Sorti du congrès de Reims ce week-end sans donner de consigne de vote, le maire de Paris s'est ravisé et a finalement rallié à Martine Aubry, dont la motion était arrivée juste derrière la sienne le 6 novembre.
Bertrand Delanoë a justifié ce revirement par ses "convictions politiques", jugeant que "l'identité même du Parti socialiste" était en jeu. "Ma vision du Parti socialiste n'est pas la même que celle de Ségolène", a-t-il expliqué sur France-Info, rejoignant Martine Aubry, qui a critiqué la conception d'un parti "qui doit être derrière une personne".
L'autre point d'achoppement reste l'attitude face au MoDem. Ségolène Royal, qui prône "l'union de la gauche d'abord, la main tendue à tous les humanistes pour battre la droite, ensuite" n'a pas rassuré ses concurrents. Bertrand Delanoë dénonce toujours une "ambiguïté d'alliances avec un parti qui se refuse à différencier la droite de la gauche".
Sur ces deux points, "il y a d'un coté Ségolène Royal et de l'autre tous les autres", a décrit à l'Associated Press Laurence Rossignol, la porte-parole de Martine Aubry. "L'essentiel nous rapproche", a confirmé Jean Glavany, proche de Delanoë. Tous nient pourtant l'idée d'un front anti-Royal. "Ca n'est pas un front anti-Royal, c'est un front de défense du Parti socialiste", glisse un cadre "aubriste".
A Reims, Aubry et Delanoë avaient déjà semblé proches d'un accord incluant le troisième candidat, Benoît Hamon. "Nous étions d'accord sur l'essentiel", a assuré Martine Aubry.
Mais les négociations avaient tourné court, notamment en raison de la volonté du maire de Paris d'imposer un candidat issu de sa motion. Les leaders socialistes s'étaient donc quittés sans s'accorder sur une ligne politique, s'en remettant à un nouveau vote militant pour désigner leur prochain dirigeant.
L'addition des scores des motions Delanoë et Aubry frise les 50%, contre 29% pour la motion de Royal. L'ancienne candidate à la présidentielle se retrouve "dans la situation de challenger", alors qu'elle était arrivée en tête à Reims, a reconnu la députée des Deux-Sèvres Delphine Batho.
Mais derrière l'arithmétique, "il y a une dynamique militante de notre côté", se rassurait-elle, à trois jours du vote des adhérents, chargés de désigner le successeur de François Hollande.
A ses yeux, l'intervention du maire de Paris prouve que "le vrai enjeu, c'est le débat entre le changement et le statu quo". "Il y a une génération qui ne veut pas passer la main et qui s'accroche", dénonce-t-elle.
L'engagement de Delanoë aux côtés d'Aubry pourrait également réduire le score du troisième candidat Benoît Hamon, le seul qui s'était déclaré avant le congrès. D'autant que certains de ses partisans seront tentés par le "vote utile", espère Claude Bartolone, dans le camp de Martine Aubry.
Reste aussi à savoir ce que feront les quelque 100.000 militants qui n'ont pas voté pour départager les motions
Source: Yahoo News
Bertrand Delanoë a justifié ce revirement par ses "convictions politiques", jugeant que "l'identité même du Parti socialiste" était en jeu. "Ma vision du Parti socialiste n'est pas la même que celle de Ségolène", a-t-il expliqué sur France-Info, rejoignant Martine Aubry, qui a critiqué la conception d'un parti "qui doit être derrière une personne".
L'autre point d'achoppement reste l'attitude face au MoDem. Ségolène Royal, qui prône "l'union de la gauche d'abord, la main tendue à tous les humanistes pour battre la droite, ensuite" n'a pas rassuré ses concurrents. Bertrand Delanoë dénonce toujours une "ambiguïté d'alliances avec un parti qui se refuse à différencier la droite de la gauche".
Sur ces deux points, "il y a d'un coté Ségolène Royal et de l'autre tous les autres", a décrit à l'Associated Press Laurence Rossignol, la porte-parole de Martine Aubry. "L'essentiel nous rapproche", a confirmé Jean Glavany, proche de Delanoë. Tous nient pourtant l'idée d'un front anti-Royal. "Ca n'est pas un front anti-Royal, c'est un front de défense du Parti socialiste", glisse un cadre "aubriste".
A Reims, Aubry et Delanoë avaient déjà semblé proches d'un accord incluant le troisième candidat, Benoît Hamon. "Nous étions d'accord sur l'essentiel", a assuré Martine Aubry.
Mais les négociations avaient tourné court, notamment en raison de la volonté du maire de Paris d'imposer un candidat issu de sa motion. Les leaders socialistes s'étaient donc quittés sans s'accorder sur une ligne politique, s'en remettant à un nouveau vote militant pour désigner leur prochain dirigeant.
L'addition des scores des motions Delanoë et Aubry frise les 50%, contre 29% pour la motion de Royal. L'ancienne candidate à la présidentielle se retrouve "dans la situation de challenger", alors qu'elle était arrivée en tête à Reims, a reconnu la députée des Deux-Sèvres Delphine Batho.
Mais derrière l'arithmétique, "il y a une dynamique militante de notre côté", se rassurait-elle, à trois jours du vote des adhérents, chargés de désigner le successeur de François Hollande.
A ses yeux, l'intervention du maire de Paris prouve que "le vrai enjeu, c'est le débat entre le changement et le statu quo". "Il y a une génération qui ne veut pas passer la main et qui s'accroche", dénonce-t-elle.
L'engagement de Delanoë aux côtés d'Aubry pourrait également réduire le score du troisième candidat Benoît Hamon, le seul qui s'était déclaré avant le congrès. D'autant que certains de ses partisans seront tentés par le "vote utile", espère Claude Bartolone, dans le camp de Martine Aubry.
Reste aussi à savoir ce que feront les quelque 100.000 militants qui n'ont pas voté pour départager les motions
Source: Yahoo News