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05/08/2009 19:18

Axa livre des résultats en repli mais supérieurs aux attentes

Axa fait état d'une baisse moins importante que prévu de ses résultats semestriels grâce au redressement de ses activités américaines, et se dit bien armé pour faire face à une éventuelle dégradation des conditions de marché ou profiter d'un rebond.


Le retour à la rentabilité aux Etats-Unis et une situation bilancielle jugée solide ont été bien accueillis par le marché. Le titre s'adjuge 4,9% à 16,05 euros à la Bourse de Paris vers 12h15, alors que le CAC avance de 0,66% et que l'indice européen de l'assurance prend 1,6% au même moment.

A ce niveau de cours, la valeur gagne 1,3% depuis janvier, alors que son indice de référence progresse de 3,7%.

Le deuxième groupe d'assurance européen par la capitalisation boursière a vu son résultat opérationnel reculer de 24% (-26% en données comparables) à 2.116 millions d'euros, un chiffre nettement supérieur aux 1.859 millions du consensus établi par Reuters.

Par rapport au deuxième semestre, et comme attendu, il se redresse néanmoins de 63%, grâce surtout à la performance du pôle vie-épargne-retraite qui a bénéficié du redressement de la rentabilité des activités américaines (+271 millions d'euros, après une perte de 552 millions liée au coût des couvertures sur les produits "variable annuities" offrant des garanties en capital aux souscripteurs).

"La crise a permis de confirmer la solidité de notre modèle, même si nous avons souffert (...). Nous sommes bien armés pour l'avenir, quelles que soient les circonstances et nous serons les premiers à bénéficier de la sortie de crise", a déclaré le président du directoire, Henri de Castries, lors d'une conférence téléphonique.

Face à la crise, Axa avait annoncé qu'il se focaliserait sur la rentabilité, les efforts de productivité et l'amélioration de la gestion des risques, notamment sur les couvertures aux Etats-Unis.

Les économies de coûts totaliseront environ 600 millions d'euros en année pleine, a précisé Denis Duverne, directeur financier du groupe.

En dommage et gestion d'actifs, le résultat opérationnel a poursuivi sa baisse, sur un an comme sur six mois. Dans le dommage, il a reculé de 12% avec une dégradation de 1,7 point du ratio combiné à 98% liée au coût de la tempête Klaus.

En gestion d'actifs, qui a particulièrement souffert de la baisse de la base des encours sous gestion et d'une décollecte de 38 milliards d'euros, il a chuté de 42%.

"La confirmation du redressement attendu aux Etats-Unis et la progression des fonds propres dans un contexte de crise ont montré une vitesse de réaction du management suivie d'une bonne exécution", estime Danny Jacques, analyste de Raymond James.

Ceux de BofA-Merrill Lynch soulignent cependant que le dépassement du consensus dans le pôle vie provient d'un gain non récurrent de 165 millions d'euros au Royaume-Uni.

Le résultat courant a plongé de 50% en données comparables, à 1.736 millions d'euros (consensus 1.145 millions), après des plus-values nettes de 241 millions d'euros et des dépréciations d'actifs de 691 millions d'euros, dont 191 millions d'euros sur le private equity et les actifs immobiliers.

Le résultat net a chuté de 38% à 1.323 millions (consensus 896 millions) sur un an. Alors qu'il avait plongé dans le rouge au deuxième semestre 2008, il a bénéficié au premier semestre 2009 du resserrement des écarts de crédit qui ont impacté positivement le résultat à hauteur de 309 millions d'euros.

La situation bilancielle d'Axa s'est améliorée. Le ratio de solvabilité s'est redressé de six points à 133%, les fonds propres ont augmenté de 1,4 milliard à 38,8 milliards d'euros et le taux d'endettement a baissé de trois points à 31%.

Henri de Castries a également réaffirmé la volonté d'Axa de procéder à des acquisitions de taille "significative" dans les pays émergents, à condition qu'elles présentent un important potentiel de croissance et de rentabilité.

Le chiffre d'affaires total a reculé de 6% à 48.414 millions d'euros, avec une baisse de 16% du volume des affaires nouvelles (APE) en vie-épargne-retraite. Dans le dommage, il augmente légèrement (+1%) à 14.919 millions d'euros. En gestion d'actifs, il plonge de 34% en raison d'une baisse des commissions liée à la baisse des actifs moyens sous gestion et à un mix-produit moins favorable car plus axé sur les produits sans risque, moins rémunérateurs.


Source: Associated Presse via Yahoo News


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