Un sondage réalisé pour le quotidien La Libre Belgique, la RTBF et l'Université catholique de Louvain (UCL) révèle mardi que, dans la partie francophone du pays, 46,9% des personnes interrogées se disent chrétiennes et 12% musulmanes, le reste de la population de disant "croyante", sans appartenir à une religion particulière, athée ou agnostique.
Mais un tiers de la population de Bruxelles est déjà musulmane et, si la tendance actuelle se poursuit, les pratiquants de l'islam devraient, en raison de leur natalité, être majoritaires "dans 15 ou 20 ans", selon Olivier Servais, sociologue et anthropologue des religions à l'UCL.
L'explication tient d'abord à "l'intensité" de la pratique religieuse musulmane.
"C'est presque identitaire chez eux", a déclaré Servais à Reuters en ajoutant que l'autre explication tenait à la jeunesse de la population musulmane et à ses familles nombreuses.
Olivier Servais se veut prudent sur les projections à long terme, Bruxelles subissant des flux de population importants en tant que capitale de l'Union européenne et en raison de son élargissement à des pays de l'ancien bloc soviétique.
Mais la situation est selon lui lourde de dangers, la Belgique ne parvenant pas à institutionnaliser l'islam, comme le démontre l'échec de l'exécutif des musulmans de Belgique.
"Les formes institutionnelles qu'on a projetées sur l'islam sont purement occidentales", explique-t-il.
DES EXPLOSIONS SOCIALES?
Olivier Servais craint que des partis communautaristes se présentent aux élections en capitalisant notamment sur le taux de chômage très élevé - plus de 20% de la population active à Bruxelles - qui frappe notamment la population musulmane.
"Il y aura peut-être une revendication claire d'islam", a-t-il poursuivi dans cet entretien téléphonique. "Je n'exclus pas des explosions liées à des explosions sociales."
Pour l'instant, la situation n'est pourtant pas comparable avec celle qui prévaut en France, où des émeutes agitent régulièrement les banlieues à forte population musulmane.
"L'essentiel de l'islam belge est un islam paisible et familial", explique Servais, selon lequel le "consensus à la belge" semble déteindre sur la population musulmane tandis que les partis politiques traditionnels présentent de plus en plus de candidats d'origine étrangère, notamment des musulmans.
"Mais c'est une réponse insuffisante", estime-il en n'excluant pas que des "groupes radicaux" profitent du vide pour présenter des listes islamistes qui pourraient potentiellement engranger 25% des voix aux élections locales.
Mais un tiers de la population de Bruxelles est déjà musulmane et, si la tendance actuelle se poursuit, les pratiquants de l'islam devraient, en raison de leur natalité, être majoritaires "dans 15 ou 20 ans", selon Olivier Servais, sociologue et anthropologue des religions à l'UCL.
L'explication tient d'abord à "l'intensité" de la pratique religieuse musulmane.
"C'est presque identitaire chez eux", a déclaré Servais à Reuters en ajoutant que l'autre explication tenait à la jeunesse de la population musulmane et à ses familles nombreuses.
Olivier Servais se veut prudent sur les projections à long terme, Bruxelles subissant des flux de population importants en tant que capitale de l'Union européenne et en raison de son élargissement à des pays de l'ancien bloc soviétique.
Mais la situation est selon lui lourde de dangers, la Belgique ne parvenant pas à institutionnaliser l'islam, comme le démontre l'échec de l'exécutif des musulmans de Belgique.
"Les formes institutionnelles qu'on a projetées sur l'islam sont purement occidentales", explique-t-il.
DES EXPLOSIONS SOCIALES?
Olivier Servais craint que des partis communautaristes se présentent aux élections en capitalisant notamment sur le taux de chômage très élevé - plus de 20% de la population active à Bruxelles - qui frappe notamment la population musulmane.
"Il y aura peut-être une revendication claire d'islam", a-t-il poursuivi dans cet entretien téléphonique. "Je n'exclus pas des explosions liées à des explosions sociales."
Pour l'instant, la situation n'est pourtant pas comparable avec celle qui prévaut en France, où des émeutes agitent régulièrement les banlieues à forte population musulmane.
"L'essentiel de l'islam belge est un islam paisible et familial", explique Servais, selon lequel le "consensus à la belge" semble déteindre sur la population musulmane tandis que les partis politiques traditionnels présentent de plus en plus de candidats d'origine étrangère, notamment des musulmans.
"Mais c'est une réponse insuffisante", estime-il en n'excluant pas que des "groupes radicaux" profitent du vide pour présenter des listes islamistes qui pourraient potentiellement engranger 25% des voix aux élections locales.