France
01/03/2007 15:17

Airbus/EADS: gâchis industriel

Le plan social d’Airbus / EADS prévoit 10 000 suppressions d’emplois en Europe, dont 4300 en France: une casse industrielle et une catastrophe sociale.



Après l'annonce du plan Power 8, qui prévoit 10 000 suppressions d'emplois. 4 300 en France, dont 1100 à Toulouse, la vente de deux sites Méaulte (1200 personnes) et St-Nazaire (900 salariés)., la suppression de 80% des sous-traitants, le renvoi des intérimaires, le transfert de l'ensemble de l'assemblage de l'A320 à Hambourg…etc.,

Bernard Thibault (secrétaire général de la CGT a dénoncé mercredi un "énorme gâchis industriel, technologique et humain." il a rajouté qu' "Airbus est un groupe aéronautique de premier plan, dont le carnet de commandes est rempli pour plus de six années, qui fait des bénéfices dans un domaine de hautes technologies, et qui est présenté par plusieurs chefs d'Etat comme une vitrine mondiale".

Il mets en lumière les vrais motifs de cette casse sociale dont l'unique motivation de ce plan est l'exigence d'un plus grand taux de rentabilité financière pour les actionnaires, et qu'on ne peut opposer salariés français, allemands, espagnols ou anglais.

Les syndicats, pour qui la cession de sites à haute valeur technologique est "contre-productive", jugent que la direction fait payer aux salariés le prix de ses propres erreurs. "Les salariés sont saignés à blanc alors que les dirigeants s'en sortent en toute impunité", a déclaré dans un communiqué Jörg Hofman, responsable d'IG Metall à Laupheim.

Du côté des politiques, Marie George Buffet dénonce une grave crise ou "les emplois industriels dans toutes les catégories sont sacrifiés sur l'autel des marchés financiers".
Pour Dominique de Villepin et la droite (UMP le plan était nécessaire et l'Etat ne peut rien faire!

Les raisons de la crise:

La crise d'EADS est donc d'abord de nature financière. Le problème en premier lieu est bien sûr celui du financement des investissements de moyen et long termes. Mais celui-ci n'est pas insurmontable. Il est aujourd'hui rendu difficile en raison des exigences des actionnaires privés, essentiellement des fonds d'investissements et de pension qui ne s'intéressent pas vraiment à l'avenir de l'entreprise.

Il faut dès lors être clair et présenter une solution alternative qui réduise la pression des prédateurs financiers sur les ressources du groupe: chasser les actionnaires privés au profit des investissements des États pour protéger les industries de l'aéronautique civile et militaire.

Nicolas Maury

Nicolas Maury



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