à 48 heures du dépôt des candidatures pour les élections législatives de mars prochain. De fait, c’est le branle-bas dans tous les états-majors des partis politiques ou alliances de partis qui nourrissent des ambitions d’envoyer des députés à l’Assemblée nationale. La confection des listes pour ces élections suscite des réunions par-ci par-là. Certains ont perdu le sommeil ou ont un sommeil perturbé. Les machines électorales tournent à plein régime et profitent de la nuit pour peaufiner ou achever les listes. L’objectif étant, à n’en point douter, de concilier les intérêts afin de ne pas faire des mécontents. Il faut marcher comme sur des œufs. Ainsi, la Renaissance du Bénin représenté par le député Valery Mongbè, l’Union pour le travail et la République (Utr) représenté par son président Barnabé Dassigli étaient en conclave dans la soirée d’hier avec des lieutenants de Bruno Amoussou, président du Parti social démocrate (Psd) au bureau de l’un des plus proches collaborateurs du renard de Djakotomey. De sources concordantes, on apprend que dans la même soirée d’hier mardi 20 février 2007, la grande famille des « Cauris » s’est aussi retrouvée en réunion de crise. Car, ce n’est plus un secret pour personne que les mouvanciers ne parlent plus le même langage et que la coalition autour du président Yayi Boni a volé en éclats. La liste unique des « Cauris » victorieusement annoncée n’est plus qu’un lointain et douloureux souvenir. Que de mécontents ? Que de désillusions ! Il faut donc parer au plus pressé. C’est certainement l’objet de la réunion de crise qui eu lieu hier. Il faut ménager les susceptibilités en vue d’autres combats, car les prochaines législatives ne constituent pas les ultimes consultations. Il est vrai que beaucoup se voyaient déjà dans la peau de députés, tant ils n’avaient jamais intégré à leurs prévisions un mauvais classement sur la liste unique « Cauris » ou pire encore leur éjection de ladite liste. Une des manifestations de ce mécontentement, c’est la décision du Front républicain pour une alternative patriotique (Frap) de faire cavalier seul à l’occasion de ces joutes électorales tant attendues par le président Yayi Boni pour jauger sa popularité après dix mois d’exercice du pouvoir. Le chef de l’Etat aura-t-il sa majorité parlementaire tant souhaitée ? On ne perd rien à attendre.
Louis-Marie Abaloufey
Louis-Marie Abaloufey