Asie & Extrême Orient
05/08/2008 19:05

Arrrivée de Bush à Séoul sous haute surveillance


Le président George W. Bush est arrivé mardi à Séoul, dans une capitale sud-coréenne sous très haute surveillance où les partisans du maintien d'un lien fort avec les Etats-Unis ont surclassé en nombre les opposants à la visite.


M. Bush, accompagné de son épouse Laura, commençait en Corée du Sud une tournée d'une semaine qui le conduira mercredi en Thaïlande et jeudi en Chine, où il se partagera jusqu'au 11 août entre le spectacle des Jeux olympiques et les entretiens politiques.

Il devait avoir mercredi avec son homologue sud-coréen Lee Myung-Bak des entretiens sur la dénucléarisation du voisin nord-coréen, sur le commerce et sur l'alliance militaire entre les deux pays.

Des manifestants chantant "à bas Lee Myung-Bak" et "non à la venue de Bush" se sont réunis sous des bannières et au son des tambours sur une place de Séoul à l'arrivée de M. Bush.

Mais si les forces anti-émeutes ont brièvement tiré au canon à eau et arrêté provisoirement une trentaine de personnes, la police estimait à seulement 2.000 environ les manifestants sur la place Chonggye, ceinturée par des centaines de membres des forces de sécurité et de cars de police. Les organisateurs parlaient de 5.000 manifestants.

Plus tôt, ils étaient environ 30.000 anciens combattants, militants de droite ou conservateurs chrétiens à se rassembler pour défendre une alliance forte avec les Etats-Unis, selon les estimations policières.

"J'espère que le président Bush verra ce rassemblement au passage de son convoi et trouvera que nous l'accueillons avec enthousiasme", a déclaré Kim Hae-Nam, 64 ans, un vétéran de la guerre de Corée revêtu d'un uniforme commando noir.

La police a indiqué qu'environ 7.000 hommes assureraient la protection de M. Bush au cours de sa troisième visite en Corée du Sud, et que 17.000 autres veilleraient à contenir les protestations. Des milliers de soldats sont également mobilisés, selon le ministère de la Défense.

Le président Lee, un conservateur, décrit la relation avec les Etats-Unis comme "l'épine dorsale de la diplomatie sud-coréenne". Les rapports s'étaient refroidis sous son prédécesseur, jugé trop conciliant avec la Corée du Nord.

Les sondages indiquent que de nombreux Sud-Coréens ont une vision favorable des Etats-Unis, qui ont combattu pour le Sud pendant la guerre de Corée et qui mantiennent 28.500 soldats dans le pays pour parer une éventuelle attaque du Nord.

Mais les politiques de M. Lee, entré en fonctions en février, et son pro-américanisme lui ont aliéné une partie de la population.

Sa décision de reprendre les importations de boeuf américain et la peur de la vache folle ont cristallisé la contestation, qui a suscité des semaines de manifestations massives. Devant la protestation, M. Bush avait repoussé sa visite prévue en juillet.

Séoul a obtenu de nouveaux arrangements sanitaires de Washington, et une cargaison de boeuf est arrivée la semaine passée en Corée du Sud, pour la première fois depuis 2003.

La Maison Blanche veut croire que les tensions sont dissipées. M. Bush est aussi intervenu très rapidement avant son voyage pour réparer les dégâts causés par un imbroglio touchant à la souveraineté d'un archipel que se disputent Séoul et Tokyo.

Du boeuf américain devait être servi au déjeuner de MM. Lee et Bush.

Les efforts pour que la Corée du Nord abandonne ses armes et ses programmes nucléaires devaient prendre une place primordiale dans les discussions. Cette entreprise est à présent dans une phase "critique", selon M. Bush.

M. Bush devait demander à M. Lee de renvoyer des hommes en Afghanistan. Les deux hommes devaient parler du redéploiement militaire américain en Corée du Sud.

M. Bush devait s'adresser aux soldats américains sur la base de Yongsan, à Séoul, avant de s'envoler pour Bangkok.

Source: yahoo news


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