France
31/01/2016 20:42

Chritiane Taubira Portrait

Christiane Taubira a rendu, le 27 janvier, son porte-feuille de ministre de la Justice après 3 ans et demi d'exercice et une réforme phare : le mariage pour tous. Portrait d'une femme politique de conviction, adulée par les uns, détestée par les autres.
De sa vie privée, on sait peu de choses sinon qu'elle est divorcée après un mariage qui lui a donné 4 enfants. De sa vie publique, au contraire, se dégage toujours la même énergie à se battre pour faire valoir ce qu'elle estime nécessaire.
Jean-Luc Mélenchon, pour saluer sa sortie du gouvernement, indiquait au JDD : « Taubira est partie dégoûtée. Maintenant que tous les dégoûtés sont partis, il ne reste que les dégoûtants»* alors que la droite salue son départ.


"Que faire, maintenant que je ne peux plus rêver la justice ?": le journal de Christiane Taubira, ex-ministre
Je mange des Kellogg’s devant un de ces documentaires animaliers féroces qui nous rappellent que l’homme vient du combat, que l’homme vient de la lutte, de la lutte pour la survie, de la lutte pour le droit de voir un nouveau jour, mais qu’il a conquis plus. Il s’est arraché à cette misère première. Sa liberté, il l’a méritée par son intelligence, par son obstination. Face au spectacle terrible de ces manchots polaires fuyant d’un dandinement incertain les mâchoires d’un ours blanc, je me dis que la grandeur de l’homme est politique. (http://bibliobs.nouvelobs.com)

Christiane Taubira, encensée et détestée
Sa réputation de franc-tireur lui vient de cette impossibilité de la résumer à un parti et de sa faculté à s’écarter de la ligne tracée par son camp. En 2004, elle s’oppose à sa famille politique lors du vote de la loi sur les signes religieux à l’école, qu’elle désapprouve. Un an plus tard, elle prend position pour le « non » au référendum pour une Constitution européenne. « A la fois dedans et dehors », disaient d’elle avant sa démission certains de ses collègues du gouvernement Valls, parfois exaspérés par ses sorties. (lemonde.fr)

Taubira, libre, est-elle un danger pour François Hollande ?
Vous notez que ce n'est pas François Hollande qui lui a demandé de partir alors qu'il aurait dû le faire avant le mois de décembre, dès lors que leur désaccord a été public. Il aurait en fait essayé de la retenir, mais aucun compromis n'étant possible, ...
Mais c'est vrai, elle jouit d'une grande aura à gauche, d'abord, grâce au mariage pour tous, projet controversé qu'elle a défendu de manière spectaculaire, du grand théâtre, et puis quand les frondeurs s'opposaient à la politique économique du gouvernement, elle a multiplié vers eux des signaux amoureux.

* Jean-Luc Mélenchon : "Hollande est le nom de toutes nos misères" le 30 janvier 2016 (lejdd.fr)


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