Mais le tout en contrepartie d'engagements drastiques sur la politique de rémunération des dirigeants et des actionnaires.
Au troisième trimestre, la Commerzbank a enregistré une perte nette de 285 millions d'euros, là où en 2007 elle réalisait un profit de 339 millions. Elle a notamment perdu 357 millions dans la faillite de la Lehman Brothers, et 232 autres millions liés aux délais de paiement accordés à l'Islande. L'urgence d'une recapitalisation se faisait pressante : les marchés ont maintenant une véritable aversion pour le risque, et d'autres banques avaient relevé leur ratio de solvabilité bancaire.
La Commerzbank doit renforcer son assise, d'autant qu'elle a à digérer l'intégration de la Dresdner. Grâce aux capitaux apportés, son ratio de solvabilité va atteindre le niveau confortable de 11,2 %. A moyen terme, il devrait frôler les 9 %, alors qu'il était initialement de 7 % ou 8 %. L'Etat allemand apporte en prime sa caution à un nouvel emprunt pouvant aller jusqu'à 15 milliards d'euros, mais la Commerzbank affirme ne pas avoir besoin de refinancement. Elle s'engage à suspendre le versement de dividendes aux actionnaires en 2009 et en 2010, et de primes aux cadres dirigeants en 2008 et 2009.
Pendant chacune de ces deux années-là, la rémunération des membres du comité de direction, y compris celle du directeur général Martin Blessing, sera plafonnée à 500 000 euros. D'autres établissements pourraient être tentés d'emboîter le pas à la Commerzbank, comme la Landesbank et peut-être les "banques de l'automobile", ces organismes de crédit que des constructeurs comme Volkswagen ou Daimler ont constitués pour financer les achats de leurs clients.
La Deutsche Bank a refusé cette méthode curative, jugeant qu'elle la mettrait à genoux. A l'heure où le marché exige que le capital soit arrimé avec ceintures et bretelles, celle qui est la plus grande banque du pays sera peut-être amenée à regretter sa décision. Le dispositif allemand de recapitalisation par l'Etat réclame un tribut plus modeste qu'au Royaume-Uni. La Deutsche Bank devrait prendre garde à ne pas suivre l'exemple de la banque britannique Barclays.
Source: Yahoo News
Au troisième trimestre, la Commerzbank a enregistré une perte nette de 285 millions d'euros, là où en 2007 elle réalisait un profit de 339 millions. Elle a notamment perdu 357 millions dans la faillite de la Lehman Brothers, et 232 autres millions liés aux délais de paiement accordés à l'Islande. L'urgence d'une recapitalisation se faisait pressante : les marchés ont maintenant une véritable aversion pour le risque, et d'autres banques avaient relevé leur ratio de solvabilité bancaire.
La Commerzbank doit renforcer son assise, d'autant qu'elle a à digérer l'intégration de la Dresdner. Grâce aux capitaux apportés, son ratio de solvabilité va atteindre le niveau confortable de 11,2 %. A moyen terme, il devrait frôler les 9 %, alors qu'il était initialement de 7 % ou 8 %. L'Etat allemand apporte en prime sa caution à un nouvel emprunt pouvant aller jusqu'à 15 milliards d'euros, mais la Commerzbank affirme ne pas avoir besoin de refinancement. Elle s'engage à suspendre le versement de dividendes aux actionnaires en 2009 et en 2010, et de primes aux cadres dirigeants en 2008 et 2009.
Pendant chacune de ces deux années-là, la rémunération des membres du comité de direction, y compris celle du directeur général Martin Blessing, sera plafonnée à 500 000 euros. D'autres établissements pourraient être tentés d'emboîter le pas à la Commerzbank, comme la Landesbank et peut-être les "banques de l'automobile", ces organismes de crédit que des constructeurs comme Volkswagen ou Daimler ont constitués pour financer les achats de leurs clients.
La Deutsche Bank a refusé cette méthode curative, jugeant qu'elle la mettrait à genoux. A l'heure où le marché exige que le capital soit arrimé avec ceintures et bretelles, celle qui est la plus grande banque du pays sera peut-être amenée à regretter sa décision. Le dispositif allemand de recapitalisation par l'Etat réclame un tribut plus modeste qu'au Royaume-Uni. La Deutsche Bank devrait prendre garde à ne pas suivre l'exemple de la banque britannique Barclays.
Source: Yahoo News