Europe
21/04/2009 19:03

Alternance sous tension au Pays basque espagnol

Les rideaux baissés de bars et de restaurants, dans le centre de Bilbao, témoignent de l'habituelle fermeture hebdomadaire. La semi-léthargie de la capitale économique du Pays basque n'a rien à voir, ce lundi 20 avril, avec l'arrestation par une action coordonnée des polices française et espagnole, du nouveau chef présumé de l'appareil militaire de l'ETA, et de huit autres activistes supposés.


Les hommes politiques de tous bords, du Parti socialiste basque (PSE) au Parti nationaliste basque (PNV), ont salué l'"excellente nouvelle". Mais ce nouveau succès policier contre l'ETA n'a rien troublé de la vie quotidienne du Pays basque.

"Cela montre que le soutien social de l'ETA s'est considérablement affaibli. Il y a quelques années, toutes ces arrestations auraient entraîné des manifestations de rue", nous confie Patxi Lopez, le dirigeant socialiste qui s'apprête à gouverner le Pays basque. Celui qui sera, début mai, le premier lehendakari (chef du gouvernement basque) non nationaliste est pourtant la cible désignée de l'organisation.

Dans un communiqué publié le 12 avril, jour de la patrie basque, l'ETA avait expliqué que le futur exécutif de M. Lopez serait "le gouvernement du fascisme" et que "faute d'un changement d'attitude, les responsables politiques de cette structure imposée seront un objectif prioritaire". "L'ETA est plus faible que jamais, mais elle peut encore tuer à tout moment", déplore Melchor Gil, responsable socialiste de la province de Biscaye. Confirmation : le commando arrêté samedi 18 avril à Perpignan et à Vitoria, capitale administrative du Pays basque, se préparait en vue d'un attentat à la fourgonnette piégée lié à la prise de fonctions de Patxi Lopez. Soit lors de son investiture par le Parlement, le 4 ou le 5 mai, soit au moment de la cérémonie du serment sous l'arbre de Guernica, dans les jours suivants. C'est en tout cas l'hypothèse sur laquelle travaille la police espagnole, selon le secrétaire d'Etat à la sécurité, Antonio Camacho.

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Source: lemonde.fr via Yahoo News


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