Albert II chargera ce week-end les présidents de la Chambre et du Sénat de "prendre une initiative" pour établir un cadre de négociations au sein duquel Flamands (60% de la population) et francophones (40%) pourront débattre d'une nouvelle réforme de l'Etat, a indiqué un communiqué du palais.
Ni le nombre de participants, ni la durée ni l'endroit où se déroulera ce dialogue --un "Comité des sages" avait été évoqué il y a quelques semaines-- n'ont été précisés, mais le souverain en a clairement fixé l'objectif: le "renforcement de la cohésion entre les communautés".
Le président du Sénat est le libéral francophone Armand De Decker, celui du Sénat le chrétien-démocrate flamand Herman Van Rompuy. Ce dernier avait joué en septembre le médiateur entre les partis flamands et francophones, ramenant temporairement une certaine sérénité dans les difficiles négociations pour former un gouvernement entamées au lendemain des législatives du 10 juin.
Depuis des années, les partis flamands réclament un pas de plus dans le fédéralisme belge, qui donnerait les coudées franches aux régions --Flandre, Wallonie, Bruxelles-- pour gérer leur économie.
Ils insistent pour que le prochain gouvernement s'attelle à cette tâche, mais les francophones rechignent.
Le lancement d'un "dialogue" pour discuter des questions institutionnelles pourrait donc faciliter la tâche du formateur du gouvernement, le chrétien-démocrate flamand Yves Leterme, dont les efforts de bâtir une coalition de centre-droit sont restés vains jusqu'ici en raisons des désaccords entre Flamands et francophones.
Le gouvernement fédéral belge doit être composé de sept Flamands et de sept francophones et d'un Premier ministre censé être "neutre", mais traditionnellement néerlandophone depuis 30 ans.
Le palais a diffusé son communiqué juste après que le roi eut reçu M. Leterme, auquel il a demandé de "poursuivre sa tâche afin qu'un gouvernement fédéral puisse être rapidement constitué".
"Ceci est important pour le bien-être de tous les citoyens de notre pays, pour la crédibilité de la Belgique et sa nécessaire cohésion", ajoute le Palais.
Selon le politologue Jean Faniel, "le roi ne désavoue pas Yves Leterme", même si beaucoup de francophones ont estimé sa légitimité ébranlée par le vote mercredi par les députés flamands d'un texte marquant une rupture avec la tradition du compromis en Belgique.
"Mais il constate qu'il n'a pas été en mesure de résoudre la dimension communautaire de la crise et il l'encadre par les présidents de la Chambre et du Sénat, un Flamand et un francophone", précise M. Faniel.
Les parlementaires flamands ont pour la première fois usé de leur majorité mercredi pour adopter en commission une proposition de loi "scindant l'arrondissement électoral de Bruxelles-Hal-Vilvorde", dit "BHV", seul arrondissement de Belgique où les électeurs peuvent choisir entre des listes flamandes et francophones.
Ce texte, s'il est approuvé par le Parlement en plénière, ne permettrait plus à l'avenir à 120.000 francophones de la périphérie flamande de Bruxelles de voter pour des candidats de Bruxelles parlant leur langue.
Les francophones, qui reprochent à Yves Leterme de ne pas avoir "tenu" ses propres parlementaires, ont promis d'utiliser tous les recours prévus par la loi belge pour éviter que "BHV" ne soit réellement scindé avant plusieurs mois, en espérant qu'un gouvernement sera alors en place pour trouver une solution à laquelle Flamands et francophones pourraient adhérer.
Source: EDICOM
Ni le nombre de participants, ni la durée ni l'endroit où se déroulera ce dialogue --un "Comité des sages" avait été évoqué il y a quelques semaines-- n'ont été précisés, mais le souverain en a clairement fixé l'objectif: le "renforcement de la cohésion entre les communautés".
Le président du Sénat est le libéral francophone Armand De Decker, celui du Sénat le chrétien-démocrate flamand Herman Van Rompuy. Ce dernier avait joué en septembre le médiateur entre les partis flamands et francophones, ramenant temporairement une certaine sérénité dans les difficiles négociations pour former un gouvernement entamées au lendemain des législatives du 10 juin.
Depuis des années, les partis flamands réclament un pas de plus dans le fédéralisme belge, qui donnerait les coudées franches aux régions --Flandre, Wallonie, Bruxelles-- pour gérer leur économie.
Ils insistent pour que le prochain gouvernement s'attelle à cette tâche, mais les francophones rechignent.
Le lancement d'un "dialogue" pour discuter des questions institutionnelles pourrait donc faciliter la tâche du formateur du gouvernement, le chrétien-démocrate flamand Yves Leterme, dont les efforts de bâtir une coalition de centre-droit sont restés vains jusqu'ici en raisons des désaccords entre Flamands et francophones.
Le gouvernement fédéral belge doit être composé de sept Flamands et de sept francophones et d'un Premier ministre censé être "neutre", mais traditionnellement néerlandophone depuis 30 ans.
Le palais a diffusé son communiqué juste après que le roi eut reçu M. Leterme, auquel il a demandé de "poursuivre sa tâche afin qu'un gouvernement fédéral puisse être rapidement constitué".
"Ceci est important pour le bien-être de tous les citoyens de notre pays, pour la crédibilité de la Belgique et sa nécessaire cohésion", ajoute le Palais.
Selon le politologue Jean Faniel, "le roi ne désavoue pas Yves Leterme", même si beaucoup de francophones ont estimé sa légitimité ébranlée par le vote mercredi par les députés flamands d'un texte marquant une rupture avec la tradition du compromis en Belgique.
"Mais il constate qu'il n'a pas été en mesure de résoudre la dimension communautaire de la crise et il l'encadre par les présidents de la Chambre et du Sénat, un Flamand et un francophone", précise M. Faniel.
Les parlementaires flamands ont pour la première fois usé de leur majorité mercredi pour adopter en commission une proposition de loi "scindant l'arrondissement électoral de Bruxelles-Hal-Vilvorde", dit "BHV", seul arrondissement de Belgique où les électeurs peuvent choisir entre des listes flamandes et francophones.
Ce texte, s'il est approuvé par le Parlement en plénière, ne permettrait plus à l'avenir à 120.000 francophones de la périphérie flamande de Bruxelles de voter pour des candidats de Bruxelles parlant leur langue.
Les francophones, qui reprochent à Yves Leterme de ne pas avoir "tenu" ses propres parlementaires, ont promis d'utiliser tous les recours prévus par la loi belge pour éviter que "BHV" ne soit réellement scindé avant plusieurs mois, en espérant qu'un gouvernement sera alors en place pour trouver une solution à laquelle Flamands et francophones pourraient adhérer.
Source: EDICOM