Les soldats de l'empire africain:
En 1944, selon l’historien Dominique Lormier, qui vient de publier « C’est nous les Africains, l’épopée de l’armée française d’Afrique 1940-1945 » (Éditions Calmann-Lévy), l’armée française comptait environ 550 000 hommes, dont plus de la moitié originaires d’outre-mer : 134 000 Algériens, 73 000 Marocains, 26 000 Tunisiens et 92 000 d’Afrique noire.
Selon des chiffres de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration (CNHI), 21 500 Africains et Malgaches et 16 600 Maghrébins ont été tués au front entre 1939 et 1945. 25 000 Africains et Malgaches et 18 000 Algériens ont été faits prisonniers et sont restés bloqués en métropole pendant toute la durée de la guerre, d’abord dans des Frontstalags allemands en France, puis transformés en « travailleurs libres » et enfin « recrutés » pour construire des fortifications sur la côte méditerranéenne.
Environ 5 000 tirailleurs africains et malgaches, déserteurs ou évadés des camps de prisonniers, toujours selon la CNHI, se sont illustrés dans la Résistance, notamment dans les rangs des FFI, et cela dans les maquis de 38 départements métropolitains. Dans le seul maquis du Vercors, on trouve plus de 50 tirailleurs sénégalais et l’on compte 14 Africains parmi les 1 038 compagnons de l’Ordre de la Libération.
Selon le ministère de la défense, il y aurait encore 80 000 anciens combattants de l’armée française de nationalité étrangère (de 23 nationalités différentes).
Le blocage des pensions
Depuis la loi du 26 décembre 1959, prise au moment de la décolonisation, le montant des pensions des ressortissants des anciennes colonies ayant servi dans l’administration n’a plus connu d’indexation. C’est ce qu’on appelle la « cristallisation ».
En 2001, le Conseil d’État a jugé cette disposition contraire à la Convention européenne des droits de l’homme et, en 2003, le gouvernement avait décidé de « décristalliser » partiellement les pensions en optant pour un calcul en fonction du niveau de vie de chaque pays.
En 1944, selon l’historien Dominique Lormier, qui vient de publier « C’est nous les Africains, l’épopée de l’armée française d’Afrique 1940-1945 » (Éditions Calmann-Lévy), l’armée française comptait environ 550 000 hommes, dont plus de la moitié originaires d’outre-mer : 134 000 Algériens, 73 000 Marocains, 26 000 Tunisiens et 92 000 d’Afrique noire.
Selon des chiffres de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration (CNHI), 21 500 Africains et Malgaches et 16 600 Maghrébins ont été tués au front entre 1939 et 1945. 25 000 Africains et Malgaches et 18 000 Algériens ont été faits prisonniers et sont restés bloqués en métropole pendant toute la durée de la guerre, d’abord dans des Frontstalags allemands en France, puis transformés en « travailleurs libres » et enfin « recrutés » pour construire des fortifications sur la côte méditerranéenne.
Environ 5 000 tirailleurs africains et malgaches, déserteurs ou évadés des camps de prisonniers, toujours selon la CNHI, se sont illustrés dans la Résistance, notamment dans les rangs des FFI, et cela dans les maquis de 38 départements métropolitains. Dans le seul maquis du Vercors, on trouve plus de 50 tirailleurs sénégalais et l’on compte 14 Africains parmi les 1 038 compagnons de l’Ordre de la Libération.
Selon le ministère de la défense, il y aurait encore 80 000 anciens combattants de l’armée française de nationalité étrangère (de 23 nationalités différentes).
Le blocage des pensions
Depuis la loi du 26 décembre 1959, prise au moment de la décolonisation, le montant des pensions des ressortissants des anciennes colonies ayant servi dans l’administration n’a plus connu d’indexation. C’est ce qu’on appelle la « cristallisation ».
En 2001, le Conseil d’État a jugé cette disposition contraire à la Convention européenne des droits de l’homme et, en 2003, le gouvernement avait décidé de « décristalliser » partiellement les pensions en optant pour un calcul en fonction du niveau de vie de chaque pays.