La consommation de l'ensemble de ces produits, qui représente environ un quart de la consommation totale des ménages mais constitue un bon indicateur de la tendance globale, a reculé de 1,1% le mois dernier, le plus fort repli depuis septembre 2006.
"Le fait que la consommation fléchisse un tout petit peu ne m'inquiète pas outre mesure", a réagi la ministre de l'Economie Christine Lagarde sur LCI.
"C'est très volatil (..) ce n'est pas la première fois qu'on a des petits creux", a également tempéré Eric Dubois, chef du département conjoncture de l'Insee.
Certes, sur un an, elle progresse de 2,7%, selon l'Institut national de la statistique, mais en octobre la chute touche quasiment tous les secteurs de la consommation, étroitement liée au pouvoir d'achat et principal moteur de la croissance du pays.
Les dépenses dans le commerce de détail baissent de 1,2% et le repli des dépenses en biens durables s'accentue (-2,3% après -0,5% en septembre), principalement sous l'effet de l'effritement des dépenses en biens d'équipement du logement (électronique grand public, électroménager, meubles), qui perdent 3,6%, dit M. Dubois.
Il y voit notamment la conséquence d'"achats par anticipation" avant l'entrée en vigueur le 1er octobre "de la taxe sur les supports vierges (disques durs et clés USB)".
Seules les dépenses en "autres produits manufacturés" (pharmacie, édition, bricolage, parfumerie, etc.) se redressent ce mois-ci, gagnant 0,3% contre -0,2% en septembre.
"Alerte rouge sur la consommation et la croissance", a averti Alexander Law, économiste en chef au cabinet Xerfi, pour qui ce "très fort recul est révélateur" d'une "phase de ralentissement de l'économie française".
"Il ne faut guère attendre une amélioration pour la fin du trimestre, alors que les grèves dans les transports auront porté le coup de grâce à un moral des ménages déjà profondément atteint", analyse-t-il.
Après avoir prévu une croissance comprise entre 2% et 2,5% pour 2007, le gouvernement a admis depuis septembre qu'elle serait dans le bas de la fourchette. Mais la Commission européenne, l'OCDE et les économistes tablent plutôt sur 1,8%-1,9%.
Pour Mathieu Kaiser (BNP-Paribas), "de manière générale, les perspectives de consommation se sont effritées depuis cet été, avec une hausse de l'inflation (+2% par an en octobre, ndlr) due à l'accélération des prix des dépenses contraintes et fréquentes (alimentation, énergie), et avec la décélération des créations d'emploi qui alimentent le sentiment de perte de pouvoir d'achat".
"La consommation d'ensemble pourrait décélérer de façon marquée au quatrième trimestre, le ralentissement se prolongeant probablement en 2008", prévoit-il.
La consommation des ménages "a jusqu'à présent été soutenue par un recours massif à l'endettement", explique Marc Touati (ACDEFI). Or, en raison de "la faiblesse durable des créations d'emplois, et par là même du pouvoir d'achat, mais aussi de l'augmentation des taux d'intérêt, les ménages ne pouvaient plus continuer à s'endetter plus et à dépenser sans compter".
"C'est vrai qu'il y a des inquiétudes pour le pouvoir d'achat, mais ce qui compte le plus c'est qu'il reste dynamique, avec 3,2% de hausse prévue en 2007", relève Eric Dubois. Il reconnaît toutefois que si la flambée des prix du pétrole et des matières premières agricoles se poursuivait, la situation pourrait se détériorer.
"Le fait que la consommation fléchisse un tout petit peu ne m'inquiète pas outre mesure", a réagi la ministre de l'Economie Christine Lagarde sur LCI.
"C'est très volatil (..) ce n'est pas la première fois qu'on a des petits creux", a également tempéré Eric Dubois, chef du département conjoncture de l'Insee.
Certes, sur un an, elle progresse de 2,7%, selon l'Institut national de la statistique, mais en octobre la chute touche quasiment tous les secteurs de la consommation, étroitement liée au pouvoir d'achat et principal moteur de la croissance du pays.
Les dépenses dans le commerce de détail baissent de 1,2% et le repli des dépenses en biens durables s'accentue (-2,3% après -0,5% en septembre), principalement sous l'effet de l'effritement des dépenses en biens d'équipement du logement (électronique grand public, électroménager, meubles), qui perdent 3,6%, dit M. Dubois.
Il y voit notamment la conséquence d'"achats par anticipation" avant l'entrée en vigueur le 1er octobre "de la taxe sur les supports vierges (disques durs et clés USB)".
Seules les dépenses en "autres produits manufacturés" (pharmacie, édition, bricolage, parfumerie, etc.) se redressent ce mois-ci, gagnant 0,3% contre -0,2% en septembre.
"Alerte rouge sur la consommation et la croissance", a averti Alexander Law, économiste en chef au cabinet Xerfi, pour qui ce "très fort recul est révélateur" d'une "phase de ralentissement de l'économie française".
"Il ne faut guère attendre une amélioration pour la fin du trimestre, alors que les grèves dans les transports auront porté le coup de grâce à un moral des ménages déjà profondément atteint", analyse-t-il.
Après avoir prévu une croissance comprise entre 2% et 2,5% pour 2007, le gouvernement a admis depuis septembre qu'elle serait dans le bas de la fourchette. Mais la Commission européenne, l'OCDE et les économistes tablent plutôt sur 1,8%-1,9%.
Pour Mathieu Kaiser (BNP-Paribas), "de manière générale, les perspectives de consommation se sont effritées depuis cet été, avec une hausse de l'inflation (+2% par an en octobre, ndlr) due à l'accélération des prix des dépenses contraintes et fréquentes (alimentation, énergie), et avec la décélération des créations d'emploi qui alimentent le sentiment de perte de pouvoir d'achat".
"La consommation d'ensemble pourrait décélérer de façon marquée au quatrième trimestre, le ralentissement se prolongeant probablement en 2008", prévoit-il.
La consommation des ménages "a jusqu'à présent été soutenue par un recours massif à l'endettement", explique Marc Touati (ACDEFI). Or, en raison de "la faiblesse durable des créations d'emplois, et par là même du pouvoir d'achat, mais aussi de l'augmentation des taux d'intérêt, les ménages ne pouvaient plus continuer à s'endetter plus et à dépenser sans compter".
"C'est vrai qu'il y a des inquiétudes pour le pouvoir d'achat, mais ce qui compte le plus c'est qu'il reste dynamique, avec 3,2% de hausse prévue en 2007", relève Eric Dubois. Il reconnaît toutefois que si la flambée des prix du pétrole et des matières premières agricoles se poursuivait, la situation pourrait se détériorer.