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03/12/2007 15:07

Benoît XVI a publié 'Spe salvi', son encyclique sur l'espérance

La Croix

Le Vatican a rendu publique vendredi 30 novembre la seconde encyclique du pontificat de Benoît XVI. Dans le prolongement de "Deus caritas est", le pape veut revenir aux fondements de la foi. Commentaire de Michel Kubler



La vie, l’amour, la mort : c’est de cela qu’il est question, en fin de compte, quand on parle d’espérance.

Et c’est bien à ces niveaux, d’emblée fondamentaux, que Benoît XVI se situe dans cette deuxième encyclique qu’il consacre à une vertu théologale.

La vie, parce qu’elle n’a de sens que dans une perspective qui la sauve de toutes les impasses qui menacent ; l’amour, parce qu’il constitue à la fois l’horizon et le chemin d’un tel salut ; la mort, dont le franchissement vers une vie en plénitude, offert par Dieu en son Fils, est au cœur de l’annonce chrétienne.

Le pape, pasteur, invite à une rencontre
Dans ce texte dense mais toujours accessible, le pape se souvient bien sûr qu’il est théologien, mais il n’oublie pas qu’il est d’abord pasteur. Son premier souci n’est donc pas de démontrer un corpus d’idées dans l’abstrait, mais d’inviter chacun à une rencontre : la rencontre avec le Christ, en qui réside la clé du sens de notre existence. Une clé, donc, en forme d’espérance. Tout homme en effet peut compter être sauvé de tout ce qui l’empêche de vivre, mais « c’est en espérance », rappelle Benoît XVI citant saint Paul : la foi est certitude des choses que l’on espère.

De quoi avancer, dans la vie comme face à la mort, en sachant que l’accomplissement de ce don ne se trouvera que dans l’au-delà de la mort, là où toutes nos fragilités et nos infirmités seront dépassées.

Ces mots rejoindront-ils ceux de nos contemporains qui ne voient que de l’absurde dans leur condition ? La belle conviction d’espérance du pape, exprimée ici avec chaleur, fera-t-elle entrevoir une issue à tous ceux qui doutent, ou se réfugient dans des espérances séculières pour vaincre le néant ?

La réponse à ces questions-là, tout aussi centrales, est dans la grâce de se découvrir personnellement aimé de Dieu. Un amour infini puisque, selon une affirmation forte de Spe salvi, «seul l’infini peut suffire à l’homme ».

Nicolas Maury



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