Afrique et Moyen-Orient
27/01/2023 11:12

Burkina Faso : la France annonce le retrait de ses troupes d’ici un mois, suite à la demande de Ouagadougou.

La rumeur se confirme comme il fallait s’y attendre, des militaires au pouvoir au Burkina Faso. Encore quelques jours pour que les soldats français quittent le pays des hommes intègres. Le ministère des affaires étrangères français accepte la demande du Burkina Faso.


Départ de la force Sabre du Burkina Faso d’ici fin Février


Le délai paraît plus court dans le présent cas pour le retour des 400 soldats officiellement en mission sur le sol Burkinabé. La France devra une fois encore faire face à cette nouvelle épreuve qu’il convient de considérer comme une résultante du sentiment anti-français grandissant sur le continent. En substance, c’est l’accord de 2018 qui est dénoncé par l’actuel gouvernement burkinabé. Cette dénonciation est partie d’une rumeur dans la presse alors que le président français disait, il y a quelques jours attendre plus de clarification du gouvernement burkinabé.
La notification est désormais officiellement faite, et prend normalement effet un mois après, selon les explications du ministère des affaires étrangères français ce 25 Janvier 2023. Pour le ministre chargé de ce ministère, la France donnera dans le délai légal suite à la demande du Burkina Faso. C’est la force " Sabre" constitué d’environ 400 soldats qui est concernée par ce départ envisagé pour la fin du mois de Février. La France envisage par contre fin avril 2023 le retrait des matériels.

Que dénonce le Burkina Faso ?

Il faut signaler que la demande du Burkina est faite officiellement depuis Lundi 23 janvier de cette année 2023 et avait reçu une réponse de Paris réclamant plus de clarification de la part du président Ibrahim Traoré. Le président de la transition a fait la nuance qu’il ne s’agit pas en réalité d’une rupture des relations diplomatiques entre son pays et la France. C’est l’accord permettant la présence au Burkina Faso de forces françaises seules qui sont dénoncées. C’est d’ailleurs l’explication qu’a donnée Jean-Emmanuel Ouédraogo porte-parole du gouvernement face à la presse le Lundi.
Une telle demande se soupçonnait lorsqu’on fait une analyse plus profonde des derniers événements. Il faut rappeler que dans le mois de décembre le Burkina Faso avait déjà demandé à Paris de remplacer Luc Hallade jusque-là ambassadeur de la France au Burkina Faso. On lui reprochait des propos sur la situation sécuritaire du pays.
Qui remplacera la France au Burkina, est la grande question qu’il faut se poser actuellement. Si le Burkina n’affiche pas encore clairement son amitié avec Wagner, il faut reconnaître que plusieurs signes trahissent déjà cette discrétion.


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