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11/02/2009 18:03

Colonna: la Cour commence par examiner l'attaque de Pietrosella

Paris- Au troisième jour du procès en appel d'Yvan Colonna, la Cour d'assises de Paris a commencé ce mercredi à examiner le premier fait criminel reproché au berger de Cargèse, à savoir l'attaque de la gendarmerie de Pietrosella le 6 septembre 1997.


Ce jour-là, un commando armé et cagoulé avait séquestré deux gendarmes et dérobé l'arme ayant servi cinq mois plus tard à abattre le préfet Erignac.

Comme pour l'assassinat du préfet, Yvan Colonna a toujours nié sa participation à ces faits, même si plusieurs membres du commando condamné en 2003 l'ont désigné comme l'un des assaillants. Les bâtiments administratifs de la brigade avaient été totalement détruits par une explosion, tandis que deux gendarmes, Didier Paniez et Daniel Hiernaux, avaient été ligotés et emmenés avant d'être relâchés dans le maquis.

"J'ai pensé que c'en était fini pour nous", s'est souvenu mercredi le gendarme Paniez venu déposer à la barre pour la quatrième fois, après le procès du commando, l'appel et le procès en première instance d'Yvan Colonna.

Au terme de ce procès, le 13 décembre 2007, le berger de Cargèse avait été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour l'attaque de la gendarmerie de Pietrosella et l'assassinat du préfet Claude Erignac.

"J'ai essayé de discuter. Celui qui s'occupait de moi m'a dit que c'était politique et n'avait rien à voir avec moi ou avec la gendarmerie", a raconté le gendarme Herniaux qui se souvient d'avoir été enlevé par cinq hommes. "Dans le véhicule, ils ont mis des képis de gendarme par dessus les cagoules. Lors du trajet, l'un des individus a demandé: 'on les tue ou pas?' L'autre devant a dit: 'non, ils ont été corrects'".

Persuadés de se faire abattre, les deux gendarmes ont réussi dans le maquis à se défaire du scotch enroulé autour de leurs pieds et de leurs mains et d'aller chercher du secours. Agé à l'époque de 31 ans, Daniel Herniaux dit avoir été marqué par les événements: "ça change beaucoup votre façon de faire", a-t-il insisté sous le regard attentif d'Yvan Colonna.

La défense du berger tente toujours de prouver à l'aide des témoignages des gendarmes et des photos de la reconstitution qu'Yvan Colonna n'a pas pu participer à cette attaque. D'autant qu'il affirme avoir dîné au restaurant avec son fils ce soir-là. Il n'a pas encore été entendu sur les faits.

Jeudi, la Cour doit donner la parole à la veuve du préfet, Dominique Erignac, et à leurs deux enfants.



Source: Yahoo News


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