L'Algérie avive le suspense quant à sa participation à l'Union pour la Méditerranée (UPM), maintenant ses réserves sur un projet qu'elle juge aujourd'hui dévoyé.
"Chaque chose en son temps", a simplement répondu le président algérien à l'issue de 02h20 de discussions auxquelles participait le chef du gouvernement Abdelaziz Belkhadem, présenté comme un islamo-conservateur par ses opposants.
Le Premier ministre français avait pris les devants en faisant savoir qu'il ne venait pas à Alger pour "décrocher la timbale", mais les pronostics optimistes de son entourage sur l'implication à venir de l'Algérie dans l'UPM ont été quelque peu "douchés" par le scepticisme d'Abdelaziz Belkhadem.
Alors que François Fillon se réjouissait du "bon accueil" des autorités algériennes à l'UPM et du "soutien" du président Bouteflika, lors d'une conférence de presse avec son homologue, ce dernier a déploré que le projet diffère des intentions initiales de Nicolas Sarkozy.
Le président français a arraché en mars l'appui de ses partenaires européens - des Allemands au premier chef - au prix d'une réécriture du projet.
"Aujourd'hui, nous ne savons pas encore si on doit discuter avec Paris ou avec Bruxelles en vue de constituer cette entité méditerranéenne", a déclaré Abdelaziz Belkhadem.
"Après la modification, le changement du premier projet, et étant donné la participation des 27 pays européens, le projet est complètement différent du projet initial présenté par le président Sarkozy", a-t-il souligné.
SANS L'ALGERIE, PAS D'UPM?
François Fillon, qui n'a eu de cesse durant son séjour de rassurer les autorités algériennes sur "un pari audacieux", s'est efforcé de faire fléchir son interlocuteur dans une dernière tentative.
"Personne n'envisage que l'Union pour la Méditerranée puisse se construire sans l'Algérie, qui est un des acteurs majeurs autour des rives de la Méditerranée", a-t-il plaidé.
L'Algérie explique réserver sa réponse dans l'attente de "clarifications" sur un projet "flou" dont elle craint qu'il ne couvre une "normalisation rampante" avec Israël, où Nicolas Sarkozy a entamé dimanche une visite d'Etat.
Les Algériens s'irriteraient en outre de la place dévolue au Maroc et à la Tunisie dans la future organisation méditerranéenne. L'Egypte a été choisie pour la vice-présidence, le Maroc serait pressenti pour le secrétariat et la Tunisie a été évoquée pour abriter le siège de l'UPM.
"Rien n'est arrêté", a assuré François Fillon. "Les candidatures sont sur la table et ce sont les chefs d'Etat qui décideront ensemble, d'où l'importance de la présence de l'Algérie" le 13 juillet à Paris.
Le numéro un libyen Mouammar Khadafi, qui dénonce l'UPM comme un "affront" aux pays de la rive Sud, serait pour l'heure le seul dirigeant arabe décidé à boycotter le sommet.
"C'est tout le monde ou personne", plaide un diplomate français.
La venue du président syrien Bachar al Assad, et son invitation consécutive aux festivités du 14-Juillet, suscite la polémique en France. L'absence de l'ancien président Jacques Chirac, dont le vif antagonisme avec les dirigeants syriens est notoire, aux cérémonies de la fête nationale est imputée à la présence de Bachar al Assad.
"C'est l'honneur du président de la République d'avoir eu le courage d'inviter tous les dirigeants", a affirmé samedi François Fillon lors d'un discours devant la communauté française d'Alger. "Nous prenons des risques, mais c'est justement parce que nous prenons des risques que nous avons une chance d'obtenir des résultats", a-t-il dit.
Source: news.yahoo.com
"Chaque chose en son temps", a simplement répondu le président algérien à l'issue de 02h20 de discussions auxquelles participait le chef du gouvernement Abdelaziz Belkhadem, présenté comme un islamo-conservateur par ses opposants.
Le Premier ministre français avait pris les devants en faisant savoir qu'il ne venait pas à Alger pour "décrocher la timbale", mais les pronostics optimistes de son entourage sur l'implication à venir de l'Algérie dans l'UPM ont été quelque peu "douchés" par le scepticisme d'Abdelaziz Belkhadem.
Alors que François Fillon se réjouissait du "bon accueil" des autorités algériennes à l'UPM et du "soutien" du président Bouteflika, lors d'une conférence de presse avec son homologue, ce dernier a déploré que le projet diffère des intentions initiales de Nicolas Sarkozy.
Le président français a arraché en mars l'appui de ses partenaires européens - des Allemands au premier chef - au prix d'une réécriture du projet.
"Aujourd'hui, nous ne savons pas encore si on doit discuter avec Paris ou avec Bruxelles en vue de constituer cette entité méditerranéenne", a déclaré Abdelaziz Belkhadem.
"Après la modification, le changement du premier projet, et étant donné la participation des 27 pays européens, le projet est complètement différent du projet initial présenté par le président Sarkozy", a-t-il souligné.
SANS L'ALGERIE, PAS D'UPM?
François Fillon, qui n'a eu de cesse durant son séjour de rassurer les autorités algériennes sur "un pari audacieux", s'est efforcé de faire fléchir son interlocuteur dans une dernière tentative.
"Personne n'envisage que l'Union pour la Méditerranée puisse se construire sans l'Algérie, qui est un des acteurs majeurs autour des rives de la Méditerranée", a-t-il plaidé.
L'Algérie explique réserver sa réponse dans l'attente de "clarifications" sur un projet "flou" dont elle craint qu'il ne couvre une "normalisation rampante" avec Israël, où Nicolas Sarkozy a entamé dimanche une visite d'Etat.
Les Algériens s'irriteraient en outre de la place dévolue au Maroc et à la Tunisie dans la future organisation méditerranéenne. L'Egypte a été choisie pour la vice-présidence, le Maroc serait pressenti pour le secrétariat et la Tunisie a été évoquée pour abriter le siège de l'UPM.
"Rien n'est arrêté", a assuré François Fillon. "Les candidatures sont sur la table et ce sont les chefs d'Etat qui décideront ensemble, d'où l'importance de la présence de l'Algérie" le 13 juillet à Paris.
Le numéro un libyen Mouammar Khadafi, qui dénonce l'UPM comme un "affront" aux pays de la rive Sud, serait pour l'heure le seul dirigeant arabe décidé à boycotter le sommet.
"C'est tout le monde ou personne", plaide un diplomate français.
La venue du président syrien Bachar al Assad, et son invitation consécutive aux festivités du 14-Juillet, suscite la polémique en France. L'absence de l'ancien président Jacques Chirac, dont le vif antagonisme avec les dirigeants syriens est notoire, aux cérémonies de la fête nationale est imputée à la présence de Bachar al Assad.
"C'est l'honneur du président de la République d'avoir eu le courage d'inviter tous les dirigeants", a affirmé samedi François Fillon lors d'un discours devant la communauté française d'Alger. "Nous prenons des risques, mais c'est justement parce que nous prenons des risques que nous avons une chance d'obtenir des résultats", a-t-il dit.
Source: news.yahoo.com