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20/11/2007 13:18

Ballet diplomatique au Liban

Le choix d'un futur président pour le Liban préoccupe de nombreux pays, chaque diplomate évoquant le fait que l'instabilité politique du Liban pourrait nuire à l'équilibre de toute la région. A défaut d'une solution d'ensemble pour le Moyen Orient, les diplomates tentent de mettre en oeuvre des solutions ponctuelles et individuelles. La frontière entre "assistance aux populations" et "ingérence dans les politiques intérieures" semble de plus en plus mince.


Ban Ki-moon
«il est temps que les dirigeants libanais placent l’intérêt du pays avant le leur ou celui de leurs groupes». le secrétaire général de l’ONU a indiqué que le chef du Législatif, Nabih Berry, et le chef du Courant du futur, Saad Hariri, peuvent, « s’ils travaillent ensemble, trouver une solution qui soit acceptable par tout le peuple libanais»

Bernard Kouchner
« Qui a intérêt au chaos ? Je veux savoir qui veut mener le Liban vers le chaos. » De retour à Beyrouth où il a rencontré les principaux acteurs politiques, Bernard Kouchner n’a pas caché sa vive irritation hier face aux obstacles locaux, mais aussi et surtout régionaux, qui continuent d’empêcher l’élection d’un nouveau président de la République. Les cartes semblent ainsi se brouiller. « Je veux savoir qui bloque », a martelé M. Kouchner, estimant que la partie responsable du torpillage de l’échéance serait considérée comme coupable d’avoir voulu déstabiliser le Liban et la région.

Amr Moussa
Le secrétaire général de la Ligue arabe, arrivé tard en soirée à Beyrouth pour une médiation de dernière minute, a déclaré: «L’entente est incontournable et nous allons continuer à essayer jusqu’au dernier moment»

Mais le ballet diplomatique n’était pas uniquement cantonné au Liban, puisque l’origine du blocage dépasse de toute évidence le pays du Cèdre. Ainsi, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Alexander Sultanov, est arrivé hier à Damas pour mettre l’accent sur la nécessité pour la Syrie de respecter la tenue de l’élection dans les délais constitutionnels, tandis que l’émissaire français Jean-Claude Cousseran était attendu hier à Téhéran pour les mêmes raisons.

Source: L'Orient le Jour


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