Survenant au lendemain de la controverse qui avait coûté son poste à la présentatrice de télévision Eva Hermann pour avoir loué la politique familiale du régime totalitaire nazi, les conclusions d'un sondage d'opinion pour le magazine Stern ont jeté la consternation dans la communauté juive et les milieux politiques.
Comme exemples de ce qu'ils jugent «positif» sous Hitler, 25% des Allemands indiquent la construction des autoroutes, la réduction de la criminalité ou la politique familiale, 70% estiment pourtant que le régime hitlérien «n'avait aucun bon côté». Les opinions conciliantes envers le IIIe Reich varient selon l'âge: 37% des plus de 60 ans; 15% entre 45 et 59 ans, mais ce taux remonte à 20% chez les plus jeunes.
Les déclarations d'Eva Hermann avaient relancé un débat qui revient régulièrement en Allemagne: comment intégrer le passé tragique sans charger les générations futures de la culpabilité des grands-parents? La présentatrice de la télévision régionale NDR, qui a bâti sa notoriété sur sa croisade en faveur des femmes au foyer, en présentant son dernier livre, Le principe d'Eva, avait évoqué comme référence la politique familiale du régime nazi.
Selon la presse, qui avait donné un grand écho à ses paroles, elle aurait notamment déclaré que «des valeurs comme la famille, les enfants et le rôle de la mère, qui ont été soutenues par le IIIe Reich, ont été défaites par la période post-68». Ces propos avaient été très applaudis par le NPD néo-nazi, qui souhaitait manifester en sa faveur. Sur le coup, la présentatrice avait été congédiée de son poste.
Exclue d'un débat télévisé
En réalité, comme l'ont prouvé par la suite des enregistrements radio, Eva Hermann, dont l'expression avait été confuse, avait voulu dire que «nous devons retrouver les valeurs de la famille, qui ont été malheureusement détruites par le régime nazi et par la suite par les années post-68». Mais elle avait malencontreusement qualifié ces dernières de «temps cruel, explosif et très dangereux», sans un mot sur le régime hitlérien.
Eva Hermann aurait encore pu s'en tirer avec le bénéfice du doute si, malheureusement, invitée la semaine dernière dans le talk-show de Johannes Kerner, sur ZDF, elle ne s'était maladroitement justifiée en évoquant «les autoroutes construites sous le régime nazi et sur lesquelles nous continuons à rouler». Dans un débat confus qui tournait à une mise en accusation publique, Johannes Kerner avait finalement prié Eva Hermann de quitter le plateau. En l'excluant du débat, le gentil animateur, dans lequel l'Allemagne aime à se reconnaître, lavait en quelque sort le pays de ses fautes.
Comme exemples de ce qu'ils jugent «positif» sous Hitler, 25% des Allemands indiquent la construction des autoroutes, la réduction de la criminalité ou la politique familiale, 70% estiment pourtant que le régime hitlérien «n'avait aucun bon côté». Les opinions conciliantes envers le IIIe Reich varient selon l'âge: 37% des plus de 60 ans; 15% entre 45 et 59 ans, mais ce taux remonte à 20% chez les plus jeunes.
Les déclarations d'Eva Hermann avaient relancé un débat qui revient régulièrement en Allemagne: comment intégrer le passé tragique sans charger les générations futures de la culpabilité des grands-parents? La présentatrice de la télévision régionale NDR, qui a bâti sa notoriété sur sa croisade en faveur des femmes au foyer, en présentant son dernier livre, Le principe d'Eva, avait évoqué comme référence la politique familiale du régime nazi.
Selon la presse, qui avait donné un grand écho à ses paroles, elle aurait notamment déclaré que «des valeurs comme la famille, les enfants et le rôle de la mère, qui ont été soutenues par le IIIe Reich, ont été défaites par la période post-68». Ces propos avaient été très applaudis par le NPD néo-nazi, qui souhaitait manifester en sa faveur. Sur le coup, la présentatrice avait été congédiée de son poste.
Exclue d'un débat télévisé
En réalité, comme l'ont prouvé par la suite des enregistrements radio, Eva Hermann, dont l'expression avait été confuse, avait voulu dire que «nous devons retrouver les valeurs de la famille, qui ont été malheureusement détruites par le régime nazi et par la suite par les années post-68». Mais elle avait malencontreusement qualifié ces dernières de «temps cruel, explosif et très dangereux», sans un mot sur le régime hitlérien.
Eva Hermann aurait encore pu s'en tirer avec le bénéfice du doute si, malheureusement, invitée la semaine dernière dans le talk-show de Johannes Kerner, sur ZDF, elle ne s'était maladroitement justifiée en évoquant «les autoroutes construites sous le régime nazi et sur lesquelles nous continuons à rouler». Dans un débat confus qui tournait à une mise en accusation publique, Johannes Kerner avait finalement prié Eva Hermann de quitter le plateau. En l'excluant du débat, le gentil animateur, dans lequel l'Allemagne aime à se reconnaître, lavait en quelque sort le pays de ses fautes.