Sénégal d'Aujourd'hui
27/08/2008 13:26

Campus social : Les étudiants plient bagages

Dakar-Depuis hier, le campus social de l'Ucad a commencé à se vider de ses derniers occupants. Ceux-ci qui avaient menacé de croiser le fer avec le Coud se sont décidés à quitter les lieux, après avoir constaté la coupure de l'eau et de l'électricité par les services de Iba Guèye.



Le campus social de l'Ucad a commencé à se vider de ses occupants. Hier, les étudiants qui avaient été priés par le Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud) de quitter le campus à la date du 23 août dernier, ont commencé à s'exécuter. Après avoir voulu résister à d'éventuels assauts du Coud pour les déloger avec l'aide des forces de l'ordre. Les services dirigés par Iba Guèye, pour l'effectivité de leur mesure, ont procédé à la coupure de l'électricité et de l'eau au niveau des pavillons. Au grand dam des étudiants, qui ne comprenaient pas l'unilatéralisme des autorités du Coud. «Comment allons-nous faire pour nous laver», se demandait un étudiant dépité à votre serviteur, lundi. Mais Pape Souleymane Diop, chargé de la communication du Coud, n'en a cure des protestations des étudiants et étudiantes. Il trouve que c'est normal, car «le règlement intérieur du Coud dispose que le campus universitaire doit être fermé, dès le 21 juillet». Or, poursuit notre interlocuteur, «nous sommes aujourd'hui le 25 août (Ndlr : lundi dernier). Nous ne pouvons pas aller de report en report». D'autant plus que, poursuit M. Diop, les autorités du Coud ont «élaboré un plan minutieux pour déguerpir les étudiants et au besoin, par la force». Lequel plan devait entrer en effet, dès la tombée de la nuit du dimanche au lundi. Pour le modus operandi, le pavillon A devait «être attaqué en premier, parce qu'étant le plus grand», d'après notre interlocuteur. Devaient s'ensuivre les autres pavillons. Dès ce mercredi, le campus devrait être vidé de ses occupants, conclut M. Diop.

Ces menaces ne semblaient nullement émouvoir, à notre passage au campus social lundi, les étudiants plutôt occupés à travers les longues queues devant les guichets, à recevoir leurs bourses. Selon l'étudiant Daouda Thiam, l'Etat se trompe toujours d'objectifs, car si les examens avaient été tenus à temps, les bourses payées à date échue, le problème ne se poserait pas. C'est trop facile de rejeter sur les autres la responsabilité de ses propres failles et échecs, lance-t-il.


Source: Rewmi

Awa Diakhate



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