France
18/09/2014 18:50

Conférence de presse de François Hollande du 16 septembre 2014

Le président de la république, François Hollande, s'est prêté jeudi 18 septembre à une conférence de presse, rendez-vous qu'il honore tous les six mois depuis son élection dans le but de rendre compte que l'action qu'il mène. Résumé de ses déclarations.


La crise, l'avenir de l'Europe et le devoir du Président jusqu'à la fin de son mandat figurent parmi les questions qu'il a abordé.
Le premier point point porte sur la sécurité de la France que le Président doit assurer dans un contexte de terrorisme international qui menace le monde et la France. C'est en Irak que le danger est la plus grand. Daech a prospéré grâce à l'inertie internationale vis à vis de la Syrie et se livre à des exactions qui provoque un flux de plusieurs millions de réfugiés. Daech attire des combattants du monde entier: 1000 personnes ont rejoint leurs rangs depuis la France et peuvent revenir avec des projets horribles. Ils ne menacent pas seulement la France, mais également l'Europe et le monde. Courant août, la France a autorisé la livraison d'armes pour lutter contre ces terroristes. En Irak, les autorités ont demandé à la France de leur apporter son appui aérien en plus de son aide humanitaire. J'ai décidé d'apporter ce soutien à l'Irak. Il n'y aura pas de troupes au sol et nous n'irons pas en Irak. Conformément à la constitution, le Parlement pourra en débattre.
Pour ce qui concerne la sécurité intérieure des Français, l'Assemblée nationale a voté à la quasi unanimité la nouvelle loi  de lutte contre le terrorisme.
Un autre fléau menace l'Afrique, c'est l'épidémie de fièvre ebola. Trois pays sont désormais isolés de l'extérieur. L'OMS fait bien son travail et Médecins sans frontières fait un travail remarquable. Il faut contre Ebola une mobilisation internationale. La France agit et un hôpital militaire sera installé dans les jours à venir en Guinée forestière. Le ministre de la défense est chargé de mettre en œuvre les moyens nécessaires.
Parmi les questions internationales, il faut aussi s'occuper de la Palestine.
Aux frontières de l'Europe, "comme un retour de guerre froide", l'Ukraine était encore, il y a quelques jours, empêtrée dans un conflit. Les sanctions prises à l'encontre de l'Europe, et notamment la livraison des avions mistral français, seront levées si le cessez-le-feu est respecté par la Russie.

L'Europe: elle est devant des choix cruciaux. Elle doit avoir une défense et ne peut pas confier sa protection à certains pays de l'Europe, dont la France, sans que la générosité de la France en soit compensée au plan économique et financier. L'Europe doit être une protection mais elle n'est pas regardée comme telle. Si le sentiment européen se dilue, ce qu'on voit parmi les populistes, nous entrerons dans un processus de déconstruction et de perte de notre sécurité immédiate. Le résultat du referendum en Écosse peut décider de l'avenir du Royaume Uni et de celui de l'Europe.
Je place depuis deux ans la réorientation de l'Europe dans le sens d'un soutien à la croissance. Le sommet européen que j'ai demandé se tiendra le  octobre. Il s'agira d'utiliser tous les outils dont nous disposons pour installer de nouveau la croissance. La France ne fera pas plus que ce qu'elle a fait jusqu'à présent, elle ne prélèvera pas plus d'impôts.
Qu'on ne nous demande de faire en cinq ans ce que nos amis allemands ont réalisé en plus de dix ans sans contraintes de déficit budgétaire. La France est prête à de nouvelles initiatives pour aller plus loin avec l'Allemagne, notamment sur la question de la transition énergétique avec une Europe à plusieurs vitesses dont la France et l'Allemagne seront le moteur.

La France: mon seul objectif, c'est que le Français vivent mieux à la fin du quinquennat. Mes choix sont conformes à mes engagements de campagne et à ce que je vos à la tête de l'Etat. Le pacte de responsabilité et de solidarité est irrévocable. Les engagement pris devront être tenus, notamment par les patrons. Ce choix n'est pas facile pour les Français. J'avais pourtant prévenu dans mon discours du budget, un très bon discours: deux ans et demi pour redresser, deux ans et demi pour redistribuer. Aucun des précédents gouvernements n'a demandé aux Français les efforts que je leur ai demandés.

L'éducation doit s'ouvre aux nouvelles technologies. L'apprentissage est un enjeu majeur pour l'emploi des jeunes. Il y a l'engagement. Le service civique va être développé. "Je demande au gouvernement un grand engagement pour l'engagement dans le service civique".

J'ai fait le choix de la république. "La justice est indépendante. La presse est indépendante également, on le voit tous les jours, en tout cas moi." Les règles doivent s'appliquer à tous. Il n"y a pas davantage d'élus indélicats qu'auparavant. Il y a plus de moyens de les révéler.

Notre société est devenue défiante, minée par le chômage, l'insécurité. L'avenir de la République est en cause quand on se réfugie dans l'isolement ou au contraire de le communautarisme. Alors il faut du courage dans les réformes. Si nous nous mobilisons tous, les résultats viendront. Pour ma part, je fais tout ce que je dois. J'espère que les résultats se verront avant 2017. Il y aurait bien une alternative: sortir de l'Europe et se terrer sur soi-même. Encore une autre: casser le modèle social et accroître les inégalités. Ou bien encore: dépenser sans compter.

En conclusion: je ne veux pas attendre et espérer que la situation de la France s'arrange. Je veux que toutes les réformes utiles soient menées. Cinq ans est une durée nécessaire pour les mener.

Si la confiance n'avait pas été accordée à Manuel Valls le 16 septembre, le pueple aurait été appelé à élire de nouveaux députés.


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