Capital.fr : Pensez-vous que l'accord entre le Nyse et Euronext (NXT) est une fusion entre égaux ou une mainmise des américains sur la Bourse européenne ?
Bertrand Jacquillat : Je serais tenté de répondre ni l’un, ni l’autre. Ce n’est pas tout à fait une fusion entre égaux puisque selon plusieurs critères, et notamment le nombre de sociétés cotées et la capitalisation boursière qu’elles représentent, le Nyse est plus gros que les marchés d’Euronext. Ce qui se reflète dans les "parités de fusion", grosso modo 60% NYSE et 40% Euronext (NXT) de l’ensemble fusionné. Mais c’est encore moins une mainmise des Américains sur la Bourse européenne tant du point de vue du système de gouvernance prévu dans les accords, que des mécanismes en train d’être mis en place pour que le système de régulation des sociétés cotées aux Etats Unis ne se substitue en aucune façon au système de régulation mis en place par les régulateurs nationaux concernés lors de la création d’Euronext en 2000.
Capital.fr : Estimez-vous que ce rapprochement pose des problèmes sur le plan de la règlementation boursière ?
Bertrand Jacquillat : Oui, ce rapprochement pourrait poser des problèmes sur le plan de la réglementation boursière ou en tout cas soulève des questions. Mais les deux parties concernées, les managements d’Euronext et du Nyse, ont proclamé urbi et orbi que le rapprochement ne se ferait pas si une réglementation boursière devait "hic et nun" prendre le pas sur l’autre, en clair si la loi Sarbanes Oxley devait s’appliquer aux émetteurs cotés sur Euronext (NXT), aujourd’hui ou dans l’avenir.
Capital.fr : Pensez-vous que Nyse Euronext (NXT) sera capable de concurrencer la Bourse de Londres ? (Le président du Nyse semble en douter puisqu’il a déjà évoqué la possibilité de racheter le LSE ou de créer un deuxième marché action à Londres.) ?
Bertrand Jacquillat : Le Nyse est la "marque boursière" la plus prestigieuse au monde. L’alliance de la marque Nyse/Euronext et de l’attractivité de la monnaie et de la zone euro d’une part, plus les synergies commerciales d’autre part, pourraient créer un sérieux concurrent pour Londres, en attirant des émetteurs des grands pays émergents cherchant une deuxième place boursière de cotation.
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Bertrand Jacquillat : Je serais tenté de répondre ni l’un, ni l’autre. Ce n’est pas tout à fait une fusion entre égaux puisque selon plusieurs critères, et notamment le nombre de sociétés cotées et la capitalisation boursière qu’elles représentent, le Nyse est plus gros que les marchés d’Euronext. Ce qui se reflète dans les "parités de fusion", grosso modo 60% NYSE et 40% Euronext (NXT) de l’ensemble fusionné. Mais c’est encore moins une mainmise des Américains sur la Bourse européenne tant du point de vue du système de gouvernance prévu dans les accords, que des mécanismes en train d’être mis en place pour que le système de régulation des sociétés cotées aux Etats Unis ne se substitue en aucune façon au système de régulation mis en place par les régulateurs nationaux concernés lors de la création d’Euronext en 2000.
Capital.fr : Estimez-vous que ce rapprochement pose des problèmes sur le plan de la règlementation boursière ?
Bertrand Jacquillat : Oui, ce rapprochement pourrait poser des problèmes sur le plan de la réglementation boursière ou en tout cas soulève des questions. Mais les deux parties concernées, les managements d’Euronext et du Nyse, ont proclamé urbi et orbi que le rapprochement ne se ferait pas si une réglementation boursière devait "hic et nun" prendre le pas sur l’autre, en clair si la loi Sarbanes Oxley devait s’appliquer aux émetteurs cotés sur Euronext (NXT), aujourd’hui ou dans l’avenir.
Capital.fr : Pensez-vous que Nyse Euronext (NXT) sera capable de concurrencer la Bourse de Londres ? (Le président du Nyse semble en douter puisqu’il a déjà évoqué la possibilité de racheter le LSE ou de créer un deuxième marché action à Londres.) ?
Bertrand Jacquillat : Le Nyse est la "marque boursière" la plus prestigieuse au monde. L’alliance de la marque Nyse/Euronext et de l’attractivité de la monnaie et de la zone euro d’une part, plus les synergies commerciales d’autre part, pourraient créer un sérieux concurrent pour Londres, en attirant des émetteurs des grands pays émergents cherchant une deuxième place boursière de cotation.
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