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25/08/2009 17:15

Bonus : la France tente de s'ériger en modèle

Mardi 25 août, Nicolas Sarkozy devait réunir à l'Elysée les banquiers de la place de Paris, afin de les exhorter à 'mettre fin aux bonus exubérants' versés à certains de leurs salariés.


'Le président est très énervé sur ce sujet', souligne-t-on dans son entourage. Une réunion s'est tenue la veille à Bercy avec Christine Lagarde, la ministre de l'économie, pour préparer le terrain. La stratégie consiste à convaincre les banquiers de décourager les prises de risques inconsidérées encouragées par des rémunérations exorbitantes.

M. Sarkozy veut ainsi faire de la France un exemple pour pouvoir peser sur les décisions qui seront prises sur ces questions au G20 de Pittsburgh (Pennsylvanie) le 24 septembre. 'Les banques sont prêtes à appliquer des règles internationales, mais ne veulent être ni les seules ni les premières à le faire alors que le chef de l'Etat veut d'abord mettre les établissements français au pas et ensuite convaincre les autres membres du G20', résume une source proche du dossier.

Quand bien même le chef de l'Etat réussirait-il à 'mettre au pas' les banques françaises, il aura sans doute du mal à convaincre ses partenaires du G20, qui, pour le moment, ne sont pas pressés d'appliquer des règles coercitives sur le sujet. Voici un panorama de la situation dans les principaux pays.

Aux Etats-Unis. Dès le mois de janvier, Barack Obama a exprimé sa 'colère' contre les rémunérations excessives versées par des banques tout juste sauvées de la faillite. En février, il a plafonné la rémunération des dirigeants des firmes renflouées par les pouvoirs publics à 500 000 dollars (350 000 euros) par an. En mars, après le scandale des bonus distribués par l'assureur AIG, société ayant bénéficié du renflouement le plus important de l'Etat américain, la Chambre des représentants a voté une loi pour imposer à 90 % les primes distribuées dans les sociétés renflouées.

Mais le Sénat a reporté la ratification de ce projet de loi. Et en juin, Washington a renoncé à la voie législative. Le secrétaire au Trésor déclara que l'administration Obama n'entendait pas 'imposer des directives précises sur la manière dont les sociétés mettent en oeuvre leur politique de rémunérations'. Il s'en remettait à la 'sagesse' de ces dirigeants pour adopter à l'avenir une 'gestion saine du risque'.... lire la suite de l'article sur Le Monde.fr


Source: Le Monde via Yahoo News


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