Le groupe socialiste a choisi de faire poser la question sur le livre de Pierre Péan, par Jean Glavany, qui fut ministre à ses côtés sous la présidence de François Mitterrand. 'Nous ne sommes pas des juges, encore moins des procureurs, prend soin de préciser le député des Hautes-Pyrénées. Je pense qu'il est de votre intérêt, de celui du gouvernement et de celui de la représentation nationale que vous puissiez nous donner maintenant des explications.' Lire la suite l'article
La question était attendue : M. Glavany indique qu'il a téléphoné à M. Kouchner 'préalablement'. La réponse était donc mûrement préparée. 'Je souhaite défendre mon honneur', affirme le ministre des affaires étrangères, l'un des symboles de l'ouverture. Son ton est offensif. Il rejette les accusations portées contre lui. 'A aucun moment, je n'ai fait de mélange des genres', se défend M. Kouchner, qui n'exclut pas de porter l'affaire en justice. Il revendique le travail effectué au Gabon 'en toute transparence et en toute légalité'.
Puis il durcit le ton. 'Tout au long de ce livre, il y a des expressions très précises, qui ne sont pas là par hasard : elles m'accusent de personnifier la contre-idée de la France, c'est-à-dire l'anti-France, le cosmopolitisme. L'accusation de cosmopolitisme, en ces temps difficiles, ça ne vous rappelle rien ? Moi si. Et je vais vous le dire, cela dépasse largement ma personne.' Le ministre est applaudi sur les bancs de l'UMP.
Les socialistes restent sur leur faim, mais évitent d'en faire trop. Ils ne veulent pas donner l'impression de faire, à travers M. Kouchner, le procès de la politique d'ouverture. Le ministre, au contraire, enfonce le clou. Dans un entretien daté d'hier il affirme : 'Je suis un signe d'ouverture qui doit gêner des gens.' La veille, le PS s'était divisé sur son cas. Arnaud Montebourg pointait 'de graves infractions à la morale publique'. Martine Aubry assurait au contraire que M. Kouchner est 'un homme honnête'. Mercredi matin à l'Assemblée nationale, la quasi-totalité de la réunion du groupe a été consacrée au cas Kouchner. Certains, comme Arnaud Montebourg ou le député de l'Eure François Loncle ont plaidé pour que des explications soient demandées avec une certaine fermeté, d'autres ont souhaité calmer le jeu. 'Ce n'est pas opportun politiquement de s'en prendre à lui car, dans l'opinion publique, son image évoque autant la gauche que l'actuel gouvernement', explique le député de Paris Jean-Marie Le Guen. Manuel Valls appelle 'à la retenue' et reproche à Mme Aubry de n'avoir pas témoigné de la même solidarité à l'égard de Julien Dray, qui fait l'objet d'une enquête préliminaire
Source: Yahoo News
La question était attendue : M. Glavany indique qu'il a téléphoné à M. Kouchner 'préalablement'. La réponse était donc mûrement préparée. 'Je souhaite défendre mon honneur', affirme le ministre des affaires étrangères, l'un des symboles de l'ouverture. Son ton est offensif. Il rejette les accusations portées contre lui. 'A aucun moment, je n'ai fait de mélange des genres', se défend M. Kouchner, qui n'exclut pas de porter l'affaire en justice. Il revendique le travail effectué au Gabon 'en toute transparence et en toute légalité'.
Puis il durcit le ton. 'Tout au long de ce livre, il y a des expressions très précises, qui ne sont pas là par hasard : elles m'accusent de personnifier la contre-idée de la France, c'est-à-dire l'anti-France, le cosmopolitisme. L'accusation de cosmopolitisme, en ces temps difficiles, ça ne vous rappelle rien ? Moi si. Et je vais vous le dire, cela dépasse largement ma personne.' Le ministre est applaudi sur les bancs de l'UMP.
Les socialistes restent sur leur faim, mais évitent d'en faire trop. Ils ne veulent pas donner l'impression de faire, à travers M. Kouchner, le procès de la politique d'ouverture. Le ministre, au contraire, enfonce le clou. Dans un entretien daté d'hier il affirme : 'Je suis un signe d'ouverture qui doit gêner des gens.' La veille, le PS s'était divisé sur son cas. Arnaud Montebourg pointait 'de graves infractions à la morale publique'. Martine Aubry assurait au contraire que M. Kouchner est 'un homme honnête'. Mercredi matin à l'Assemblée nationale, la quasi-totalité de la réunion du groupe a été consacrée au cas Kouchner. Certains, comme Arnaud Montebourg ou le député de l'Eure François Loncle ont plaidé pour que des explications soient demandées avec une certaine fermeté, d'autres ont souhaité calmer le jeu. 'Ce n'est pas opportun politiquement de s'en prendre à lui car, dans l'opinion publique, son image évoque autant la gauche que l'actuel gouvernement', explique le député de Paris Jean-Marie Le Guen. Manuel Valls appelle 'à la retenue' et reproche à Mme Aubry de n'avoir pas témoigné de la même solidarité à l'égard de Julien Dray, qui fait l'objet d'une enquête préliminaire
Source: Yahoo News