Entrée mercredi dans sa septième année consécutive de détention, l'opposante birmane encourt jusqu'à cinq ans de prison si elle est reconnue coupable d'avoir violé les conditions de son assignation à résidence.
"Le fait que je représente la seule partie poursuivie montre la partialité de la procédure", a dénoncé la lauréate du prix Nobel de la paix dans une déclaration écrite transmise mardi à la cour.
Mercredi à la reprise du procès dans l'enceinte de la prison d'Insein à Rangoon, le parti de Mme Suu Kyi, la Ligue nationale pour la démocratie (LND), a rendu publique cette déclaration dans laquelle l'opposant birmane livre sa version des faits.
Mardi, Aung San Suu Kyi, visiblement affaiblie et pâle, avait répondu aux questions de la cour, assurant ne pas avoir violé la loi.
Dans sa déclaration, elle souligne notamment que lorsque John Yettaw, le ressortissant américain de 53 ans, a pour la première fois tenté d'entrer dans sa résidence, en novembre 2008, elle avait signalé l'incident aux autorités par l'intermédiaire de son médecin personnel mais qu'aucune action n'avait été entreprise.
Aung San Suu Kyi explique qu'elle a également tenté de signaler la deuxième visite via son médecin, le Dr Tin Myo Win, mais ce dernier s'est vu interdire l'accès de la résidence surveillée et a été placé en garde à vue pendant plus d'une semaine.
"Cet incident s'est produit en raison d'un défaut de surveillance (des autorités). Et jusqu'à ce jour, rien n'a été fait pour cette sécurité", souligne Suu Kyi dans la déclaration transmise par la LND. Elle ajoute en outre que les autorités ne lui ont jamais ordonné de signaler immédiatement toute intrusion étrangère dans sa résidence.
Aung San Suu Kyi reconnaît qu'elle a laissé John Yettaw, originaire du Missouri, rester deux jours chez elle au début du mois après qu'il eut traversé à la nage un lac pour pénétrer dans la résidence. Elle explique qu'il était trop fatigué et malade pour pouvoir repartir immédiatement.
L'Américain a été arrêté à sa sortie de la résidence alors qu'il traversait le lac dans l'autre sens. Il a ensuite expliqué qu'il avait fait un rêve prémonitoire sur l'assassinat d'Aung San Suu Kyi et qu'il avait voulu la prévenir.
La lauréate du prix Nobel de la Paix 1991 risque jusqu'à cinq ans de prison alors qu'elle était censée retrouver la liberté le 27 mai, après avoir passé ces six dernières années dans sa villa. Le procès qui s'est ouvert le 18 mai apparaît donc largement comme un prétexte pour la garder enfermée avant les élections prévues pour 2010 par la junte au pouvoir.
Aung San Suu Kyi, qui aura 64 ans le 19 juin prochain, est entrée mercredi dans sa septième année consécutive de détention et a déjà passé plus de 13 des 19 dernières années privée de liberté, sans procès.
A Rangoon, la LND a marqué mercredi cet anniversaire ainsi que les 19 ans de sa victoire massive aux élections, jamais reconnue par la junte. Les responsables du parti ont organisé un lâcher de 64 colombes et moineaux et observé une minute de silence dans leur quartier général. Quelque 250 membres du parti ont allumé des bougies, alors que militants et invités étaient photographiés et filmés par plus d'une soixantaine de policiers en civil.
Le procès d'Aung San Suu Kyi et son incarcération ont suscité une nouvelle série de protestations indignées de la communauté internationale. Mardi, Barack Obama avait exhorté mardi la junte militaire birmane à "libérer sans conditions" l'opposante et "abandonner toutes les poursuites" à son encontre. Le président américain avait estimé qu'un "tel geste serait une étape importante" pour que le régime birman commence à rétablir son statut aux yeux des Etats-Unis et de la communauté internationale".
Les ministres européens et asiatiques de l'ASEM (Forum Asie Europe), réunis au Vietnam ont exhorté la junte birmane à libérer la prix Nobel de la paix, lever les restrictions sur les partis politiques et préparer des élections libres, équitables et multipartites pour 2010.
Source: Associated Presse via Yahoo News
"Le fait que je représente la seule partie poursuivie montre la partialité de la procédure", a dénoncé la lauréate du prix Nobel de la paix dans une déclaration écrite transmise mardi à la cour.
Mercredi à la reprise du procès dans l'enceinte de la prison d'Insein à Rangoon, le parti de Mme Suu Kyi, la Ligue nationale pour la démocratie (LND), a rendu publique cette déclaration dans laquelle l'opposant birmane livre sa version des faits.
Mardi, Aung San Suu Kyi, visiblement affaiblie et pâle, avait répondu aux questions de la cour, assurant ne pas avoir violé la loi.
Dans sa déclaration, elle souligne notamment que lorsque John Yettaw, le ressortissant américain de 53 ans, a pour la première fois tenté d'entrer dans sa résidence, en novembre 2008, elle avait signalé l'incident aux autorités par l'intermédiaire de son médecin personnel mais qu'aucune action n'avait été entreprise.
Aung San Suu Kyi explique qu'elle a également tenté de signaler la deuxième visite via son médecin, le Dr Tin Myo Win, mais ce dernier s'est vu interdire l'accès de la résidence surveillée et a été placé en garde à vue pendant plus d'une semaine.
"Cet incident s'est produit en raison d'un défaut de surveillance (des autorités). Et jusqu'à ce jour, rien n'a été fait pour cette sécurité", souligne Suu Kyi dans la déclaration transmise par la LND. Elle ajoute en outre que les autorités ne lui ont jamais ordonné de signaler immédiatement toute intrusion étrangère dans sa résidence.
Aung San Suu Kyi reconnaît qu'elle a laissé John Yettaw, originaire du Missouri, rester deux jours chez elle au début du mois après qu'il eut traversé à la nage un lac pour pénétrer dans la résidence. Elle explique qu'il était trop fatigué et malade pour pouvoir repartir immédiatement.
L'Américain a été arrêté à sa sortie de la résidence alors qu'il traversait le lac dans l'autre sens. Il a ensuite expliqué qu'il avait fait un rêve prémonitoire sur l'assassinat d'Aung San Suu Kyi et qu'il avait voulu la prévenir.
La lauréate du prix Nobel de la Paix 1991 risque jusqu'à cinq ans de prison alors qu'elle était censée retrouver la liberté le 27 mai, après avoir passé ces six dernières années dans sa villa. Le procès qui s'est ouvert le 18 mai apparaît donc largement comme un prétexte pour la garder enfermée avant les élections prévues pour 2010 par la junte au pouvoir.
Aung San Suu Kyi, qui aura 64 ans le 19 juin prochain, est entrée mercredi dans sa septième année consécutive de détention et a déjà passé plus de 13 des 19 dernières années privée de liberté, sans procès.
A Rangoon, la LND a marqué mercredi cet anniversaire ainsi que les 19 ans de sa victoire massive aux élections, jamais reconnue par la junte. Les responsables du parti ont organisé un lâcher de 64 colombes et moineaux et observé une minute de silence dans leur quartier général. Quelque 250 membres du parti ont allumé des bougies, alors que militants et invités étaient photographiés et filmés par plus d'une soixantaine de policiers en civil.
Le procès d'Aung San Suu Kyi et son incarcération ont suscité une nouvelle série de protestations indignées de la communauté internationale. Mardi, Barack Obama avait exhorté mardi la junte militaire birmane à "libérer sans conditions" l'opposante et "abandonner toutes les poursuites" à son encontre. Le président américain avait estimé qu'un "tel geste serait une étape importante" pour que le régime birman commence à rétablir son statut aux yeux des Etats-Unis et de la communauté internationale".
Les ministres européens et asiatiques de l'ASEM (Forum Asie Europe), réunis au Vietnam ont exhorté la junte birmane à libérer la prix Nobel de la paix, lever les restrictions sur les partis politiques et préparer des élections libres, équitables et multipartites pour 2010.
Source: Associated Presse via Yahoo News