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22/05/2015 23:28

Climat: le vent tourne chez les industriels

A l'issue du Business and Climate Summit 2015 qui s'est tenu les 20 et 21 mai au siège de l'Unesco à Paris pour préparer la conférence climatique internationale "COP 21" qui se tiendra en France fin 2015, les industriels et les sociétés financières se sont engagées à agir en faveur du climat. Il se dit que cet engagement ne répond pas à un souhait de dépolluer la planète mais à la recherche de profit. Si dépollution et profit coïncident, pourquoi en tirer ombrage? Il semble évident qu'aucune entreprise ne s'engagerait dans une voie qui la conduise à des pertes. La Banque européenne d'investissement s'est engagée à apporter plus de 50 milliards d'euros pour l'investissement climatique au cours des trois prochaines années.
Si le vent tourne chez les industriels, c'est aussi pour une autre raison : les opinions publiques prennent le chemin de la contestation. Les grands groupes, soucieux de leur image, ne pourront plus longtemps demeurer de grands pollueurs. En attendant que le problème soit réglé, c'est à dire en attendant la révolution énergétique qui nous fera rire au souvenir des grandes centrales à énergie, les industriels négocient le prix du carbone. Revue de presse:



Des institutions financières s'engagent sur le climat:
Un millier de professionnels de la finance internationale réunis vendredi à Paris pour préparer la conférence climat de décembre sous l'égide de l'Onu ont promis de se mobiliser en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique. Une plateforme lancée à l'occasion de cette Journée mondiale de la finance pour le climat, organisée à l'initiative de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), de la Banque européenne d'investissement (BEI) et de l'association Europlace, rendra ainsi compte de leurs actions en ce sens. Selon un communiqué publié à l'issue de cette conférence, elle recense déjà plus de 400 investisseurs issus de 30 pays. (Reuters)

La finance peut-elle devenir l’amie du climat ? Les banques font des annonces:
En mars, la Société Générale, BNP Paribas ont annoncé retirer leur argent du projet de mines de charbon Alpha Coal en Australie. Cette semaine, le Crédit Agricole promet de ne plus financer de projets charbons. Les ONG ont mené campagne. De plus en plus de clients préoccupés par le climat pourraient décider de changer de banques. Mais aussi ces projets charbons sont moins rentables et deviennent risqués. Le risque, c’est aussi quelque chose qui compte pour les investisseurs. (Franceinfo.fr)

Climat: les industriels pour un prix clair du carbone:
L’ampleur de la conversion des chefs d’entreprises a de quoi surprendre. Elle irrite, non sans raison, une partie de la société civile. Les Amis de la Terre et Oxfam ont ainsi rappelé dans un rapport rendu public mercredi que les centrales à charbon d’EDF et d’Engie émettaient chaque année respectivement plus de 69 et 81 millions de tonnes de CO2 . «Les émissions de CO2 provoquées par les centrales de ces deux entreprises, dont l’Etat est actionnaire, équivalent à la moitié des émissions de la France», a précisé Malika Peyraut pour l’association écologiste, dans un communiqué publié avec Attac France et les JEDI for Climate et intitulé «Le climat, c’est pas vos affaires». (LeMonde.fr)

 

Henri Vario-Nouioua



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