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11/04/2011 20:45

Arrestation de Gbagbo et autres actus monde


Abidjan: Gbagbo a été arrêté; Irak: deux bombes font 10 morts dans la province de Diyala; Les forces Libyennes bombardent Misrata; Biélorussie: explosion meurtrière dans le métro de Minsk; Fukushima: les erreurs de communication.


Abidjan: Gbagbo a été arrêté
Le président ivoirien sortant a été interpellé dans sa résidence par les forces de son rival Alassane Ouattara. Il se trouve à présent avec son épouse au QG du président élu. Paris dément avoir directement participé à l'arrestation.
Laurent Gbagbo a été arrêté, Paris dément toute participation directe.
Le président sortant a été arrêté lundi par les forces d'Alassane Ouattara, appuyées par les moyens aériens et blindés des forces françaises et de la mission des Nations Unies (Onuci). Il se trouvait dans sa résidence, retranché avec son épouse Simone et quelques fidèles. Il a été conduit, avec son épouse et son fils Michel, à l'hôtel du Golf, quartier général du vainqueur reconnu de l'élection présidentielle du 28 novembre.
De source officielle, les forces françaises n'ont pas participé à l'arrestation de Laurent Gbagbo, contrairement à ce qu'avait d'abord affirmé son conseiller à Paris, Toussaint Alain. «À aucun moment» les forces françaises n'ont pénétré «dans les jardins ou la résidence présidentielle» où il était réfugié (voir carte), a insisté l'état-major des armées françaises. Les officiels français ont multiplié les interventions pour assurer que leurs forces ne sont pas intervenues dans l'assaut de la résidence.
« C'est une opération in fine entre Ivoiriens », a expliqué Gérard Longuet. Le ministre français de la Défense a cependant reconnu un soutien des forces françaises de l'Onuci. Mais, a-t-il affirmé, «aucun soldat français et de l'Onuci n'a pénétré dans la résidence présidentielle». Une version partagée par Alain Juppé, le ministre des Affaires étrangères.
Dans la foulée de cette arrestation, Nicolas Sarkozy et Alassane Ouattara ont eu un «long entretien téléphonique», a annoncé l'Elysée.

Irak: deux bombes font 10 morts dans la province de Diyala
Deux bombes ont explosé dans la province irakienne de Diyala, au nord-est de Bagdad, faisant 10 morts et deux blessés, a-t-on appris de source proche de la police de Diyala.
Les explosions se sont produites dans un village proche de la ville de Khan Bani Saad, à une trentaine de km au nord-est de Bagdad. La première explosion a tué six membres d'une famille et quatre personnes qui s'étaient portées à leur secours ont été tuées par la seconde explosion qui a aussi fait deux blessés.

Les forces Libyennes bombardent Misrata
Les forces gouvernementales libyennes ont à nouveau bombardé lundi Misrata (ouest), faisant six morts dont une fillette de trois ans, selon un médecin. De son côté, l'opposition a rejeté une proposition de cessez-le-feu des médiateurs de l'Union africaine (UA), que Moammar Kadhafi aurait en revanche acceptée.
Le Conseil national libyen de transition (CNLT) a annoncé lundi avoir rejeté le projet de cessez-le-feu car il ne prévoyait pas le départ de Moammar Kadhafi. Le chef du CNLT, Moustafa Abdel-Jalil, ancien ministre libyen de la Justice, a affirmé que la proposition de l'UA "ne répondait pas aux aspirations du peuple libyen".
Moustafa Abdel-Jalil a ajouté que la proposition de l'UA n'évoquait pas le départ de Moammar Kadhafi ni celui de ses fils, et n'abordait que le volet des réformes politiques. "Nous ne négocierons pas sur le sang de nos martyrs", a-t-il déclaré.
La délégation de l'Union africaine, qui a présenté sa proposition aux rebelles dans leur bastion de Benghazi (est), a été accueillie par des manifestants opposés à tout accord tant que le colonel Kadhafi n'aura pas renoncé au pouvoir.
Plus de 1.000 Libyens ont manifesté, criant des slogans hostiles à Kadhafi devant un hôtel de Benghazi. "Kadhafi et tous ses fils doivent quitter la Libye pour que nous puissions avoir la démocratie", a lancé un manifestant, Jilal Tajouri.
Beaucoup ont dit qu'ils n'avaient guère confiance dans les médiateurs de l'Union africaine, dont la plupart sont des alliés de Kadhafi qui prêchent la démocratie pour la Libye, mais qui ne la pratiquent pas chez eux.
Cinq chefs d'Etat mandatés par l'UA ont rencontré Moammar Kadhafi dimanche soir à Tripoli, et ils ont dit que ce dernier avait accepté leur proposition de cessez-le-feu avec les rebelles qui comprendrait aussi l'arrêt de la campagne internationale de bombardements, qui a commencé il y a trois semaines.
L'Union africaine a précisé que le dirigeant libyen avait approuvé leurs efforts et accepté leur "feuille de route", "y compris le déploiement d'un mécanisme de surveillance efficace et crédible". La délégation de l'UA souhaite obtenir un cessez-le-feu immédiat, la protection des étrangers en Libye et l'ouverture de pourparlers entre les rebelles et le gouvernement.
Toutefois, un représentant algérien de la délégation est resté vague sur la question du départ de Kadhafi dans la proposition, affirmant seulement que l'option était discutée.
Les manifestants à Benghazi et les responsables de l'opposition basés dans la ville demandent le démission immédiate du dirigeant libyen. De son côté, le ministre italien des Affaires étrangères Franco Frattini a estimé que "les fils et la famille de Kadhafi ne peuvent pas participer à l'avenir politique de la Libye". Il a également affirmé sur Europe-1 que le départ de Kadhafi devrait intervenir "parallèlement" à un cessez-le-feu.
A Bruxelles, le secrétaire général de l'OTAN Anders Fogh Rasmussen a déclaré que l'option militaire seule ne permettrait pas de résoudre la crise en Libye. Il a également affirmé que tout cessez-le-feu dans le pays devait être crédible et vérifiable.
"Je veux être clair. Il ne peut pas y avoir uniquement une solution militaire à la crise en Libye", a-t-il déclaré. "L'OTAN accueille favorablement toutes les contributions au vaste effort international visant à arrêter la violence contre la population civile."

Biélorussie: explosion meurtrière dans le métro de Minsk
Une explosion est survenue lundi 11 avril dans une station de métro du centre de Minsk, faisant, selon une source policière, citée par l'agence Interfax, au moins cinq morts et une cinquantaine de blessés. La police privilégie la piste terroriste.
Selon l'agence de presse nationale BelTA, la déflagration s'est produite à 17 h 55 heure locale (16 h 55 à Paris), à la station de métro Oktyabrskaya, située sur la place éponyme à une centaine de mètres du bâtiment de l'administration présidentielle.
Les services de secours ont évacué du souterrain du métro au moins une cinquantaine de personnes blessées après l'explosion. 'Il y a beaucoup de blessés. Nous ne sommes pas en mesure de donner des chiffres', ont indiqué les services de secours médicaux de la ville.

Fukushima: les erreurs de communication
Il y a un mois, la terre tremblait au Japon, avant qu'une vague géante n'emporte 13 000 personnes et fasse 14 000 disparus. Le gouvernement japonais, l'opérateur de la centrale Tokyo Electric Power (Tecpo) et l'agence japonaise de sûreté nucléaire ont depuis multiplié les bourdes et les annonces contradictoires.
11 mars. 'Un risque de fuite radioactive limitée.' Alors que les premières images du séisme font le tour du monde, personne n'a encore les yeux rivés sur Fukushima. Le gouvernement japonais fait état un peu plus tôt d'un 'risque de fuite radioactive limitée' à la suite d'une panne du système de refroidissement d'un réacteur de cette centrale

12 mars. Evacuation dans un rayon de 10 km. Une explosion a lieu à la centrale nucléaire de Fukushima. Les premiers rapports sur de forts taux de radioactivité autour du site ont un écho dans la presse. Un niveau de radioactivité 1 000 fois supérieur à la normale a été détecté dans la salle de contrôle du réacteur numéro 1 de Fukushima Dai-Ichi, annonce l'agence de presse Kyodo, citant une commission de sécurité. Le premier ministre japonais, Naoto Kan, demande aux habitants d'évacuer dans un rayon de 10 kilomètres autour de ce site mais dément les chiffres avancés par Kyodo.
A l'époque, l'opinion japonaise reste globalement solidaire du gouvernement et proteste contre le sensationalisme et l'alarmisme exagéré de la presse étrangère.
14 mars. Nouvelle explosion : possibilité d'un rejet de particules "faible". Alors qu'une nouvelle explosion secoue la centrale déjà endommagée, Yukio Edano, le porte-parole du gouvernement, s'empresse d'annoncer que la possibilité d'un "rejet de particules radioactives est faible".
19 mars. Premières craintes autour de l'eau. De l'iode radioactif est détecté dans l'eau du robinet jusqu'à Tokyo. Les habitants sont informés qu'elle n'est dangereuse que pour les nourrissons. Ils ne veulent pas, pour la plupart, céder à la panique.

21 mars. Les épinards ne sont "pas dangereux pour la santé". La nourriture "contaminée", principalement les légumes feuillus, comme les épinards, est retirée du marché. Pourtant, le gouvernement annonce de manière contradictoire que leur consommation n'est pas "pas dangereuse pour la santé".
En colère contre l'absence d'informations concernant les risques liés à la consommation d'aliments, la qualité de l'air et de l'eau, les Japonais commencent à critiquer la presse, notamment sur Twitter.

24 mars. Eau à nouveau potable. L'eau est repassée en "dessous du seuil consommable pour les bébés", annonce le gouvernement. Le gouverneur de Tokyo, Shintaro Ishihara, se rend dans un centre de purification de l'eau et se sert un verre devant les caméras, pour prouver que l'eau n'est pas dangereuse pour la santé. Les Tokyoïtes font toujours le plein de bouteilles d'eau, qui commencent à se faire rare dans les supermarchés.

26 mars. "Nous devrons examiner la gestion de Tepco." Accusé de faire partie du lobby nucléaire et de ne pas être assez sévère avec l'opérateur Tepco, le ministre japonais de l'économie reconnaît du bout des lèvres que "lorsque la situation de crise aura été maîtrisée, nous devrons examiner la gestion de Tepco". Mais les erreurs de communication vont continuer. Des taux d'iode radioactif très élevés sont détectés en mer, malgré les annonces répétées de Tepco et du gouvernement sur l'absence de danger.

31 mars. Les résidents de Fukushima "peuvent être sereins". Tokyo refuse toujours d'élargir la zone d'exclusion, malgré les mesures de radioactivité alarmantes effectuées par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et Greenpeace. "Je ne pense pas que ce soit quelque chose de nature à exiger une telle action", déclare le porte-parole du gouvernement, Yukio Edano. Les résidents "peuvent être sereins", ajoute un responsable de l'Agence japonaise de sûreté nucléaire, un organisme officiel. Pourtant, le gouvernement se dit toujours "en état d'alerte maximale".

7 avril. Centrale d'Onagawa : fuites d'eau ou basculement ? Le Japon est touché par un nouveau séisme, qui fera quatre victimes. On apprend que la centrale d'Onagawa, plus au nord, a été touchée. Tepco annonce des fuites d'eau, ce qui provoque de nouvelles inquiétudes. On apprend par la suite qu'il ne s'agit pas de fuites mais d'un basculement du trop plein d'eau "faiblement radioactive" au-dessus de la cuve à la suite des secousses – un scénario moins grave.
Le gouvernement lève les interdictions sur les produits frais venus des environs de Fukushima, tandis que plusieurs pays ont arrêté ou fortemement régulé l'importation des produits agricoles en provenance du Japon.

11 avril. Excuses publiques de Tepco. Le gouvernement élargit, sous la pression, la zone d'exclusion à 30 kilomètres autour de la centrale. Masataka Shimizu, le PDG de Tepco, doit se rendre dans la région lundi pour s'excuser des troubles causés aux habitants de la préfecture de Fukushima. Il s'agira de la première apparition publique de M. Shimizu depuis le 13 mars. Le PDG était tombé malade le 16 mars et avait alors pris une semaine d'arrêt de travail.

Source: Yahoo News


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