"Il s'agit d'une des années les plus dévastatrices depuis que des chiffres existent", estime le groupe allemand qui pointe, dans l'exacerbation des phénomènes naturels extrêmes, les effets du changement climatique. Si le nombre de cataclysmes est en recul par rapport à 2007 - 750 "seulement", contre 950 l'année précédente - leurs répercussions sont comparables aux années noires de 1995, marquée par le tremblement de terre de Kobé (Japon), ou de 2005, avec l'ouragan Katrina (Etats-Unis) et les conséquences du tsunami en Asie.
"Ces résultats confirment les tendances de long terme que nous observons. Le changement climatique est à l'oeuvre et les pertes sont de plus en plus lourdes car les sinistres se concentrent dans des zones très exposées comme les régions côtières", précise Torsten Jeworrek, membre du conseil d'administration de Munich Re, en plaidant pour que la communauté internationale parvienne, fin 2009, au sommet de Copenhague, à un accord qui fixe au moins pour objectif de réduire de 50 % les émissions mondiales de gaz à effet de serre d'ici à 2050. "Si nous tardons davantage, prévient-il, la facture sera très élevée pour les générations futures."
Hormis le tremblement de terre du Sichuan (Chine), tous les cataclysmes importants de l'année illustrent à la fois les conséquences des dérèglements climatiques mais aussi l'incidence d'une gestion aveugle des milieux naturels. En Birmanie, la destruction récente de la mangrove, qui formait auparavant une barrière naturelle, explique pour une large part le bilan dramatique du typhon Nargis, évalué à 85 000 morts, 54 000 disparus et près de 4 milliards de dollars de dégâts dans l'un des pays les plus pauvres de la planète. En termes humains, c'est l'événement le plus lourd de l'année. "La tempête tropicale a d'abord frappé le delta de l'Irrawaddy et l'ancienne capitale, Rangoun, puis, comme plus rien ne l'arrêtait, elle a pu progresser jusqu'à 40 kilomètres à l'intérieur des terres. Les inondations à travers le pays ont atteint 3,5 m de haut et plus de 1 million de personnes ont perdu leur toit", explique le rapport de Munich Re.
Les dizaines de milliers de victimes, les dizaines de milliards de dollars d'infrastructures détruites à travers le monde donnent aussi une idée de ce que pourrait réserver l'avenir si la communauté internationale ne trouve pas de solution pour financer les politiques d'adaptation au changement climatique que réclament les pays les plus vulnérables. La succession, sans précédent depuis 1995, de cyclones de forte intensité dans la mer des Caraïbes et sur les côtes américaines a engendré plus de 50 milliards de dollars de dégâts matériels. En Chine, une vague inhabituelle de froid a eu un impact majeur sur les infrastructures de 18 provinces et laissé une facture de 21 milliards de dollars.
Si les assureurs se montrent aussi soucieux du phénomène, c'est qu'ils sont en première ligne. En 2008, ils ont dû débourser 45 milliards de dollars aux victimes, soit 50 % de plus que l'année précédente. Munich Re a cherché à s'adapter à cette nouvelle situation en développant de nouveaux instruments de couverture des risques. Mais l'exercice a ses limites et c'est bien, au bout du compte, la collectivité qui supporte l'essentiel des coûts liés aux catastrophes naturelles.
Source: Yahoo News
"Ces résultats confirment les tendances de long terme que nous observons. Le changement climatique est à l'oeuvre et les pertes sont de plus en plus lourdes car les sinistres se concentrent dans des zones très exposées comme les régions côtières", précise Torsten Jeworrek, membre du conseil d'administration de Munich Re, en plaidant pour que la communauté internationale parvienne, fin 2009, au sommet de Copenhague, à un accord qui fixe au moins pour objectif de réduire de 50 % les émissions mondiales de gaz à effet de serre d'ici à 2050. "Si nous tardons davantage, prévient-il, la facture sera très élevée pour les générations futures."
Hormis le tremblement de terre du Sichuan (Chine), tous les cataclysmes importants de l'année illustrent à la fois les conséquences des dérèglements climatiques mais aussi l'incidence d'une gestion aveugle des milieux naturels. En Birmanie, la destruction récente de la mangrove, qui formait auparavant une barrière naturelle, explique pour une large part le bilan dramatique du typhon Nargis, évalué à 85 000 morts, 54 000 disparus et près de 4 milliards de dollars de dégâts dans l'un des pays les plus pauvres de la planète. En termes humains, c'est l'événement le plus lourd de l'année. "La tempête tropicale a d'abord frappé le delta de l'Irrawaddy et l'ancienne capitale, Rangoun, puis, comme plus rien ne l'arrêtait, elle a pu progresser jusqu'à 40 kilomètres à l'intérieur des terres. Les inondations à travers le pays ont atteint 3,5 m de haut et plus de 1 million de personnes ont perdu leur toit", explique le rapport de Munich Re.
Les dizaines de milliers de victimes, les dizaines de milliards de dollars d'infrastructures détruites à travers le monde donnent aussi une idée de ce que pourrait réserver l'avenir si la communauté internationale ne trouve pas de solution pour financer les politiques d'adaptation au changement climatique que réclament les pays les plus vulnérables. La succession, sans précédent depuis 1995, de cyclones de forte intensité dans la mer des Caraïbes et sur les côtes américaines a engendré plus de 50 milliards de dollars de dégâts matériels. En Chine, une vague inhabituelle de froid a eu un impact majeur sur les infrastructures de 18 provinces et laissé une facture de 21 milliards de dollars.
Si les assureurs se montrent aussi soucieux du phénomène, c'est qu'ils sont en première ligne. En 2008, ils ont dû débourser 45 milliards de dollars aux victimes, soit 50 % de plus que l'année précédente. Munich Re a cherché à s'adapter à cette nouvelle situation en développant de nouveaux instruments de couverture des risques. Mais l'exercice a ses limites et c'est bien, au bout du compte, la collectivité qui supporte l'essentiel des coûts liés aux catastrophes naturelles.
Source: Yahoo News