Tribune Libre
07/11/2008 19:40

Collèges: peut-on encore faire confiance aux profs?

Les parents d'un ado de 12 ans de Pont-à-Mousson (Meurthe-et-Moselle) accusent un prof de leur fils de l'avoir persécuté et portent plainte pour "violences par personne chargée d'une mission de service public." Quelles violences verbales? "Il nous a dit qu'un de ses profs l'avait insulté toute l'année. (...) Il le traitait d'incapable, de gros nul, de débile, de retardé mental. Il disait à Félicien qu'il fallait le mettre à l'asile, qu'il avait oublié son cerveau", racontent les parents dans l'Est républicain, repris par LCI. Le prof nie.


Centre Psychothérapique de Nancy C.P.N.
L'ado a changé d'école à la dernière rentrée scolaire. N'empêche: il a passé les vacances d'été au service pédo-psychiatrie du CHU de Nancy. Selon l'avocat de la famille Gérard Michel, les mots de l'enseignant ont "entraîné les brimades d'autres élèves", et plongé le collégien "timide" dans une dépression "profonde, enkystée, dont il mettra des années à sortir."

Extrait de l'interview, par le Post, du directeur de cabinet du recteur de l'académie Nancy-Metz: (lien de l'interview: ttp://fr.news.yahoo.com/63/20081107/
tfr-un-lve-harcel-cet-enseignant-est-dvo-
019dcf9.html)

Comment s'est passée cette année au collège?
"Dès la rentrée de septembre (2007 ndlr), les équipes se sont saisies d'un certain nombre de difficultés et ont tenté de trouver différentes solutions internes et externes. Un dispositif a été mis en place, mais certaines choses n'ont pas toujours été suivies de la part des parents."
Comme?
"Je ne peux en dire plus."
Qu'a proposé le collège?
"La prise en compte médicale de l'adolescent dans un établissement spécialisé. C'est une idée que le collège a proposé aux parents lors d'une réunion le 24 juin 2007. Etaient présents: l'ensemble des professeurs de l'élève, l'infirmière, le médecin scolaire, l'assistante sociale, le principal, et les parents, qui ont accepté la proposition."

A l'évidence, l'équipe pédagogique avait conscience des difficultés rencontrées par l'élève. Dans ces conditions, on peut concevoir l'impatience du prof de maths devant cet enfant qui ne parvenait pas à suivre ou à comprendre les cours qu'il dispensait.

Toutefois, cela ne peut en aucun cas constituer une condition suffisante pour qu'un enseignant se permette de proférer les injures que les parents évoquent. Si ces faits sont avérés, quelles sont les sanctions prévues par le personnel d'encadrement de l'Education Nationale? Pourquoi voit-on de plus en plus de parents faire appel à la Justice pour faire cesser ces pratiques?

Lire aussi dans Le Post: http://www.lepost.fr/article/2008/11/06/1317954
_il-nous-a-dit-qu-un-de-ses-profs-le-traitait-de-gros-nul-de-debile-de-
retarde-mental.html#xtor=AL-235


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