Sénégal d'Aujourd'hui
08/07/2009 12:42

Appel au dialogue du Président Wade: le processus s'accélère

Journée décisive pour les relations entre le pouvoir et l’opposition. Les leaders de la Coalition Bennoo Siggil Senegaal (Bss) vont se pencher demain sur la lettre du président de la République, Me Abdoulaye Wade et celle du Premier ministre, Souleymane Ndéné Ndiaye, relatives à la reprise du dialogue politique.


Les choses s’accélèrent de part et d’autre. Les leaders de « Benno Siggil » Sénégal (Bss) vont statuer demain sur deux correspondances du pouvoir : La première est la lettre-réponse du président de la République, la seconde celle du Premier ministre proposant une voie pour démarrer les échanges.

En attendant, la dynamique unitaire est toujours de rigueur chez les responsables de l’opposition. Pour preuve, joint au téléphone hier, le Pr Abdoulaye Bathily dit attendre la rencontre des leaders demain. « C’est à Benno de dire ce qu’il faut faire. Nous sommes dans une dynamique unitaire. La lettre est adressée à Benno », a dit le leader de la Ligue démocratique (LD).

Le Pr Abdoulaye Bathily souligne que « Benno » fera le point sur les échanges de correspondance entre le pouvoir et l’opposition. Madieye Mbodi dernier leader à s’adresser à la presse au nom de la coalition, lors de leur dernière réunion, avait précisé qu’un comité restreint est chargé de suivre la question du dialogue politique entre deux réunions.

Celle de demain va manifestement sceller le sort du dialogue politique. Joint au téléphone hier, Madieye Mbodj a indiqué avoir eu vent de la correspondance du Premier ministre. Toutefois, il a souligné que « rien n’a changé » dans la position de l’opposition. « Nous sommes pour l’instauration d’un dialogue inclusif et sincère. Nous maintenons toujours notre souhait de discuter de questions relatives à la situation des droits de l’homme au Sénégal et au processus électoral », déclare-t-il.

M. Mbodji émet des réserves sur la démarche de la mouvance présidentielle. Pour lui, le dialogue doit être global. « Si nous pensons pouvoir régler les problèmes du Sénégal par un tête-à-tête entre le gouvernement et Bennoo Siggil Sénégaal, nous nous trompons », lance-t-il. Le responsable de Yonou Askan wi poursuit que les autres segments de la société doivent faire partie des discussions.

Vendredi dernier, la lettre du président de la République disait que les réserves émises par l’opposition sur la situation des droits de l’homme au Sénégal vont faire l’objet de discussions entre les deux parties. Le président soulignait également que ne seront appliquées que les conclusions qui feront l’objet d’un consensus entre l’opposition et le gouvernement.

Choisi pour diriger la délégation du gouvernement, le Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye a dit dans sa lettre dont le contenu a été rapporté hier par une partie de la presse, que le président de la République voudrait convier l’opposition à une première rencontre au sein d’une Commission paritaire qui, dans l’immédiat, identifiera les points les plus urgents. Une telle commission entre, selon le Premier ministre, dans le cadre de l’ouverture à l’idée de concertations politiques qui iraient dans le sens de la consolidation des acquis de la démocratie sénégalaise.

Le Premier ministre a désigné les membres de sa délégation. Il s’agit de Cheikh Tidiane Sy, ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et des collectivités locales, de Madické Niang, ministre d’Etat, Garde des Sceaux, ministre de la Justice, de Samuel Amète Sarr, ministre de l’Energie et des Biocarburants, de Moustapha Guirassy, ministre de la Communication et Porte-parole du Gouvernement, de Aliou Sow, ministre Délégué, chargé des Collectivités locales et de la Décentralisation et de Serigne Mbacké Ndiaye, ministre-conseiller à la Présidence de la République, chargé des Affaires politiques.


Source: Le Soleil


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