Des policiers ont encerclé à l'aube la petite villa où le couple vivait librement dans la capitale Phnom Penh. Le processus d'interpellation, en présence de responsables du tribunal parrainé par l'ONU, a duré environ trois heures.
"Ieng Sary et Ieng Thirith ont été interpellés en exécution d'un mandat d'amener (...) pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre s'agissant de Ieng Sary et pour crimes contre l'humanité en ce qui concerne Ieng Thirith", a annoncé un communiqué de la cour.
Les deux anciens ministres "ont été conduits dans les locaux" du tribunal chargé de juger les crimes les plus graves commis sous le régime des Khmers rouges (1975-1979), ajoute le texte.
Ieng Sary, qui serait âgé de 78 ans, était le visage public et l'un des principaux cadres de l'ancien pouvoir ultra-communiste qui avait fait régner la terreur au Cambodge, vidant les villes au profit des campagnes, imposant le travail forcé et éliminant systématiquement tout opposant.Quelque deux millions de personnes avaient trouvé la mort pendant cette sombre période de l'histoire. Les Khmers rouges avaient été chassés du pouvoir à la suite d'une invasion vietnamienne.
Ieng Thirith, qui serait âgée de 75 ans, était ministre des Affaires sociales sous les Khmers rouges et on lui prêtait une influence notable sur la direction du "Kampuchéa démocratique".
Les noms de Ieng Sary et de Ieng Thirith circulaient depuis l'été dernier comme faisant partie d'une liste de cinq suspects susceptibles d'être jugés par le tribunal, mis en place en juillet 2006 et qui a déjà inculpé deux anciens responsables Khmers rouges ("Douch" en juillet et Nuon Chea en septembre) pour "crimes contre l'humanité".
Le cinquième suspect n'a pas été officiellement identifié mais il s'agirait de Khieu Samphan, 76 ans, qui a servi comme chef de l'Etat sous les Khmers rouges.
Une course contre la montre est engagée pour l'ouverture des procès, prévue en 2008, alors que les dirigeants encore en vie sont vieillissants.
Le centre de détention du tribunal compte huit cellules, quatre médecins, cinq infirmières et une ambulance, a récemment précisé un porte-parole.
Le premier suspect inculpé en juillet, Kaing Guek Eav, alias "Douch", ex-commandant du centre de torture de Tuol Sleng, est âgé de 65 ans. Mais Nuon Chea, ancien numéro deux des Khmers rouges, a 82 ans et a été examiné à plusieurs reprises par des médecins depuis son arrestation en septembre.
Ieng Sary souffre de divers maux, y compris de problèmes cardiaques, et il s'est rendu régulièrement dans un hôpital de Bangkok au cours des dernières années.
Ieng Sary et Ieng Thirith s'étaient mariés en 1951 à Paris où ils faisaient leurs études. Ieng Thirith est la soeur de la première épouse de Pol Pot, numéro un des Khmers rouges décédé en 1998.
Après la chute du régime maoïste et alors que certains de ses camarades poursuivaient une rébellion dans le nord-ouest du Cambodge, Ieng Sary avait fait défection et s'était rangé du côté du gouvernement en 1996, ce qui lui avait permis de bénéficier d'une grâce à la suite d'une première condamnation par contumace sous l'occupation vietnamienne.
"Ieng Sary et Ieng Thirith ont été interpellés en exécution d'un mandat d'amener (...) pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre s'agissant de Ieng Sary et pour crimes contre l'humanité en ce qui concerne Ieng Thirith", a annoncé un communiqué de la cour.
Les deux anciens ministres "ont été conduits dans les locaux" du tribunal chargé de juger les crimes les plus graves commis sous le régime des Khmers rouges (1975-1979), ajoute le texte.
Ieng Sary, qui serait âgé de 78 ans, était le visage public et l'un des principaux cadres de l'ancien pouvoir ultra-communiste qui avait fait régner la terreur au Cambodge, vidant les villes au profit des campagnes, imposant le travail forcé et éliminant systématiquement tout opposant.Quelque deux millions de personnes avaient trouvé la mort pendant cette sombre période de l'histoire. Les Khmers rouges avaient été chassés du pouvoir à la suite d'une invasion vietnamienne.
Ieng Thirith, qui serait âgée de 75 ans, était ministre des Affaires sociales sous les Khmers rouges et on lui prêtait une influence notable sur la direction du "Kampuchéa démocratique".
Les noms de Ieng Sary et de Ieng Thirith circulaient depuis l'été dernier comme faisant partie d'une liste de cinq suspects susceptibles d'être jugés par le tribunal, mis en place en juillet 2006 et qui a déjà inculpé deux anciens responsables Khmers rouges ("Douch" en juillet et Nuon Chea en septembre) pour "crimes contre l'humanité".
Le cinquième suspect n'a pas été officiellement identifié mais il s'agirait de Khieu Samphan, 76 ans, qui a servi comme chef de l'Etat sous les Khmers rouges.
Une course contre la montre est engagée pour l'ouverture des procès, prévue en 2008, alors que les dirigeants encore en vie sont vieillissants.
Le centre de détention du tribunal compte huit cellules, quatre médecins, cinq infirmières et une ambulance, a récemment précisé un porte-parole.
Le premier suspect inculpé en juillet, Kaing Guek Eav, alias "Douch", ex-commandant du centre de torture de Tuol Sleng, est âgé de 65 ans. Mais Nuon Chea, ancien numéro deux des Khmers rouges, a 82 ans et a été examiné à plusieurs reprises par des médecins depuis son arrestation en septembre.
Ieng Sary souffre de divers maux, y compris de problèmes cardiaques, et il s'est rendu régulièrement dans un hôpital de Bangkok au cours des dernières années.
Ieng Sary et Ieng Thirith s'étaient mariés en 1951 à Paris où ils faisaient leurs études. Ieng Thirith est la soeur de la première épouse de Pol Pot, numéro un des Khmers rouges décédé en 1998.
Après la chute du régime maoïste et alors que certains de ses camarades poursuivaient une rébellion dans le nord-ouest du Cambodge, Ieng Sary avait fait défection et s'était rangé du côté du gouvernement en 1996, ce qui lui avait permis de bénéficier d'une grâce à la suite d'une première condamnation par contumace sous l'occupation vietnamienne.