Les artistes déclarent notamment: "Vous étiez la résistance à la déréglementation, à la loi de la jungle et du plus fort qui assassine la diversité culturelle. Vous êtes désormais, par l'effet d'une étrange ironie de l'histoire, les avocats du capitalisme débridé contre les droits des artistes à l'heure du numérique".
"En faisant échec au vote de cette loi à l'Assemblée, vous nous avez adressé un message de rupture. Par la présente, nous en accusons réception. Vous avez perdu notre soutien", poursuivent les signataires, qui ajoutent "quand vous redeviendrez de gauche, vous saurez où nous trouver".
La lecture du projet de loi Hadopi confirme que l'essentiel des sanctions porte sur les usagers d'Internet:
a) privation de connexion internet, amendes et paiement de l'abonnement à l'internet même en cas de coupure;
b) établissement d'un répertoire des usagers ayant procédé à des téléchargements illicites - répertoire dont les données sont accessibles à des tiers habilités par un décret en Conseil d’État, pris après avis de la Commission nationale de l’informatique et des libertés.
La mise en place d'un système de collecte des droits (tel que le pratique la Sacem, notamment auprès des stations de radios, pour les oeuvres musicales) ne semble retenir l'attention de personne. Y aurait-il une impossibilité d'ordre technique?
Si une loi analogue avait été votée il y 40 ans, elle aurait sanctionné les auditeurs de stations de radio, qui enregistraient des chansons radiodiffusées sur leurs musicassettes, en les privant de radio, en les inscrivant sur un répertoire de "délinquants de la radio".
Juliette Gréco, Bernard Murat, Pierre Arditi, Maxime Le Forestier et Michel Piccoli étaient de gauche. Ils approuvaient la gauche en tant que gardienne de la réglementation: une résistance (Résistance, LA Résistance) à la déréglementation est une gardienne de la réglementation, non? Drôle de conception de la gauche que voilà. Parlent-ils de cette gauche qui, au début des années 80, libéra les ondes et permit aux radios libres de fleurir?
En tout cas, ils étaient de gauche et ne le sont plus. Sans connaître la réaction de Martine Aubry, je suis portée à croire qu'elle est plutôt soulagée. Car enfin, qui sont ces internautes qui téléchargent sans payer les oeuvres musicales et cinématographiques accessibles sur les net? Plutôt les faibles (lâchons le mot: les fauchés) ou plutôt les forts? Comme le disent ces mêmes artistes: "La gauche - notre famille - c'était le refus d'un ordre purement marchand. C'était la protection du faible contre le fort."
Il est indispensable que les droits des artistes, auteurs et de tous les créateurs soient préservés sur Internet. Être contre le projet de loi Hadopi ne signifie pas rejeter la sauvegarde de ces droits. Cela signifie, par contre, refuser de sauvegarder les deniers des fournisseurs de services par tout moyen.
"En faisant échec au vote de cette loi à l'Assemblée, vous nous avez adressé un message de rupture. Par la présente, nous en accusons réception. Vous avez perdu notre soutien", poursuivent les signataires, qui ajoutent "quand vous redeviendrez de gauche, vous saurez où nous trouver".
La lecture du projet de loi Hadopi confirme que l'essentiel des sanctions porte sur les usagers d'Internet:
a) privation de connexion internet, amendes et paiement de l'abonnement à l'internet même en cas de coupure;
b) établissement d'un répertoire des usagers ayant procédé à des téléchargements illicites - répertoire dont les données sont accessibles à des tiers habilités par un décret en Conseil d’État, pris après avis de la Commission nationale de l’informatique et des libertés.
La mise en place d'un système de collecte des droits (tel que le pratique la Sacem, notamment auprès des stations de radios, pour les oeuvres musicales) ne semble retenir l'attention de personne. Y aurait-il une impossibilité d'ordre technique?
Si une loi analogue avait été votée il y 40 ans, elle aurait sanctionné les auditeurs de stations de radio, qui enregistraient des chansons radiodiffusées sur leurs musicassettes, en les privant de radio, en les inscrivant sur un répertoire de "délinquants de la radio".
Juliette Gréco, Bernard Murat, Pierre Arditi, Maxime Le Forestier et Michel Piccoli étaient de gauche. Ils approuvaient la gauche en tant que gardienne de la réglementation: une résistance (Résistance, LA Résistance) à la déréglementation est une gardienne de la réglementation, non? Drôle de conception de la gauche que voilà. Parlent-ils de cette gauche qui, au début des années 80, libéra les ondes et permit aux radios libres de fleurir?
En tout cas, ils étaient de gauche et ne le sont plus. Sans connaître la réaction de Martine Aubry, je suis portée à croire qu'elle est plutôt soulagée. Car enfin, qui sont ces internautes qui téléchargent sans payer les oeuvres musicales et cinématographiques accessibles sur les net? Plutôt les faibles (lâchons le mot: les fauchés) ou plutôt les forts? Comme le disent ces mêmes artistes: "La gauche - notre famille - c'était le refus d'un ordre purement marchand. C'était la protection du faible contre le fort."
Il est indispensable que les droits des artistes, auteurs et de tous les créateurs soient préservés sur Internet. Être contre le projet de loi Hadopi ne signifie pas rejeter la sauvegarde de ces droits. Cela signifie, par contre, refuser de sauvegarder les deniers des fournisseurs de services par tout moyen.