L'ancien directeur des Renseignements généraux (RG) de 1992 à 2004 a déposé plainte contre X mercredi pour violation du secret de l'instruction, violation du secret professionnel et recel, a-t-on appris de source judiciaire.
Cette plainte vise à identifier les responsables des fuites dans la presse, inaugurées par Le Point le 9 octobre, d'extraits de ses "carnets secrets". Elle fait suite à la plainte du chef de l'Etat, Nicolas Sarkozy, déposée le 16 octobre à son encontre pour dénonciation calomnieuse, faux et usage de faux et atteinte à la vie privée.
La plainte d'Yves Bertrand intervient quelques heures après le refus de Michèle Alliot-Marie de lui accorder la protection juridique du ministère de l'intérieur.
Le haut-fonctionnaire a dans la foulée annoncé son intention de saisir le tribunal administratif pour "imposer" au ministère cette "protection à laquelle il a droit", a affirmé son avocat Me Basile Ader, déplorant qu'on ait "réservé un sort particulier" à son client.
La protection juridique, déjà accordée par le passé au préfet Bernard Bonnet dans l'affaire de l'incendie de paillotes en Corse, prévoit pour les fonctionnaires ayant agi dans le cadre de leurs fonctions la prise en charge des frais d'avocat et des éventuelles amendes en cas de condamnation.
Le ministre, Michèle Alliot-Marie, a justifié son refus au motif que le haut-fonctionnaire pouvait avoir "outrepassé" sa mission.
Paradoxalement, Yves Bertrand considère que le refus du ministère pourrait constituer un argument de défense.
Refuser la protection juridique, en effet, "serait une manière de reconnaître qu'il s'agit bien de carnets privés, sans aucun rapport avec mon activité professionnelle Place Beauvau", confiait-il mardi à l'Express.fr.
Dans ces 23 carnets à spirale rédigés entre 1998 et 2003 sont consignés indiscrétions, soupçons, rumeurs accusatoires, prétendues "affaires" de sexe et d'argent. M. Bertrand soutient qu'il s'agit seulement de "brouillons" et de "ragots".
Ces carnets ont été saisis et placés sous scellés en janvier 2008 dans le cadre de l'instruction de l'affaire Clearstream de dénonciation calomnieuse.
Yves Bertrand a demandé une nouvelle fois en début de semaine aux juges instruisant l'affaire qu'ils les lui restituent. Les magistrats ont un mois pour accéder ou non à sa demande, selon une source proche du dossier.
Entre-temps, de nouveaux extraits risquent de se retrouver sur la place publique à la faveur du procès de l'Angolagate, estiment plusieurs sources proches du dossier.
La défense a obtenu que soient versés au dossier les fameux carnets, grâce auxquels elle espère jeter le discrédit sur l'enquête menée par le juge Philippe Courroye sur ce vaste trafic d'armes présumé illicite vers l'Angola.
Yves Bertrand pourrait par ailleurs faire face à une salve de plaintes. Plusieurs prévenus de ce procès, dont Pierre Falcone et Arcadi Gaydamak, l'ont annoncé.
Le député socialiste Arnaud Montebourg, qui a lui aussi annoncé une plainte, réclame par ailleurs la constitution d'une "commission d'enquête parlementaire" sur les agissements de l'ancien patron des RG.
Source: Yahoo News
Cette plainte vise à identifier les responsables des fuites dans la presse, inaugurées par Le Point le 9 octobre, d'extraits de ses "carnets secrets". Elle fait suite à la plainte du chef de l'Etat, Nicolas Sarkozy, déposée le 16 octobre à son encontre pour dénonciation calomnieuse, faux et usage de faux et atteinte à la vie privée.
La plainte d'Yves Bertrand intervient quelques heures après le refus de Michèle Alliot-Marie de lui accorder la protection juridique du ministère de l'intérieur.
Le haut-fonctionnaire a dans la foulée annoncé son intention de saisir le tribunal administratif pour "imposer" au ministère cette "protection à laquelle il a droit", a affirmé son avocat Me Basile Ader, déplorant qu'on ait "réservé un sort particulier" à son client.
La protection juridique, déjà accordée par le passé au préfet Bernard Bonnet dans l'affaire de l'incendie de paillotes en Corse, prévoit pour les fonctionnaires ayant agi dans le cadre de leurs fonctions la prise en charge des frais d'avocat et des éventuelles amendes en cas de condamnation.
Le ministre, Michèle Alliot-Marie, a justifié son refus au motif que le haut-fonctionnaire pouvait avoir "outrepassé" sa mission.
Paradoxalement, Yves Bertrand considère que le refus du ministère pourrait constituer un argument de défense.
Refuser la protection juridique, en effet, "serait une manière de reconnaître qu'il s'agit bien de carnets privés, sans aucun rapport avec mon activité professionnelle Place Beauvau", confiait-il mardi à l'Express.fr.
Dans ces 23 carnets à spirale rédigés entre 1998 et 2003 sont consignés indiscrétions, soupçons, rumeurs accusatoires, prétendues "affaires" de sexe et d'argent. M. Bertrand soutient qu'il s'agit seulement de "brouillons" et de "ragots".
Ces carnets ont été saisis et placés sous scellés en janvier 2008 dans le cadre de l'instruction de l'affaire Clearstream de dénonciation calomnieuse.
Yves Bertrand a demandé une nouvelle fois en début de semaine aux juges instruisant l'affaire qu'ils les lui restituent. Les magistrats ont un mois pour accéder ou non à sa demande, selon une source proche du dossier.
Entre-temps, de nouveaux extraits risquent de se retrouver sur la place publique à la faveur du procès de l'Angolagate, estiment plusieurs sources proches du dossier.
La défense a obtenu que soient versés au dossier les fameux carnets, grâce auxquels elle espère jeter le discrédit sur l'enquête menée par le juge Philippe Courroye sur ce vaste trafic d'armes présumé illicite vers l'Angola.
Yves Bertrand pourrait par ailleurs faire face à une salve de plaintes. Plusieurs prévenus de ce procès, dont Pierre Falcone et Arcadi Gaydamak, l'ont annoncé.
Le député socialiste Arnaud Montebourg, qui a lui aussi annoncé une plainte, réclame par ailleurs la constitution d'une "commission d'enquête parlementaire" sur les agissements de l'ancien patron des RG.
Source: Yahoo News