnomme désormais «Big Millions» à propos d’un système de surfacturation entre l’UMP et la société Pygmalion. "il y a eu des factures présentées à l'UMP qui correspondaient à des dépenses faites pour la campagne", a déclaré Jérôme Lavrilleux  qui était le directeur-adjoint de la campagne. L’objectif était de faire sortir du budget du candidat Nicolas Sarkozy (totalement indépendant des comptes du parti) certaines sommes, pour masquer le dépassement du plafond et obtenir le remboursement partiel. Mais ce n’est pas tout: les enquêteurs s’interrogent sur ce qu’il a pu advenir des sommes correspondant aux événements présumés fictifs car un système de rétro-commissions aurait été mis en place.
Naturellement, Nicolas Sarkozy est furieux. Il paraît qu’en politique, il ne faut jamais dire jamais. Bien maigre lot de consolation que de sous-entendre que les carrières politiques de Jean-François Copé et Nicolas Sarkozy ne sont pas terminées.
Parmi les 3 anciens premiers ministres qui ont pris la direction du parti politique jusqu’à la tenue d’un congrès extraordinaire en octobre prochain, Alain Juppé a déjà déclaré qu’il ne briguerait pas la présidence. A ce jour, si l’on tient compte de la colère des militants UMP,  et prochainement de celles des contribuables, il est impossible d’affirmer que ce n’est pas l’UMP elle-même qui est enterrée. Certains de ses membres ont beau jeu de dire que rien, jamais, ne peut justifier de voter pour le parti de Marine Le Pen, néofasciste et héritier de Pétain, même pas l’affaire Big Millions, le mal est fait. Il ne faut jamais dire jamais.
Revue de presse: Affaire Bygmalion : Copé défend son "honnêteté" et son "intégrité"
Jean-François Copé n'a rien à se reprocher. Invité du JT de TF1, le président démissionnaire de l'UMP, embourbé dans l'affaire Bygmalion, a répété, mardi 27 mai, ne rien savoir des soupçons de surfacturation qui pèsent sur l'UMP. "Mon honnêteté et mon intégrité sont totales", a-t-il affirmé, "les yeux dans les yeux". Voici ce qu'il faut retenir de sa ligne de défense. Sur l'affaire : des "collaborateurs" ont "abusé de sa confiance". Jean-François Copé maintien avoir "découvert" le système de fausses factures de l'affaire Bygmalion, supposé couvrir le dépassement des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy, uniquement "il y a douze jours", après le premier article paru dans Libération. "Il n'y a pas eu de système d'alerte", assure-t-il.(francetvinfo.fr)
Affaire Bygmalion: les contribuables lésés?
Le Parti socialiste contemple en silence une UMP qui prend l'eau. Pas besoin d'en rajouter… Le député PS Régis Juanico compte cependant parmi les rares à donner de la voix. Pour cet ancien trésorier du PS, les révélations autour du système de fausses facturations présumées entre l'UMP et Bygmalion éclairent d'un jour nouveau le "Sarkothon". Jean-François Copé et Nicolas Sarkozy avaient, à l'été 2013, appelé les sympathisants UMP à faire des dons au parti pour rembourser ses dettes, après l'invalidation des comptes de campagne par le Conseil constitutionnel. Or, selon "Le Point", ce sont 26,7 millions d'euros qui auraient été versés entre 2011 et 2012 par l'UMP à Event & Cie, filiale événementielle de Bygmalion. Les dons des sympathisants auraient donc servis à payer les "fausses factures".(tempsreel.nouvelobs.com)


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